Primaires socialistes : « Nous perdrons ou nous gagnerons sous nos couleurs »

Primaires socialistes : « Nous perdrons ou nous gagnerons sous nos couleurs »
Collomb et les soutiens d'Hollande mardi matin - Photo LyonMag

A quelques jours du second tour des primaires socialistes et après la claque reçue à Lyon par François Hollande, ses soutiens, Gérard Collomb en tête, remettent l’ouvrage sur le métier. Ils promettent de faire campagne pour leur candidat, sans dévoyer leur propos originel : « rassembler au-delà de la gauche. »

Après un 1er tour loin de leurs espérances, les soutiens rhodaniens de François Hollande ont battu dès mardi le rappel. Après une réunion en forme de mise au point lundi soir à l’espace Jean Couty, réunissant près de 250 personnes, il leur faut désormais tirer les leçons d’un premier tour de scrutin décevant dans le Rhône. L’écart avec Martine Aubry, annoncé comme spectaculaire par les sondages, s’est réduit comme une peau de chagrin. La maire de Lille se paye même le luxe de battre le Corrézien à Lyon. Accident ou lame de fond ? L’heure n’est pas encore au bilan. Mais plutôt au point d’étape. Avec deux questions sous-jacentes. Les pro-Hollande du Rhône vont-ils chercher à draguer Arnaud Montebourg, 3e homme de ce scrutin, et rentreront-ils enfin en campagne ?

Pour Gérard Collomb, pas question de changer son fusil d’épaule. « Il faut rassembler la gauche certes, mais il faudra faire l’unanimité au-delà de la gauche pour les présidentielles », expose le sénateur-maire. Pourfendeur des idéologies, il vise sans le citer Arnaud Montebourg. « Je me souviens de l’enthousiasme de 1981, rappelle-t-il. Puis je me souviens également, quelques mois après, quand l’idéologie est venue se fracasser sur le mur des réalités. »
Face à la tentation doctrinaire, seul Hollande est à même de « fédérer la société », assure Collomb. Et pas seulement l’aile gauche de la gauche. Un tacle à l’attention du front Aubry-Montebourg qui pourrait réduire les chances de victoire du Corrézien. « En 2001, j’ai entendu dire autour de moi à Lyon : ‘Gérard Collomb mène une liste trop centriste, trop ouverte, se remémore-t-il, à dessein. Oui, mais c’est cette liste qui a gagné. » Ce qui vaut pour des élections municipales vaudra-t-il pour la primaire socialiste ? Pas de virage à 180° du côté des pro-Hollande, pas de tapis rouge déroulé à la gauche plus radicale et plus étatiste. Les alliances ne sont pas à l’ordre du jour. « Je ne crois pas qu’en ce moment, les candidats mènent des tractations de couloir. Nos concitoyens n’aiment pas le marchandage et le troc », clôt Collomb.
Pas d’alliance certes, mais des ralliements au panache d’Hollande. C’est la raison de la présence de Thierry Braillard aux côtés  des hollandistes « Nous avons tenu lundi un bureau national du PRG, explique-t-il. Nous avons décidé à une large majorité de soutenir François Hollande. » Thomas Chadoeuf, le maire de Tarare et porte-parole de Valls, qui a également rejoint le Corrézien, n’a pas pu venir pour la photo de famille recomposée.

Dans le camp d’Hollande, on préserve toujours la candidate Aubry. Seul Collomb s’ose à une comparaison peu amène pour la Lilloise. « Il ne faudrait pas une espèce de Nicolas Sarkozy de gauche qui fracture encore un peu plus la société », allègue-t-il, avant d’apaiser son propos.  « Si Martine Aubry est élue, nous la respecterons et ferons campagne », coupe court Martine Roure.
Aux huiles de tenir leur langue, et à l’impétrant socialiste Gilles Vesco de jouer les flingueurs. « Avec Aubry, il y a un risque d’accident », s’engage-t-il. L’ex-centriste n’imagine même pas avoir à soutenir la maire de Lille dans la campagne présidentielle si cette dernière est choisie. « Nous n’aurons pas à sortir le plan B », sourit-il.

Entre-deux-tours : les pros-Hollande à l'épreuve du terrain

« Nous allons arpenter les rues dans les jours qui viennent », prévient Martine Roure. Le maire de Lyon s’est déjà fendu d’une missive aux Lyonnais expliquant son choix de rallier le Corrézien. Et pour les militants hollandistes du Rhône, ce sera désormais tractage et boîtage. Des méthodes de campagne à l’ancienne qui ont donné des résultats du côté des soutiens d’Aubry, qui n’ont pas hésité à en user avant le 1er tour. Mercredi, aux alentours de 17h15, les soutiens d’Hollande doivent se réunir place de la Bourse pour redescendre la rue de la Ré’ et aller au contact des citoyens. Collomb annonce également une mobilisation des acteurs sportifs et culturels pour la candidature de son champion. Après avoir privilégié la pédagogie autour du scrutin, on essaie de ramener le militantisme au coeur du projet. Trop tard ? Les pro-Hollande du Rhône en jugeront dimanche soir à 20h. En attendant, ils conviennent tous, Martine Roure en tête, qu’il y aura « beaucoup de travail à fournir cette semaine. »

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7 commentaires
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Pierre BOULAS le 15/10/2011 à 15:42

SARKOBRY ou SARKOLLANDE,
avec ses primaires, le Parti socialiste
s'approprie le label de gauche pour le galvauder.

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Pierre BOULAS le 14/10/2011 à 21:56

Le Parti socialiste s'approprie le label de gauche pour le galvauder.

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Observator le 12/10/2011 à 09:41

Faire une primaire pour désigner celui qui représentera le camp de l' "anti sarkozysme", c'est politiquement pas constructif et soulève les bas instincts du peuple.

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Hedi le 12/10/2011 à 09:27

A vous entendre le maire de Paris a repris ses fonctions a 1000% soyons sérieux aller jusqu au bout de son engagement et de ses idées ne peut etre reproché a personne.

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Hedi le 12/10/2011 à 09:24

Se battre jusqu au bout de ses idées et donc jusqu au bout dune campagne est donc un tord d après vous ? Si tel est votre politique tant mieux pour Hollande il passera donc puisqu a vous entendre les soutiens de Martine Aubry on repris a 1000% leur fonction notamment celle de maire de Paris.

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marie le 11/10/2011 à 17:11

Ah la belle unité socialiste !!!
« Il ne faudrait pas une espèce de Nicolas Sarkozy de gauche qui fracture encore un peu plus la société », allègue-t-il, avant d’apaiser son propos..... »


G.Collomb semble oublier qu'il est d'abord et surtout - très bien - payé par les contribuables français et lyonnais, pour faire SON boulot de : maire + président du grand lyon + sénateur !
Actuellement, croit il être payé pour faire la campagne de F. Hollande ?
Tous ces adjoints et tous les soutiens élus politiques doivent ils cesser de faire leur boulot pour faire campagne ?


G. Collomb annonce 1 mobilisation des acteurs sportifs et culturels pour la candidature de son champion : il veut imiter N.Sarkozy avec D.Douillet ?


Pauvre G.Collomb, il a surtout très, très... peur de ne pas être ministre si F.Hollande est battu !

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DM le 11/10/2011 à 16:11

Ils font tous la gueule sur la photo !
C'est de soutenir Hollande qui leur fait ça ?

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