Haïti : l'angoisse se cristallise autour des orphelinats

Haïti : l'angoisse se cristallise autour des orphelinats

Autre conséquence catastrophique du tremblement de terre en Haïti, plusieurs orphelinats de l’île ont été détruits. L’Oeuvre de l’Adoption, association autonome lyonnaise qui agit sur Haïti, se fait l’écho, à travers la voix de sa directrice, Mme Montel, de l’angoisse régnant aujourd’hui autour des «crèches» (1) de l’île. Au probable destin funeste de certains orphelins s’ajoute les lourdeurs administratives, qui n’autorisent pas aujourd’hui à rapatrier en France tous les enfants faisant l’objet d’une procédure d’adoption par les familles françaises. Les précisions pour Lyon Mag.

Lyon Mag : Que savez-vous avec certitude sur la situation dans les crèches de l’île ?
Anne Montel :
La nourriture n’est pas encore arrivée aux crèches. La crèche Notre-Dame de la Nativité semble la plus touchée. Les deux tiers, voire le trois quarts des enfants sont décédés à Notre-Dame de la Nativité (peut être 62 enfants sur 120 selon les dernières informations - NDLR). Sur les autres crèches, certains bâtiments ont été touchés. Les enfants mangent ce qu’ils peuvent, surement en quantité insuffisante. Mais il semble, toutes réserves émises, qu’il y ait moins d’enfants décédés qu’à la crèche de la Nativité.

Y a-t-il des familles lyonnaises qui attendaient des enfants ?
Il y a dix-sept familles qui sont en démarche d’adoption en ce moment.

Dans quel état sont ces familles ?

Elles sont très choquées.

Les procédures d’adoption sont-elles accélérées pour ces familles, pour rapatrier au plus vite ces enfants ?
Non.

Pourtant le secrétaire d’État à la coopération, Alain Joyandet a confirmé que les procédures seraient accélérées...
Il y a plusieurs situations. Commençons par la plus favorable : l’enfant a reçu un jugement d’adoption. C’est à dire qu’en Haïti, il a passé toutes les étapes du processus d’adoption, qui est très long, de dix-huit mois à deux ans. Arrivé au bout, il reste plusieurs étapes finales : le jugement d’adoption, l’obtention d’un passeport haïtien, et le visa d’entrée en France sur ce même document. Les enfants qui ont eu un jugement d’adoption, même sans passeport haïtien, pourront vraisemblablement rentrer en France. C’est le cas le plus facile. Le problème concerne tous les autres enfants. L’enfant est attribué au début de la démarche. Son dossier passe ensuite par l’Institut de Bien Etre Social et de Recherches (IBESR), le parquet, le tribunal, les légalisations, l’enregistrement pour un nouvel état civil à son nom d’adoptant, et ensuite il va au passeport. Tout cela prend beaucoup de temps. Nous avons des dossiers où les enfants sont à différents stades. Il y a une réunion mardi au service de l’adoption internationale avec Mr Monchau, l’ambassadeur chargé de l’adoption internationale. Je pense que va s’organiser l’adoption des enfants pour lesquels le visa déjà été déposé à l’ambassade. Pour les autres enfants, je souhaite vivement qu’ils ne soient pas oubliés.


Quel est le nombre d’enfants en situation de rapatriement accéléré ?

Cela représente peut être 15% à 20%, mais pas plus. Pour ceux-là, c’est très facile. Quand la France dit qu’elle fera venir ceux qui ont un jugement d’adoption, elle ne fait pas un gros effort. Le problème va être tout les autres.

Que faudrait-il faire pour ces autres enfants, qui n’en sont pas un stade administratif aussi avancé ?

Il faudrait les faire venir. Tous ces enfants ont été attribués dans des conditions légales. Ils sont  dans des crèches agréées en Haïti. A mon sens, s’ils ont un acte de naissance et l’accord des parents adoptifs, ces enfants là doivent venir.

Quelle serait la marche à suivre pour que ces enfants puissent venir en France ?
Le service de l’adoption international est en train de recenser. En Haïti, il y a des gens qui passent par les organismes autorisés, comme le notre, car c’est un des rares pays où l’on peut faire des démarches individuelles : les adoptants s’adresse directement à des crèches sur place.  Pour tous ceux qui passent par un organisme autorisé pour l’adoption comme le notre, nous savons très bien qui s’est adressé à nous, et quel enfant leur a été proposé. Pour les autres, qui se sont manifestés auprès de la cellule d’urgence, les enfants sont en train d’être recensés par la cellule de crise du ministère des Affaires Étrangères et les services de l’adoption internationale.

(1) Terme utilisé pour désigner les orphelinats à Haïti

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2 commentaires
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machin le 19/01/2010 à 21:06

les enfants ne sont pas obliger de regarder ces vidéos sur le tremblement de terre a haïti si il les regardent ces ki sont envies de les voir ces vidéos alors arrétez de dire des kestions débile parce ke franchement pour poser cette kestion il faut étre vraiment mongolien ah!!!!!!! mai j'avais oublier vous étes un mongolien ou une mongolienne parce ke je ne sai pas si vous étes un garçon ou une fille mai en tout cas arrétez de posez ces kestions débiles

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voila le 19/01/2010 à 16:43

pourquoi laisse-t-on des enfant regarder des images aussi violentes ?

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