Au premier tour, ce n’est pas François Hollande mais bien Nicolas
Sarkozy qui s’imposait sur le territoire lyonnais. Exactement 365 jours
plus tard, l’ensemble des forces politiques locales s’accordent à dire
que la copie du gouvernement est à revoir.
Une première année mitigée
Sans
surprise, l’opposition met en avant "les promesses inconsidérées" de
François Hollande. Michel Forissier, secrétaire départemental de l’UMP,
dénonce "l’échec complet de la politique du parti socialiste".
A
gauche, l’opinion n’est pas tendre non plus. "C’est la grande
déception, le changement n’est pas là", regrette Gilles Ravache,
président du Front de Gauche à la région Rhône-Alpes. "On est loin de
ce que l’on pourrait attendre d’une politique de gauche, surtout en
période de crise. On l’a vu à Lyon avec des licenciements chez Merck et
Sanofi", ajoute-il.
Même le parti socialiste local émet des réserves
sur la politique du gouvernement. "Je crois que l’on peut dire que
c’est une première année qui est contrastée", estime David Kimelfeld,
premier secrétaire fédéral du parti socialiste du Rhône. "François
Hollande a mis en route les engagements et les propositions qu’il avait
émis dans la campagne. En face de cela, il y a plusieurs difficultés :
la crise s’est considérablement aggravée, ce qui en matière économique
montre que les réformes qui sont en cours ne produisent pas des effets
immédiats". Ce bilan contrasté a-t-il changé les rapports de forces à
Lyon ?
L’UMP en force, le FN aux aguets
Petit retour en
arrière… En 2012, Marine Le Pen arrivait cinquième à Lyon (9,87%) bien
loin de son score national (17,90%). Mais pour les prochaines
municipales, le Front National affiche déjà ses ambitions. "Il y a un
vote d’adhésion qui est en train de faire tâche d’huile. Même si Lyon
reste une terre difficile, l’objectif est de se situer entre 15 et 20
points", déclare Christophe Boudot, candidat en 2014 qui souhaite
s’affirmer comme la troisième force politique locale.
Du côté de l’UMP,
l’optimisme est de mise. "Nous sommes la première force politique et de
loin", se félicite Michel Forissier estimant que le contexte en vue
des municipales est plus favorable qu’avant les élections
présidentielles. "Je pense que les électeurs vont traduire leur rejet
national sur un projet local".
Au Front de Gauche, malgré la déception,
des alliances locales restent envisageables. "On sait sur quoi on peut
rassembler toute la gauche : se préoccuper des plus modestes. Mais si
c’est pour servir le jeu de la concurrence internationale et les
intérêts des investisseurs, ça ne permet pas d’alliance".
Des militants déçus et fatigués mais qui restent motivés
Cette
première année mitigée se fait également ressentir auprès des militants
lyonnais, même pour ceux qui ont voté pour François Hollande. "Tout le
monde a à un moment ou à un autre des reproches à faire au
gouvernement. Les militants ont des attentes fortes. Il y a des
interrogations et des impatiences face aux nombreuses mesures qui n’ont
pas encore produit d’effet. On a tendance à plus voir le mal que le bien", insiste David Kimelfeld.
Alors que 75% des Français ne sont pas
satisfaits par l’action de François Hollande (sondage IFOP pour le JDD,
21 avril 2013), l’UMP du Rhône se frotte les mains. "Parmi les nouveaux
militants, nous avons beaucoup de personnes qui avouent avoir voté
François Hollande et qui sont déçus", une tendance que constate Michel
Forissier.
Outre la faible popularité du chef de l’Etat, les crises
que connait l’UMP font aussi les affaires du Front National. "Nous
avons une dynamique énorme au niveau des adhésions. Ce sont surtout des
femmes, des ouvriers et des forces de police mais souvent des déçus de
l’UMP", remarque Christophe Boudot.
A l’inverse, pas de vraie
tendance chez le Front de Gauche même si les militants "sont plus
déterminés que jamais" pour Gilles Ravache.
A l’aube de la course
aux municipales, reste à savoir si l’évolution de la politique nationale
influencera les résultats des prochaines élections.
Lundi 22 Avril 2013 à 15h06
Le 1er tour de la présidentielle 2012, c'était il y a un an : quelle évolution pour les forces politiques à Lyon ?
DR/Maxppp
Il y a tout juste un an les électeurs avaient rendez-vous aux urnes pour élire leur président de la République.
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Combien vont-ils être pour fêter l'anniversaire de l'election d'Hollande?
Signaler RépondreEn tous cas on sait que les "cocus d'Hollande, emmener par le "bout en train" Melenchon défileront à Paris le 5 mai!
Et les opposants à la Loi Taubira en Région!
Joyeux Anniversaire François!!!
Sans doute bien moins que votre parti l'UMP
Signaler RépondreSans électro- choc d'ici 2014,de nombreuses mairies vont pouvoir balayer les roses implantées
Signaler RépondreLes Socialos ont fait comme d hab: cocufier les prolos
Signaler Répondre