L'Euro des Bleus : une bonne nouvelle pour les Lyonnais... mais pas pour Lloris ?

L'Euro des Bleus : une bonne nouvelle pour les Lyonnais... mais pas pour Lloris ?
Yoann Gourcuff, Laurent Blanc et Hugo Lloris - DR

Alors que l’avenir de la sélection va se jouer dans les prochaines
heures (Blanc prolongé ? Nasri sanctionné ?), l’issue du championnat
d’Europe pour l’équipe de France provoque une remise en cause profonde
des statuts au sein du groupe, peut-être au profit des joueurs de l’OL.

Lloris : capitaine sans autorité?

Déjà il faut évoquer les deux Lyonnais présents dans le groupe des 23 Bleus en Ukraine. Contrairement à Toulalan et Gourcuff qui s’étaient fait tristement remarquer deux ans plus tôt en Afrique du Sud, cette fois Lloris et Reveillère ont été épargnés par les critiques et les polémiques. Hugo Lloris a même été l’une des rares satisfactions sur le terrain, sauvant régulièrement les Bleus de défaites plus humiliantes. S’il est maintenant quasi-indéboulonnable des cages françaises, paradoxalement, comment va-t-il pouvoir conserver son brassard de capitaine ? Car l’altercation avec Jérémy Menez lors du quart de finale face à l’Espagne a clairement montré les difficultés du gardien de l’OL à faire respecter son autorité de capitaine. On imaginerait mal, par exemple, Didier Deschamps à l’Euro 2000 récolter un "va te faire enc…" de la part d’un coéquipier à qui il aurait reproché son manque de replacement. D’ailleurs cet épisode, Lloris a eu du mal à le digérer dans le vestiaire après le match. Propulsé peut-être un  peu tôt capitaine des Bleus, par un Laurent Blanc en manque de leaders, cette expérience va certainement contribuer à le faire réfléchir sur son avenir à Lyon. A deux ans du Mondial au Brésil et vu la situation de l’OL, l’ancien niçois doit penser qu’il est temps pour lui de rejoindre un grand club européen apte à lui faire passer l’ultime étape vers les sommets (et le rendre vraiment légitime aux yeux de ses coéquipiers en équipe de France). Jean-Michel Aulas, qui mi-mai l’avait pourtant déclaré intransférable, serait maintenant tenter de le vendre pour réinjecter entre 15 et 20 millions d’euros dans les caisses du club. Problème : le marché des gardiens dans les grosses écuries semble bouché, mis à part à Tottenham. Mais le club londonien ne jouera pas la Ligue des Champions la saison prochaine… comme l’OL de toute façon.

Gourcuff a dû retrouver le sourire…

Pour Anthony Reveillère la situation est différente. Doublure de Debuchy pendant cet Euro, il n’a joué que le quart de finale face à l’Espagne et a provoqué le pénalty du second but. A bientôt 33 ans et avec le retour de Sagna, il ne devrait pas faire partie de l’aventure brésilienne des Bleus, mais son statut d’international devrait lui permettre d’attirer cet été les convoitises de clubs étrangers s’il veut s’offrir un dernier challenge.
Alors ce sont finalement les absents de l’Euro qui ont dû retrouver le sourire en voyant la piteuse prestation de l’équipe de France. On pense bien sûr d’abord à Yoann Gourcuff. Écarté par Laurent Blanc lors de la préparation, il a vu ses concurrents (Nasri, Ben Arfa, Menez) passer complètement à côté sportivement mais surtout au niveau du comportement. Pour lui, l’emblème des joueurs "bien éduqués", un retour en forme à l’OL (ou ailleurs) lui rouvrirait en grand les portes de la sélection. Et il semble avoir toutes les raisons d’y croire. Sa non-sélection va lui donner l’occasion d’enfin faire une bonne préparation physique, ce qu’il n’a pas fait depuis deux ans, et ce mois de juin lui aura permis de se changer les idées.

Place aux jeunes : Lacazette et Gonalons

Pour Bafé Gomis, la perspective d’un retour en Bleu dans les prochaines années s’amenuise. Il sera autant lié à des prestations exceptionnelles avec l’OL qu’à d’éventuelles blessures des deux piliers de l’équipe de France : Benzema et Giroud. En revanche pour l’espoir Alexandre Lacazette, il y a un vrai coup à jouer. Pendant la compétition, aucun joueur n’a su s’imposer sur le côté droit de l’attaque. S’il confirme les espérances placées en lui par Rémi Garde, il deviendra certainement  un concurrent sérieux pour les Ben Arfa, Valbuena ou autre Rémy. C’est le cas également de son compère du centre de formation lyonnais, Maxime Gonalons, qui après deux premières sélections en novembre 2011 face aux Etats-Unis et à la Belgique, pourrait venir concurrencer Yann M’Vila, mais surtout Alou Diarra qui aura 33 ans en 2014. Pour cela, Lacazette et Gonalons vont devoir maintenir ou gagner du temps de jeu avec l’OL. Mais comme les nombreux joueurs qui gravitent actuellement autour de la sélection, ils savent que c’est vraiment le moment de profiter du sentiment de rejet qu’engendre la génération 87 et du renouveau que réclame le monde du foot français. Alors tous les joueurs cités auront certainement les yeux rivés sur la sélection pour le prochain match amical des Bleus face à l’Uruguay le 15 août.

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