Tottenham – OL : Gareth Bale et les autres…

Tottenham – OL : Gareth Bale et les autres…
Lloris félicite Bale, une scène que l'OL espère ne pas voir jeudi soir - DR

A presque 24 heures du coup d’envoi de son 16e de finale aller de l’Europa League, l’OL a de vraies raisons de craindre son adversaire londonien.

Depuis plusieurs années, Tottenham, actuel 4e de Premier League, bâtit une équipe au jeu offensif et surtout ultra-rapide. Tout ce qui fait défaut à Lyon en ce moment.

Le jour de la Saint-Valentin, l’occasion était trop belle de retrouver Hugo Lloris, l’ancien chouchou de Gerland, celui qui a souvent porté le club lyonnais à bout de bras gantés. Le capitaine de l’Equipe de France, après de longues semaines de doute, a finalement planté ses crampons dans la cage des Spurs et enchaîne les matchs de grande classe, confirmant son talent et sa marge énorme de progression.
Toutefois, Hugo Lloris n’est pas le joueur sur lequel doivent se focaliser Rémi Garde et son effectif. Pour la bonne et simple raison qu'il ne jouera pas. Passées les embrassades et les accolades, il faudra scruter un Gallois gaucher supersonique. Plus impressionnant que Ryan Giggs, Gareth Bale est le joueur sous-coté type. Recruté par Tottenham pour jouer arrière-gauche, il a rapidement gravi les échelons pour finalement finir ailier.
Frappe surpuissante, pointe de vitesse usainboltienne, coups-francs dangereux, le Kid de Cardiff est, à 23 ans, dans le top 10 des joueurs offensifs en Europe, et on le sait finalement peu. Son récent doublé face à Newcastle l’a prouvé aux derniers sceptiques qui se demandaient qui était cette grande tige au visage poupon et aux oreilles décollées.
C’est donc avec appréhension que les supporters peuvent attendre la confrontation Bale-Réveillère. S’il a pris du métier depuis son cassage de reins par Mancini en 2007, le latéral droit lyonnais n’a pas les jambes pour rattraper son vis-à-vis du soir.

S’il n’y avait que Gareth Bale à surveiller, l’OL aurait des raisons de souffler. Sauf que côté droit, Dabo ou Umtiti retrouveront Aaron Lennon. L’Anglais n’est pas aussi puissant et décisif que Bale, mais il va beaucoup plus vite (si, si, c’est possible).
Une fois la défense dépassée, les centres des ailiers devront trouver Emmanuel Adebayor ou Clint Dempsey. Pas des foudres de guerre mais les attaquants togolais et américain tournent à 15 buts par saison. C’est autant que Lisandro et Gomis. Et dire que Jermain Defoe est blessé et forfait pour les deux confrontations.

La paire de milieux défensifs aura également du boulot. Gonalons, Fofana voire Malbranque devront annihiler les passes précises du très classe Scott Parker, les dribbles chaloupés de Lewis Holtby et la technique du nouveau Patrick Vieira, Moussa Dembélé.

Alors Tottenham, ce n’est pas non plus le Barca ou le Real. Un secteur fait pâle figure, la défense. Avant, le pataud capitaine Michael Dawson était aligné dans l’axe avec le vieillissant William Gallas. Désormais, André Villas-Boas préfère s’appuyer sur Jan Vertonghen ou Steven Caulker, des défenseurs en devenir mais encore trop tendres, plutôt que sur l'ancien Bleu. Même constat pour les latéraux : Kyle Walker à droite est une fusée qui rechigne à revenir en défense et Benoît Assou-Ekoto fait le job sans vraiment briller.
Charge désormais à Alexandre Lacazette, Rachid Ghezzal et Lisandro Lopez de repérer les failles et de dynamiter le camp londonien.

La comparaison est donc difficile à tenir pour les Lyonnais, surtout aux vues des récentes prestations des deux équipes. Ceux qu’ont l’OL et Tottenham en commun, c’est la faiblesse du banc. Quand Rémi Garde mise sur les jeunes sans expérience, son homologue portugais préfère alterner entre papys (Friedel : 41 ans, Gallas : 35 ans) et jeunots de 20 ans.
La vraie confrontation se fera donc sur les 60 premières minutes de la rencontre. Et tout semble indiquer que Tottenham aura l’avantage. Charge au staff lyonnais de remobiliser les troupes pour créer un exploit européen. L’OL en avait fait sa spécialité dans les années 2000. La devise de Tottenham Audare est facere se traduit par "Oser c’est faire". Les Lyonnais oseront-ils jouer leur chance crânement ?

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