Exclusions en série : l’UMP du Rhône remplit sa charrette

Application stricte des statuts ou chasse aux sorcières ? L’UMP du Rhône, en réclamant la tête de certaines personnalités locales, veut mettre de l’ordre dans la maison. L’ex-parti de la majorité présidentielle n’a pas digéré un certain nombre de candidatures dissidentes, et refond ses équipes avant les échéances électorales de 2014.
Une charrette qui n’épargne personne. Certains noms surprennent d’ailleurs. En premier lieu celui d’Anne-Claire Pech, candidate du PCD de Christine Boutin, parti allié à l’UMP, sur la 4e circonscription du Rhône. Celle qui fût également remplaçante de Dominique Perben aux cantonales de mars 2011 est dans le viseur de l’UMP. "Ce n’est pas de gaité de cœur que nous procédons à cette demande d’exclusion", confesse-t-on du bout des lèvres du côté de la fédération. D’autant qu’Anne-Claire Pech avait appelé à voter pour la candidate officielle et désormais députée, Dominique Nachury, au 2nd tour. Mais l’égalité de traitement prévaut, Gérard Vollory, remplaçant UMP de Pech sur cette 4e circonscription, faisant lui aussi l’objet de la même procédure.

Sur la 7e circonscription du Rhône, Jean-François Debiol, qui s’est présenté en franc-tireur face au candidat investi Yann Compan, a lui déjà été suspendu à titre provisoire par le secrétaire national Jean-François Copé. Une plainte à même été déposée après l’arrachage d’affiches du candidat officiel sur les panneaux électoraux. L’UMP, qui a vraisemblablement maille à partir avec Debiol, va même le poursuivre devant le TGI de Lyon pour usage abusif de son logo sur ses document de propagande et de campagne. Il est le seul des écrémés à jouir d’un tel traitement de faveur. "Debiol a fait une campagne particulièrement lamentable, il est incontrôlable et a très largement dépassé la ligne", se justifie l’UMP du Rhône. Lors d’une conférence de presse conjointe avec Michel Mercier, le secrétaire départemental de la fédération Michel Forissier avait également fait une mise au point concernant ce cas particulier.

A Meyzieu où il est également maire, c’est l’exclusion de Florence Bocquet qui est à l’ordre du jour. Même si celle qui a porté les couleurs de l’union des centres aux législatives sur  la 13e circonscription ne perdra pas son poste de conseiller déléguée de Michel Forissier. Radicale rattachée à l’UMP, Bocquet fait partie de la charrette des futurs exclus, même si son appartenance originelle se situe du côté des Valoisiens.
Flavien Bénazet, suppléant UMP de la candidate du Nouveau Centre Elvire Cruz sur la 6e circonscription du Rhône, est également dans la liste. L’UMP lui reproche cette implication face à la candidate investi, Emmanuelle Haziza.
Dans le Beaujolais, c’est Pascal Ronzière qui est également dans l’oeil du cyclone. L’UMP du Rhône lui reproche son soutien ostensible au candidat divers droite Frédéric Miguet, également vice-président du Conseil général du Rhône.