Réouverture rebelle des musées : la Métropole de Lyon fait marche arrière

Il n'en sera rien. Du moins pas tout de suite.

Alors que plusieurs centaines de personnes, artistes et techniciens, manifestaient ce mardi après-midi devant la DRAC, l'idée d'un recours en justice déposé par la Métropole de Lyon et la Ville de Lyon a pour le moment été repoussée lors d'une conférence de presse organisée en présence des acteurs du monde de la culture.

La possibilité d'une réouverture illégale du musée des Confluences ce week-end a également été écartée, pour éviter les sanctions pouvant aller jusqu'à la fermeture administrative pendant six mois. Seule promesse faite par le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard : l'organisation d'une exposition hors-les-murs au siège de la collectivité à la Part-Dieu, qui débutera lundi prochain et qui durera au moins jusqu'au 3 janvier. La Métropole prendra en charge le transport, le gardiennage des collections présentées en son sein et mettra à disposition ses agents pour accueillir le grand public. Pour cela, elle mobilise un budget de près de 7000 euros par semaine d’exposition.

"Il n'y a qu'une seule chose efficace, c'est de rouvrir les lieux culturels et avoir une perspective", a justifié Bruno Bernard demandant à nouveau au Premier ministre, Jean Castex, la réouverture des musées, théâtres ou encore salles de cinéma.

Une reculade donc, car selon nos informations, certains élus écologistes étaient déterminés ces dernières 48h à affronter frontalement le gouvernement sur cette question. Il semblerait que certains acteurs culturels, pourtant pris à la gorge, ont milité pour que Lyon reste obéissante et éviter une fermeture administrative "qui engendrerait une remise en route de plusieurs mois et des conséquences à long terme".