Ils étaient 70 à dénoncer le projet de réforme présenté par le gouvernement au début du mois. Le Conseil Constitutionnel avait relevé le 30 juillet dernier le caractère contraire à la constitution de la garde à vue telle qu’elle est pratiquée en France. Les avocats lyonnais pointent les nombreuses insuffisances et le surplace du gouvernement sur cette question comme l’illustre Myriam Picot, bâtonnier au barreau de Lyon. « Le gouvernement propose que l’avocat soit présent au cours de l’audition. Mais il n’aura pas accès au dossier, donc pas accès aux éléments. Il est également prévu que la personne puisse être interpellée, menottée, conduite au commissariat et entendue en qualité d’audition libre, c’est à dire sans aucune des garanties offertes par la garde à vue. On ne lui notifiera pas son droit au silence, il ne pourra pas prévenir sa famille et son employeur, et il ne pourra pas être aidé de son avocat pendant son audition » informe-t-elle.
Le gouvernement doit rendre un texte définitif avant le 1er juillet 2011. Chaque année, près de 20 000 gardes à vue sont pratiquées dans l’agglomération lyonnaise.