Nuits de Fourvière à Lyon : "Björk? Ça s’est décidé autour d’une bière"

Nuits de Fourvière à Lyon : "Björk? Ça s’est décidé autour d’une bière"
Dominique Delorme - LyonMag/JazzRadio

Dominique Delorme, directeur des Nuits de Fourvière, était l’invité de Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec LyonMag.com.

Pour la 19e édition depuis leur reprise en main en 1994 par le Conseil général du Rhône, les Nuits de Fourvière ont cette année mis le paquet. 42 spectacles, 114 représentations du 5 juin au 31 juillet sur cinq sites différents à Lyon : les deux théâtres de Fourvière, l’esplanade de l’Odéon, l’hippodrome de Parilly et l’église de Saint-Just. Une programmation dévoilée lundi depuis les salons de l'Hôtel du département. "On a des monuments artistiques, dans les découvertes comme dans les têtes d’affiches", se réjouit Dominique Delorme. Difficile au regard du plateau très relevé de sortir un tiercé gagnant. Le directeur s’y ose toutefois. "Dominique A jouera en intégralité son tout premier et son dernier album. Aussi, le ‘Syndrome d’Orphée’, mis en scène par Vladimir Pankov, autour du théâtre musical, avec des comédiens de théâtre, des danseurs sur pointe, des musiciens. Et les nouveaux venus aux Nuits, les australiens de la compagnie ‘Circa,’ qui proposeront leur spectacle éponyme." La sélection marque bien l’éclectisme du festival, qui s’articulera autour de la danse, du théâtre, de l’opéra, du cirque et de la musique.
C’est le Bourgeois Gentilhomme de Molière, qui aura les faveurs de l’ouverture. "Le vrai Bourgeois Gentilhomme tout en tendresse et tout en passion, explique Delorme. Peut être que ce seront les autres personnages qui paraîtront ridicules autour du Bourgeois, qui est un personnage plein de vie. Cette création partira ensuite au festival de Montpellier et à Paris au théâtre des Bouffes du Nord." Car les Nuits de Fourvière sont aussi coproducteur de la pièce. Un choix de s’impliquer financièrement en amont sur les projet présentés qui donne une légitimité au label, pour qui pensait que le festival n’était qu’une scène à cachets pour les artistes.
Côté musique, Bob Dylan, Ben Harper, The Stone Roses, Ayo... Et sans manquer de respect au précités, cette année, l’évènement s’appelle Björk ! Un joli tour joué par Dominique Delorme. "Cela fait des années que nous lançons une invitation à Björk à travers ses agents, explique-t-il. Cette année, cela semblait possible. J’ai fait le voyage à Reykjavik, et après son concert, je me suis entretenu avec Björk autour d’une bière. C’est la complicité qui s’est établie sur le temps  qui a abouti à ce résultat. Il y a des artistes avec lesquels nous travaillons comme cela, et j’espère qu’ils finiront par venir." Cette aspect d’intimité, de confiance, et ainsi primordiale pour le directeur des Nuits. "Dans le projet que nous construisons, nous souhaitons avoir des artistes qui forment une famille artistique, assure-t-il. On les accueille, ils se sentent bien, ils ont envie de revenir et reviennent !"
Un succès qui trouve son écho dans la fréquentation. "En dix ans, nous sommes passés de 55 000 spectateurs à 130 000 l’année dernière, détaille Delorme. Plus le public vient, plus on peut développer le festival." Mais pas seulement. "Les partenaires apportent en mécénat et en partenariat du financement et des services au festival, rappelle-t-il. Ils nous permettent d’investir dans les créations et les productions, en supplément de la subvention du Conseil général."

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