Eric Abidal : "J’ai demandé aux médecins de me placer dans le coma"

Eric Abidal : "J’ai demandé aux médecins de me placer dans le coma"
Eric Abidal - DR

L’ancien Lyonnais s’est confié pour la première fois après son retour à
la compétition avec le FC Barcelone dans l’émission "Sept à huit"
diffusée dimanche soir sur TF1.

Courage. Si ce trait de caractère devait être octroyé à quelqu’un, Eric Abidal serait certainement la personne la plus à même de l’endosser. Le natif de La Duchère a en effet été opéré d’une tumeur au foie en mars 2011 avant de rechuter et de recevoir une greffe en avril 2012. Mais grâce à un mental d’acier et à une abnégation irréprochable, l’international tricolore (61 sélections) a retrouvé l’entraînement collectif en décembre dernier avec le FC Barcelone. Mieux, il a refoulé la pelouse du Camp Nou le 7 avril dernier contre Majorque et figure depuis dans le groupe professionnel catalan. Sa lutte pour vivre, Eric Abidal la doit aussi à sa famille, et en particulier à son cousin qui lui a donné une partie de son foie. "Sans mon cousin, je ne serai pas là aujourd’hui, reconnaît l’ancien monégasque. Il a pris énormément de risques car c’est plus compliqué pour le donneur que pour le receveur. Au début, je ne voulais pas. J’avais peur qu’il puisse se passer quelque chose de grave. Mais il s’avérait que la tumeur grossissait plus vite que prévu et que c’était la dernière solution."

"Les médecins se demandaient comment j’avais fait pour résister à la douleur."

Malgré une perte de 19 kilos durant sa convalescence, le joueur de 33 ans n’a jamais douté sur ses capacités à combattre la maladie : "Je n’ai jamais pensé à la mort car je suis quelqu’un qui croit énormément en Dieu. Je sais que c’est Dieu qui décide. A partir du moment où tu as un mental de battant, c’est bon. Je me suis toujours battu même quand j’avais une santé d’enfer. La maladie m’a touché et mon objectif est toujours resté le même : continuer à jouer au football." Pourtant, Eric Abidal a vécu de nombreux moments difficiles et a beaucoup souffert : "Je me souviens d’un dimanche où je n’en pouvais plus. J’ai demandé aux médecins de me placer dans le coma pour ne plus souffrir. Le lendemain, j’ai subi la dernière opération. En sortant du bloc, les médecins m’ont avoué que j’avais énormément de liquide dans le ventre et ils se demandaient comment j’avais fait pour résister à cette douleur."

Il vend ses voitures pour financer des associations

Outre l’épreuve que ce cancer et cette greffe représentaient aux yeux de l’ancien Lyonnais, ils ont contribué à changer sa façon de vivre : "Avant je m’énervais parce que la boulangerie était fermée, mais maintenant ce n’est plus grave. Avant, je pensais plus au côté matériel. J’ai notamment fait l’action de vendre deux de mes voitures et de reverser l’argent à des associations humanitaires, notamment de lutte contre la faim et contre la maladie." Le défenseur du FC Barcelone a aussi tenu à offrir sa montre Rolex à un enfant atteint d’une tumeur au cerveau, fan de lui. "Ce cadeau lui a aussi servi dans le chemin de la guérison" admet Eric Abidal.
En bon professionnel mais surtout en passionné du ballon rond, le Barcelonais ne voit pas son avenir autre part que sur son lieu de prédilection : le terrain. "Finir en beauté sur les terrains de football serait un bel accomplissement. Après, je pourrais profiter de ma famille et de mes enfants." Après plus de deux ans de galère, Eric Abidal voit donc le bout du tunnel. En attendant d’apercevoir celui de Wembley le 25 mai prochain ?

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