Hôpitaux : la vie des patients en danger

Hôpitaux : la vie des patients en danger
Photo d'illustration - DR MAXPPP

C’est un constat alarmant qui a poussé des infirmières de la France entière à former une association.

© LyonMag
© LyonMag

Baptisée "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes", elle dénonce les conditions de travail du personnel médical qui entraînent un danger pour la vie des patients.
A Lyon, le mouvement battait le pavé lundi devant l’hôpital Edouard-Herriot. Deux infirmières ont distribué des tracts pour informer patients et personnel. Chloé (le prénom a été modifié) est infirmière dans ce même hôpital et tient le rôle de déléguée régionale de l’association comptant 28 000 membres en France. Selon elle, la situation est devenue alarmante : "Le patient, c’est vous. Mais c’est moi aussi un jour. Quand on fait de la réduction de postes, qu’on doit avoir un temps imparti pour un acte qu’on ne peut réaliser durant nos 12h de travail quotidiennes, on nous demande de revenir. Et là il y a un épuisement du personnel, on parle entre nous de burn-out. Et on se rend compte que le patient va être en danger."

A Lyon, chaque jour la vie d’un patient peut basculer à cause d’une inattention due à la fatigue. "En réanimation, on a deux patients pour une infirmière, explique Chloé. Ils sont intubés, avec de grosses machines. Et quand on a un dépassement de trois à quatre patients sur une nuit, il y en a qui vont avoir moins de surveillance. Les machines ne marchent pas forcément toutes seules et si on fait moins de surveillance, il peut y avoir un arrêt cardiaque. Et un jour où on avait trop de patients, il y a eu un arrêt cardiaque. Après, les réanimateurs ont réussi à l’aider, le patient n’a pas eu trop de conséquences sur sa santé mais ça aurait pu être dramatique."
C’est donc pour éviter un drame que "Ni bonnes, ni nonnes, ni pigeonnes" veulent réformer leur travail. "On ne peut pas avoir plus d’argent j’imagine. Donc on aimerait être acteur de notre métier en remaniant ce que l’on a. Essayer à notre niveau de faire quelque chose. Pour l’instant, c’est naissant, c’est flou. Mais notre métier est tellement important qu’on doit se motiver et se bouger."

L’association aimerait recevoir le soutien de leur ministre de la Santé, Marisol Touraine. Mais ce n’est pas encore gagné selon Chloé : "Elle ignore les conditions de travail, elle fait exprès de ne pas voir ce qui se passe réellement dans les activités de soin. Elle parle de choses qui n’ont pas lieu d’être et ce n’est pas tolérable. On a besoin de soutien, pas d’être dénigrés. On sait que c’est dur actuellement mais il faut qu’elle le reconnaisse."

X
4 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
Tom Hacini le 10/01/2013 à 15:06

Toujours en train de pleurer ces infirmières.
Qu'elle bosse comme moi sans se plaindre.
A Edouard Herriot ce n'est pas le bagne pour ceux qui connaissent.

Signaler Répondre

avatar
:/ le 10/01/2013 à 14:51
Regine a écrit le 10/01/2013 à 13h32

Tout à fait d accord, il faut se mobiliser. Comment faire pour être ds cette association.

c'est pas une association, c'est un simple groupe facebook...

http://www.facebook.com/pages/Ni-bonnes-ni-nonnes-ni-pigeonnes-Les-infirmieres-aussi/392557054147091

Signaler Répondre

avatar
Silvia le 10/01/2013 à 13:50

Ah si seulement la justice voulait bien s'occuper des emplois fictifs qui plombent l'Hôpital !

Signaler Répondre

avatar
Regine le 10/01/2013 à 13:32

Tout à fait d accord, il faut se mobiliser. Comment faire pour être ds cette association.

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.