Mustapha Ghouila, soutien d'Obama : "Il est un espoir pour les jeunes de Lyon"

L'élection américaine a lieu mardi prochain. Mais par rapport aux présidentielles de 2008, l'aura autour de Barack Obama semble avoir faibli en France. Mustapha Ghouila le reconnaît : "Pour être honnête, oui un petit peu. Je le sens. Mais on garde espoir en sa réélection."

S'il fait moins l'unanimité, un récent sondage en France le conforte dans son siège. 75% des sondés voteraient pour le président sortant.
"Ce sont des chiffres encourageants pour Barack Obama. Malheureusement, ce ne sont pas les Français qui votent. Aux Etats-Unis, il y a eu la crise financière qui fut terrible, le chômage a grimpé. C'est difficile pour lui mais je pense qu'il lui faut un 2e mandat pour continuer ses réformes. Il a notamment fait la réforme sur la santé, chose très importante pour son pays. Pour ça, je pense qu'il sera réélu."

En 2008, une vague, une Obamania s'est emparée des quartiers. Mustapha Ghouila le remarque encore : "Ça a été une lueur d'espoir, un rayon de soleil. On voyait une personne noire accéder à la présidence des Etats-Unis. Il associait l'intelligence, le charisme, l'élégance, la diversité. En France, les choses avancent dans ce sens, on peut y arriver."

Difficile cependant pour les Français de s'identifier aux valeurs des Démocrates et des Républicains tant elles sont éloignées de l'échiquier politique français. Pourtant Mustapha Ghouila y arrive : "Quand j'ai co-créé le comité de soutien en 2008, j'avais dit : "Si Barack Obama était français, il serait à l'UMP". Il était favorable à la réélection de Nicolas Sarkozy. Je suis attaché aux démocrates, j'ai été un fervent supporter de John Fitzgerald Kennedy. Ce n'est pas comparable avec l'échiquier politique français. Les démocrates, c'est un parti ouvert. Par rapport aux Républicains, bien trop conservateurs."

La réélection de Barack Obama comporterait plusieurs avantages selon son soutien lyonnais : "Les relations se sont améliorées. Bon, les Américains restent les Américains. Ils travaillent pour leur intérêt. Mais c'est la plus grande démocratie au monde, il faut avoir des relations étroites avec eux. L'expérience de Barack Obama peut aider. Il a une politique qui est ouverte au monde."

Mardi prochain, Mustapha Ghouila fera comme en 2008, nuit blanche devant les chaînes d'informations : "Je suis invité à une soirée à l'hôtel Hilton, on va suivre les résultats en direct. Et s'il gagne, on se dira qu'avec notre soutien, de loin, nous Français, on aura un peu participé."