La Police judiciaire de Lyon prête à faire face à des attaques toxiques

La Police judiciaire de Lyon prête à faire face à des attaques toxiques

La PJ est en train de se doter d’une unité très spécialisée, baptisée Constox, c’est-à-dire Constatations en milieu toxique. Au total, 60 personnes seront capables d’intervenir là où les risques radiologiques, bactériologiques ou chimiques sont importants. La formation de ces policiers se passe à Ecully, au siège de la police scientifique.

Pour enfiler la combinaison hermétique orange, il ne faut pas moins de trois personnes par policier. La tenue pèse 14kg, respirateur compris. Car le risque est bien réel : un homme vient de faire exploser une bombe et ses produits toxiques dans un centre de vacances. Bien sûr, il s’agit d’une simulation. Mais le temps est compté selon Sophie De Montlas, chef de la criminalistique. « Avec neuf litres d’air par combinaison, nous avons une heure d’autonomie au total, précise-t-elle. La présence sur zone des intervenants est donc limitée. » Seuls au monde pendant ce laps de temps, Richard et Alban prennent des photos et font une petite vidéo qui servira ensuite à faire des prélèvements. Le débriefing des premières images est très précis. « De ce côté là, nous avons un engin qui est potentiellement actif, explique l’intervenant, très concentré pour cette simulation. Il y a encore un mécanisme, une horloge liée par des fils électriques à des éprouvettes qui contiennent encore du liquide. De l’autre côté du corps, il y a une arme automatique », détaille avec minutie Richard.

Richard et Alban durant leur intervention. Ils ont une autonomie d'une heure en milieu toxique pour effectuer leurs relevés.© Lyon Mag
Richard et Alban durant leur intervention. Ils ont une autonomie d'une heure en milieu toxique pour effectuer leurs relevés.© Lyon Mag
L’homme, enquêteur dans le sud-ouest, a passé une semaine de formation à Ecully. Et il se sent prêt maintenant à intervenir sur le terrain. « On a vu ce que ça pouvait donner sur ce genre de simulation et cela me parait gérable, confie-t-il. Après, je ne connais pas le facteur humain, je ne sais pas comment je réagirais en cas de réelle intervention. On s’habitue par contre assez vite à la combinaison. »
Les dix derniers enquêteurs de la PJ recevront vendredi leur accréditation finale. Cette nouvelle unité vient en complément de celle des sapeurs-pompiers, qui assure les secours sur des sites à risques.

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