Bilan satisfaisant pour les centrales nucléaires de la région selon l'ASN

Bilan satisfaisant pour les centrales nucléaires de la région selon l'ASN
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"Un bilan globalement assez satisfaisant." C'est le verdict donné ce mardi matin par l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) d'après les 354 inspections réalisées dans la région Rhône-Alpes en 2013.

Cet "assez" satisfaisant peut sembler ambigu. "L'ASN ne se satisfera jamais d'un niveau de sûreté, a justifié Matthieu Mangion, chef de la division de Lyon de l'ASN pour les régions Rhône-Alpes et Auvergne. Il est illusoire de penser qu'il existe des installations nucléaires sans risque : il y a toujours un risque, les évènements de Fukushima le montrent."

C'est suite à cette tragédie que l'ASN a décidé, le 26 juin 2012, de mettre en place un "noyau dur" de dispositions matérielles et organisationnelles qui permettent de maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté dans les situations extrêmes. Des mesures rendues plus précises par de nouvelles décisions prises le 21 janvier dernier.

Au niveau de la région Rhône-Alpes, l'ASN a officiellement annoncé que les performances des centrales nucléaires de Cruas, Saint-Alban et Tricastin rejoignaient "l'appréciation générale globalement assez satisfaisante portée sur EDF". Traduction : il n'est pas nécessaire de mettre en place un plan pour la population. Cependant, la centrale du Bugey connaît des problèmes de maintenance. Sur cette centrale en particulier, EDF "doit poursuivre ses efforts dans le domaine des conditions de sécurité au travail". De nombreux problèmes ont par ailleurs été constatés à Romans-sur-Isère. Le site utilise de la poudre d'uranium. Par conséquent, la gestion de sa ventilation doit notamment être améliorée. "C'est une action prioritaire", selon Matthieu Mangion. L'ASN a donc placé le site AREVA FBFC de Romans sous une "surveillance renforcée". La centrale doit par ailleurs améliorer sa rigueur d'exploitation, sa culture de conformité au référentiel de sûreté ainsi que son pilotage de projets. Pas un mot en revanche sur la récente incursion des militants de Greenpeace dans plusieurs centrales nucléaires de la région, comme celles de Tricastin ou du Bugey.

L'ASN demande par ailleurs, au niveau national, une augmentation de ses pouvoirs de sanction. Même si l'organisation jouit déjà d'une "arme de destruction massive", selon Matthieu Mangion. Autrement dit, l'arrêt des installations nucléaires en cas de danger imminent. L'ASN aimerait disposer du droit de distribuer des amendes et des astreintes journalières, mais cette disposition devra être discutée avec le gouvernement, si jamais elle doit être adoptée.

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