Tuerie de Chevaline : l’enquête piétine toujours un an après les meurtres

Tuerie de Chevaline : l’enquête piétine toujours un an après les meurtres
Conférence de presse sur la tuerie de Chevaline, Annecy - LyonMag.com

Une conférence de presse se tenait ce vendredi matin au Palais de justice d’Annecy (Haute-Savoie).

Les polices françaises et britanniques étaient chargées de faire le point sur l’enquête de la tristement célèbre "tuerie de Chevaline".
Il y a un an maintenant, un britannique de 50 ans, sa femme et sa belle-mère avaient été abattus de plusieurs balles dans leur voiture dans cette petite commune haut-savoyarde. Leurs deux filles en étaient sorties indemnes.

Vendredi, les enquêteurs ont confirmé à la presse que deux véhicules étaient toujours activement recherchés. Il s’agit d’une moto et un 4X4 BMW X5. "Les témoignages des deux fillettes n’ont rien apporté,  les traces ADN retrouvées n'ont pas permis d'avancée particulière", selon Eric Maillaud, le procureur de la République d’Annecy. L'arme utilisée était bien un pistolet de l'armée suisse, elle n'est pas fichée, 21 coups de feu dont 17 ont atteint les victimes.
Toujours selon Eric Maillaud: "les cibles étaient en mouvement, il s’agissait d’un tireur très expérimenté" avant de poursuivre, "on a le sentiment que tout ou presque a été fait", a déclaré Eric Maillaud.
Concernant, le cycliste savoyard Sylvain Mollier, qui lui aussi avait été retrouvé mort,  les enquêteurs ont la conviction qu’il a été une victime collatérale.
Par ailleurs, au sujet du parking sur lequel les victimes se trouvaient, il ne s’agit pas d’un lieu de trafic d’armes ou de drogues. 4000 titulaires de lignes téléphoniques avaient été répertoriés aux abords de la scène, mais sans rien donner.

Concernant la piste du tueur isolé, les enquêteurs ont fait le maximum et en l'état cette piste ne donne rien. La piste familiale reste, elle en revanche privilégiée, un conflit opposait le père de famille Al-Hilli avec son frère. "Mais il très difficile d'aller investiguer en Irak, là d’où était originaire la famille, selon les enquêteurs. Le patrimoine familiale comprenait une maison à Claygate, deux appartements près de Londres, une maison a Bagdad, une autre en Espagne et quelques millions d'euros (de trois à cinq millions). En tout cas le frère du père de famille, Zaid Al-Hilli se dit innocent et nie le conflit avec son frère. Pour les enquêteurs, il n'est pas "le suspect numéro 1" mais une "piste intéressante". Par ailleurs, la piste de l'espionnage industriel se poursuit.
Le Lieutenant colonel Benoit Vinnemann de la section de recherches de Chambéry précise que "40 enquêteurs sont encore mobilisés quotidiennement aujourd'hui en France et autant en Angleterre, ils devraient continuer leurs investigations au moins pendant un an."

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