Lyon Mag : Où en est-on de la mise en place effective du Rhônexpress ?
Luc Borgna : On est en phase avec le tableau de marche qui était prévu au départ. Nous avons démarré les travaux en Octobre 2008. Les deux premières rames sont arrivées le 18 décembre 2009, et nous attendons la troisième pour la fin de la semaine. Tout est en ligne aujourd’hui pour ouvrir à la date prévue, c’est à dire en Août 2010.
Le calendrier est donc respecté ?
Nous sommes parfaitement en ligne avec nos prévisons.
Qu’est-ce que Rhônexpress va apporter de plus que les navettes Satobus ?
Il y a beaucoup de choses différentes dans le service qui sera apporté aux utilisateurs. La fiabilité dans le temps de parcours et dans les horaires est la première. Rhônexpress est un tramway qui va emprunter la ligne T3, qui est beaucoup plus fiable dans son temps de parcours qu’un bus classique. A niveau du confort aussi. La qualité et l’accueil à bord feront également l’objet de beaucoup plus d’exigences. L’objectif est de relier La Part Dieu à Saint-Exupéry en moins de trente minutes. Aujourd’hui, les études nous amènent à prévoir un temps de parcours de 27 minutes. Notre niveau de service sera bien supérieur de celui de Satobus, qui est soumis malheureusement aux encombrements de la circulation
Pouvez-vous être plus précis ?
Dans chaque véhicule, il y aura un agent d’accueil à bord pour aider les gens à monter à bord, pour ranger leur valise, pour les aiguiller et éventuellement les renseigner. A l’intérieur des véhicules, vous aurez des écrans qui offriront des renseignements sur l’aéroports, des informations sur votre vol, s’il est toujours prévu, s’il a du retard. Vous aurez des prises de 120 volts qui vous permettront de recharger vos équipements. Ce sont des améliorations que vous devez vous attendre à trouver dans un service express dédié à l’aéroport.
Comment va se passer la collaboration tramway T3 / Rhônexpress si vous empruntez les mêmes lignes ?
Cela sera la première fois en France qu’il y aura deux exploitants différents sur la même ligne. Pour cela, nous avons pris la décision avec le Sytral d’avoir un poste de commande centralisé commun, qui fera la régulation de tous les types de véhicules. Pour faire cohabiter ces deux services, les véhicules Rhônexpress partiront juste devant le T3, ce qui leur permettra d’avoir champ libre jusqu’au terminus. Cela sans normalement avoir à doubler de T3. Si jamais une manoeuvre de dépassement est nécessaire, huit zones d’évitement sont prévues.
Cette navette qui emprunte un morceau de réseau ferré, est-ce un première ?
En France, ce sera une première. Le département du Rhône a fait ce choix et ce sera la première fois en France qu’il y aura un service express entre un aéroport et un centre ville avec un mode de transport ferroviaire comme celui-ci. Il existe d’autres modes de transports similaires, à Stockholm, à Vienne, à Londres.
Cela pourrait donner des idées à d’autres villes ?
Il y a un autre projet qui existe à Paris mais qui n’en est, pour l’instant, même pas au stade de la signature du contrat. Il s’agit du projet Charles de Gaulle Express qui devrait remplacer le RER par un mode de transport plus performant et plus fiable. Il y a autre projet à plus long terme sur Nantes, qui avec son projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes, voudrait avoir un mode de transport du même niveau de service.
En cas de retard ou d’avarie technique, comment se passerait le remboursement éventuel ?
A partir de 10 minutes de retard, l’usager sera remboursé de 50% du prix du titre de transport. Au delà de 20 minutes de retard, l’usager est remboursé de la totalité du prix du titre de transport.
Allez-vous collaborer avec la SNCF et les TCL ?
Nous avons ce projet. Avec les TCL, vous pourrez acheter un titre combiné moyennant une plus value de 90 centimes d’euros. Vous aurez accès à Rhônexpress et à l’ensemble du réseau géré par le Sytral. Nous allons chercher à développer des partenariats, notamment avec la SNCF, pour avoir des modes de transports combinés TER+Rhônexpress ou TGV+Rhônexpress. Nous voulons donner la possibilité d’acheter un seul titre de transport avec un tarif combiné et éventuellement des remises selon les accords commerciaux passés avec les partenaires.
Quels seront les tarifs de Rhônexpress ?
On s’achemine vers un tarif qui sera entre 13 et 14 euros l’aller simple, et 25 euros l’aller-retour. Il y aura la gratuité pour les enfants de moins de 12 ans, des tarifs étudiants, des tarifs préférentiels pour les salariés de la plateforme aéroportuaire. Nous attendons la publication des derniers indices d’actualisation des coûts d’énergie, d’exploitation, des salaires pour fixer définitivement les tarifs. Il doit y avoir ensuite une délibération du département du Rhône, mais nous avons bon espoir que le tarif soit fixé d’ici à la fin du mois de Mars.
Comment défendez-vous ces prix plus élevés que Satobus ?
Aujourd’hui, un tarif de transport de 13 à 14 euros l’aller et 25 euros l’aller-retour reste un tarif bon marché. C’est un mode de transport qui est non-subventionné, le choix qui a été fait est celui d’une concession. Le ticket ne sera pas subventionné sur le fonctionnement par des subventions de l’Etat ou des collectivités locales. Il faut donc payer le vrai prix de cette qualité de service. C’est le principe «utilisateur : payeur». Le prix fixé est le vrai prix pour le service qui sera offert. Et renseignez-vous par rapport au même service qui existe à Stockholm ou ailleurs.
15 mn 11 euros A/R et directement sous le terminal de départ sans les 10 mn de marche entre sato express et le T2 (le plus prés) !
Signaler RépondreLa classe ouvrière qui dépend du Satobus pour aller travailler à l'aéroport se trouve dans un sacré pépin. Une partie majeure de leur salaire va devoir aller dans ce tram. L'option d'utiliser le Satobus devrait continuer d'exister ou offrir des prix appropriés pour les salariés de l'aéroport.
Signaler RépondreLa classe ouvrière qui travaille à l'aéroport et dépende du Satobus se trouve dans un sacré pétrin. Le Satobus disparait, à la place les voilà obligé de dépenser une majeur partie de leur salaire pour pouvoir aller travaillé. Ce n'est pas normal.
Signaler RépondreUn aller retour part dieu / saint ex à 25 euros quand on paye un billet d'avion lyon / barcelone à 43 euros... Cherchez l'erreur! Ca m'encourage à prendre la voiture!
Signaler RépondreCette politique est à l'encontre du développement des vols lowcost. J'ai payé un aller-retour à Barcelone 43 euros avec easyjet. L'aller retour Rhonexpress représente plus de la moitié du prix de mon billet d'avion!!! Les potentiels usagers risquent de se rabattre sur la voiture...
Signaler Répondrepourquoi pas faire les meme tarif entre les tcl et vous pour une personne au smic la journee et perdus tous le monde ne fait pas des million
Signaler RépondreColomb,Mercier,Queranne,gaspilleurs de notre argent;ces mediocres et ces salauds me font gerber
Signaler RépondreL'aéroport St-exupery se développe dans le low cost et pour 25E on peut aller aux 4 coins de l'Europe... Pour 1,9E on va de la Part-Dieu à la ZI de Meyzieu en Tram, et pour faire les 3 derniers Kms on doit débourser 12E de plus avec RhoneExpress. Chercher l'erreur... Quel beau modèle économique ! Je souhaite bien du courage à la rentabilité de ce projet ! Par contre ce qui me désole le plus, c'est que les riverains sont complètement ignorés de ce projet... C'est bien dommage à l'heure où l'on vente les déplacements verts !!!
Signaler RépondreJe pense que le service de rhône express est plus destinée à une clientèle d'affaire, en effet ce sont plutôt les congressistes qui vont utiliser ce genre de service. Les vacanciers seront plus tentés de prendre leurs voitures... Donc pourquoi ne pas garder satobus ! Après étant étudiants j'attends de voir les tarifs préférentiels !
Signaler Répondreles soirs de match à Décines, faites passez l'info à Satolas : beaucoup de passagers devront être remboursés
Signaler RépondrePas moyen d'avoir une place sans prise électrique, sans agent d'acceuil, juste un siège quoi, à la "satobus" et de payer seulement 8€ ? au fond du tram, près des toilettes. Sérieusement, 25€ c'est bien cher... Ce qui aurait été "marrant" c'est d'avoir en parrallèle, pendant un court moment au moins, les navettes satobus et le tram. Afin de voir si les usagers préfèrent le super service Rhonexpress, ou le service Satobus. Au final je suis même pas certain que le tram en question fasse gagner du temps. Le Satobus nous dépose directement au terminal, le tram nous déposera à la gare si j'ai bien compris. Il faut bien 5 minutes pour traverser les longs couloirs de la gare au terminal. Donc les 5 minutes de gagnées en tram, risque d'être perdues à ce moment.
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