Collomb sur Kimelfeld : "J’ai eu beaucoup de mal à le faire élire comme président de la Métropole de Lyon"

Ce dimanche matin, le maire de Lyon était invité de France Info pour évoquer le début de sa campagne, quelques jours après avoir été préféré à David Kimelfeld pour conduire la liste LREM aux élections métropolitaines de 2020.

Et forcément, il lui a été demandé ce qu’il pensait du président actuel de la Métropole, qui a rassemblé plus de 1000 personnes pour son premier grand meeting de candidat dissident du parti macroniste. "On rentre dans un combat que j'ai du mal à comprendre. Lorsque je suis parti du ministère de l'Intérieur, j'ai eu beaucoup de mal à faire élire David Kimelfeld comme président, j'y ai consacré beaucoup de temps et je pensais que ça serait quelqu'un qui serait derrière moi pour cette campagne de la Métropole", a indiqué Gérard Collomb.

Alors, David Kimelfeld, élu de justesse en 2017, et uniquement grâce au soutien de son ancien mentor ? Pour rappel, le candidat porté par Gérard Collomb avait obtenu 92 voix, soit 9 de plus que la majorité absolue.
David Kimelfeld s’était imposé aisément dès le premier tour en balayant ses adversaires. Les Républicains ne croyaient tellement pas en leurs chances qu’ils avaient désigné la maire de Sainte-Foy-lès-Lyon comme candidate : Véronique Sarselli avait obtenu 40 voix. Christophe Geourjon (UDI) repartait avec 10 voix, Bernard Genin (PCF) avec 9 voix et Richard Llung (PS) avec 6 voix.

Certes, il a fallu convaincre les maires Synergies de poursuivre avec David Kimelfeld l’aventure entamée avec Gérard Collomb. Mais peut-on vraiment dire qu’on a "consacré beaucoup de temps" à une tâche quand on a simplement offert une myriade de postes de vice-présidents aux intéressés, à commencer par le premier siège à Marc Grivel, maire de Saint-Cyr ?

Gérard Collomb a rappelé que la guerre qu’ils se livrent pourrait les desservir : "C’est vrai que François-Noël Buffet (le candidat LR ndlr) peut profiter de cette désunion. Il ne faut pas croire que nous sommes ici dans une situation idyllique. Beaucoup de mairies de la périphérie lyonnaise sont désormais gérées par des maires de droite. Cela demande attention, c’est pour cela que moi, j’ai toujours laissé la porte ouverte".