Braillard le Canut

Braillard est certes soutenu par le Maire de Lyon, ce qui ne peut que donner du poids à sa démarche mais la réaction de l’adjoint aux sports, caractéristique d’un certain esprit canut, apparaît comme saine au plan de la représentation politique. Lyon n’a jamais été en effet une ville ouverte aux parachutages de toutes sortes. Dominique Perben lors des dernières municipales a eu beau rappeler sa jeunesse lyonnaise et s’installer rue Edouard Herriot trois années avant l’élection, ses concitoyens ont sévèrement sanctionné dans les urnes son onction parisienne et le fait d’avoir réalisé toute sa carrière politique en dehors de Lyon.

Thierry Braillard a eu ainsi raison de rappeler qu’une circonscription n’est pas une part de gâteau qu’on offre sur un plateau. Une législative se gagne sur le terrain et non dans les salons des états major, le score réalisé lors la précédente élection devant être pris en compte pour fonder une nouvelle candidature.  Philippe Meirieu qui est un élu de la Région, présente désormais et de manière paradoxale, le profil d’un parachuté bénéficiant d’un accord PS-Europe Ecologie, dont on a pu constater la fragilité et les contradictions dès sa signature.

Après un premier match qui s’était soldé par la victoire de Michel Havard sur Braillard par 500 voix d’écart, les électeurs veulent assister à la revanche et départager les deux adversaires. Gageons qu’Havard compte actuellement les points et tentera de faire prospérer à son profit les divisions de la gauche lyonnaise. Il en sera de même pour la 2eme circonscription du Rhône où Emmanuel Hamelin est seul légitime, en qualité d’ancien député et compte tenu d’un travail constant sur le terrain, pour affronter Pierre Alain Muet, député sortant. Les ambitions de Fabienne Lévy de phagocyter, façon Meirieu, l’investiture pour cette circonscription en invoquant un accord national entre l’UMP et le parti radical de Borloo apparaîtraient, là aussi, comme déplacées et dérisoires.