Le 1er tour de la présidentielle 2012, c'était il y a un an : quelle évolution pour les forces politiques à Lyon ?

Le 1er tour de la présidentielle 2012, c'était il y a un an : quelle évolution pour les forces politiques à Lyon ?
DR/Maxppp

Il y a tout juste un an les électeurs avaient rendez-vous aux urnes pour élire leur président de la République.

Au premier tour, ce n’est pas François Hollande mais bien Nicolas Sarkozy qui s’imposait sur le territoire lyonnais. Exactement 365 jours plus tard, l’ensemble des forces politiques locales s’accordent à dire que la copie du gouvernement est à revoir.

Une première année mitigée

Sans surprise, l’opposition met en avant "les promesses inconsidérées" de François Hollande. Michel Forissier, secrétaire départemental de l’UMP, dénonce "l’échec complet de la politique du parti socialiste".
A gauche, l’opinion n’est pas tendre non plus.  "C’est la grande déception, le changement n’est pas là", regrette Gilles Ravache, président du Front de Gauche à la région Rhône-Alpes. "On est loin de ce que l’on pourrait attendre d’une politique de gauche, surtout en période de crise. On l’a vu à Lyon avec des licenciements chez Merck et Sanofi", ajoute-il.
Même le parti socialiste local émet des réserves sur la politique du gouvernement. "Je crois que l’on peut dire que c’est une première année qui est contrastée", estime David Kimelfeld, premier secrétaire fédéral du parti socialiste du Rhône. "François Hollande a mis en route les engagements et les propositions qu’il avait émis dans la campagne. En face de cela, il y a plusieurs difficultés : la crise s’est considérablement aggravée, ce qui en matière économique montre que les réformes qui sont en cours ne produisent pas des effets immédiats". Ce bilan contrasté a-t-il changé les rapports de forces à Lyon ?

L’UMP en force, le FN aux aguets

Petit retour en arrière… En 2012, Marine Le Pen arrivait cinquième à Lyon (9,87%) bien loin de son score national (17,90%). Mais pour les prochaines municipales, le Front National affiche déjà ses ambitions. "Il y a un vote d’adhésion qui est en train de faire tâche d’huile. Même si Lyon reste une terre difficile, l’objectif est de se situer entre 15 et 20 points", déclare Christophe Boudot, candidat en 2014 qui souhaite s’affirmer comme la troisième force politique locale.
Du côté de l’UMP, l’optimisme est de mise. "Nous sommes la première force politique et de loin", se félicite Michel Forissier estimant que le contexte en vue des municipales est plus favorable qu’avant les élections présidentielles. "Je pense que les électeurs vont traduire leur rejet national sur un projet local".
Au Front de Gauche, malgré la déception, des alliances locales restent envisageables. "On sait sur quoi on peut rassembler toute la gauche : se préoccuper des plus modestes. Mais si c’est pour servir le jeu de la concurrence internationale et les intérêts des investisseurs, ça ne permet pas d’alliance".

Des militants déçus et fatigués mais qui restent motivés

Cette première année mitigée se fait également ressentir auprès des militants lyonnais, même pour ceux qui ont voté pour François Hollande. "Tout le monde a à un moment ou à un autre des reproches à faire au gouvernement. Les militants ont des attentes fortes. Il y a des interrogations et des impatiences face aux nombreuses mesures qui n’ont pas encore produit d’effet. On a tendance à plus voir le mal que le bien", insiste David Kimelfeld.
Alors que 75% des Français ne sont pas satisfaits par l’action de François Hollande (sondage IFOP pour le JDD, 21 avril 2013), l’UMP du Rhône se frotte les mains. "Parmi les nouveaux militants, nous avons beaucoup de personnes qui avouent avoir voté François Hollande et qui sont déçus", une tendance que constate Michel Forissier.
Outre la faible popularité du chef de l’Etat, les crises que connait l’UMP font aussi les affaires du Front National. "Nous avons une dynamique énorme au niveau des adhésions. Ce sont surtout des femmes, des ouvriers et des forces de police mais souvent des déçus de l’UMP", remarque Christophe Boudot.
A l’inverse, pas de vraie tendance chez le Front de Gauche même si les militants "sont plus déterminés que jamais" pour Gilles Ravache.

A l’aube de la course aux municipales, reste à savoir si l’évolution de la politique nationale influencera les résultats des prochaines élections.

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4 commentaires
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Putain ça fait qu'un an! le 23/04/2013 à 10:31

Combien vont-ils être pour fêter l'anniversaire de l'election d'Hollande?
En tous cas on sait que les "cocus d'Hollande, emmener par le "bout en train" Melenchon défileront à Paris le 5 mai!
Et les opposants à la Loi Taubira en Région!
Joyeux Anniversaire François!!!

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Laurent ponin le 23/04/2013 à 09:56
Reine a écrit le 22/04/2013 à 22h26

Les Socialos ont fait comme d hab: cocufier les prolos

Sans doute bien moins que votre parti l'UMP

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corbeau le 23/04/2013 à 08:30

Sans électro- choc d'ici 2014,de nombreuses mairies vont pouvoir balayer les roses implantées

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Reine le 22/04/2013 à 22:26

Les Socialos ont fait comme d hab: cocufier les prolos

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