Lyon monte le son jusqu’à dimanche. Les Nuits Sonores débutent mercredi
soir avec l’inauguration à 18 heures à l’Hôtel Dieu. Cette année, le
festival éléctro lyonnais fête ses 10 ans et accueille des poids lourds, comme New Order ou Jean-Michel Jarre. Le festival
investit plusieurs lieux du centre-ville comme le théâtre des Célestins,
le Transbordeur, mais aussi les usines Brossette ou encore l’Hôtel
Dieu. Avec 90 000 visiteurs l’an passé, il fait partie des festivals les
plus importants de l’agglomération. Pourtant, sa réputation n’a pas
toujours été ce qu’elle est : à leurs débuts, les Nuits Sonores ont
souffert des préjugés associés à la musique électronique. "Des idées dépassées, qui ne se ressentent plus" d'après Vincent Carry. Selon lui, "la
culture électronique est associée à la nuit, et avec tous les
comportements divers et variés qui y sont liés, mais ça n'a rien à voir
avec la culture musicale en elle-même". Pour ces 4 jours de festivités, d’importants moyens de prévention sont mis en place, "mais pas plus que pour les autres festivals", insiste Vincent Carry.
"On travaille avec la préfecture, les secouristes … Les Nuits Sonores
brassent beaucoup de monde, on fait en sorte que l’accompagnement du
festival soit fait avec intelligence", explique-t-il.
L’électro a de plus en plus de succès, le directeur des Nuits Sonores parle même de "révolution musicale". Mais certains restent encore réticents à s’initier à ce genre de musique. "C’est une culture importante et pour nous, il est essentiel de la faire partager" explique Vincent Carry, "nous
travaillons dans une logique d’ouverture, notamment en organisant ce
festival en ville, c'est-à-dire sous le nez et les yeux de tout le
monde". Les Nuits Sonores s’adressent donc au plus grand nombre,
même aux enfants à partir de 4 ans puisque des temps leur sont
consacrés. Et les Lyonnais ne sont pas les seuls à venir apprécier la
musique électronique dans le centre de la ville. Selon le directeur du
festival, seul "50% des visiteurs sont de la région ", le
reste provenant du reste de la France et même de l’Europe, à hauteur de
15%. Un nombre important de visiteurs qui entraîne donc de réelles retombées
économiques sur la ville. "Ce sont
quand même 90 000 personnes qui vont à l’hôtel, au restaurant, dans les
bars, qui consomment, prennent les transports ou le taxi… ", souligne Vincent Carry. "Selon
des études, l’impact économique d’un festival serait entre 3 et 6 fois
le montant global du budget, donc on peut imaginer que l’impact
économique se situerait entre 9 et 18 millions d’euros sur une année", commente le directeur.
Comme
à chaque édition, les Nuits Sonores font peau neuve et proposent des
concerts dans de nouveaux lieux. La grande originalité cette année :
l’Hôtel Dieu. "C’était une réelle opportunité" se réjouit Vincent Carry, "la deuxième phase de travaux va commencer très bientôt, c’est donc la seule année où on peut utiliser les lieux". Selon le directeur, si la Ville de Lyon n’a pas été très difficile à convaincre, "il a fallu faire preuve de pédagogie"
pour rallier à sa cause le propriétaire du bâtiment, les HCL, ainsi que
l’exploitant qui va le transformer, la société Eiffage. Vincent Cari a
finalement su les faire plier. "C’est un très bon moyen pour les Lyonnais de se réapproprier un endroit symbolique", se félicite-t-il. Enfin, autre lieu original du festival cette année : les usines Brossette dans le 7e arrondissement. "C’est une très belle usine", reconnait Vincent Carry, "c’est le 6e site qu’on va défricher et il s’agit là d’une découverte totale puisque personne ne le connaît". Mais les Nuits Sonores, "ce n’est pas que du son", c’est aussi "de la lumière, du son, des installations numériques… Bref, une petite ville éphémère dans un site industriel".
Le programme complet sur : http://www.nuits-sonores.com
Mercredi 16 Mai 2012 à 09h10
Nuits Sonores : pour avoir l’Hôtel Dieu, "il a fallu faire preuve de pédagogie"
Le directeur des Nuits Sonores, Vincent Carry était jeudi l’invité de
Jazz Radio pour l’émission Ça Jazz à Lyon, proposée en partenariat avec
LyonMag.
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c'est Vincent Carry
Signaler Répondreflapi : la ville n'a rien contre grrrrnd zéro, elle doit juste, comme les autres lieux accueillant du public, se mettre aux normes de sécurité...
Signaler Répondremais oui, personne connait brossette... Faudrait ptêtre ouvrir ses oreilles et s'aérer l'esprit, ça fait combien de temps que le grrrnd zéro se situe... dans les anciens locaux de brossette ??? AHHHH mais oui, le grrrnd zéro ne ramène pas assez de fric pour la ville, ça fait pas vitrine, et il est expulsable.. Alors que de nombreuses associations y travaille, ainsi que des dizaines de groupes y répètent...
Signaler RépondreBon, lyon mag, votre objectivité, elle est où ? Parce que y'a pas que les nuits sonores qui font vivre la culture dans cette ville. A moins que pour vous culture ne rime qu'avec gros sous et mainstream.. mais c'est une autre histoire, non ?