Trois sonneries, pour avertir ouvriers et riverains, et puis… la déflagration, impressionnante, fait trembler la route, les bungalows du chantier et les arbres de la colline ! Le bruit sourd de l’explosion ne dure que quelques secondes, suffisantes pour gêner plusieurs fois par jour Andrée, qui habite juste à la sortie du tube, côté Saône. « Les tirs ébranlent toutes les vitres. On a l’impression que tout va sauter. On a déjà des fissures dans notre immeuble » s’inquiète-t-elle, explquant que le tir, très violent, la « surprend à chaque fois. »
Pour les 25% du tunnel qui ont déjà été creusés, les services du Grand Lyon ne déplorent aucun problème. Et du coup, le 8 mars prochain, le gros œuvre va débuter côté du Rhône. Mais les nuisances devraient être réduites selon Maxime Chattard, le chef de projet. « Ce sont plutôt des problématiques de bruit sur certaines phases particulières. Le bruit lié au tir n’est plus un problème en soi. Par contre, il peut y avoir certaines activités liées au chantier qui restent, pour certains riverains, bruyantes. C’est la dessus que l’on va essayer de s’améliorer encore. » explique-t-il.
Le point de convergence des deux zones de percement, côté Rhône et côté Saône, devrait être atteint en mars 2012. Et dès que le nouveau tube sera terminé, le tunnel historique de la Croix-Rousse sera lui fermé pour 6 mois, le temps de le rénover de fond en comble.