La justice avait dans le viseur le bailleur du restaurant, la SCI des
Salins, détenue à 45% par Voies Navigables de France, à 30% par
Jean-Christophe Larose et ses associés et à 25% par la Caisse des Dépôts
et Consignations.
Le tribunal de commerce de Lyon leur reproche
d’avoir soutenu Nicolas Le Bec financièrement. Un soutien abusif
puisqu’ils ont mis de l’argent dans son établissement de la Confluence
alors que le chef breton se noyait dans ses comptes, laissant sur le
carreau de nombreux prestataires. Un prêt d’environ 5 millions d’euros,
versé en plusieurs fois, a été consenti. Sans jamais que Nicolas Le Bec
ne leur renvoie des chiffres d’affaires cohérents et positifs.
Avec
cette pression judiciaire, certaines langues se délient au sein des
associés de la SCI des Salins. Ils dénoncent la pression de la mairie de
Lyon pour sauver le soldat Le Bec.
En effet, depuis le premier jour,
le restaurant du 2e arrondissement n’a jamais gagné un seul euro. Au lieu de s’inquiéter,
les bailleurs ont laissé filer la dette et la Caisse d’Epargne n’a
jamais émis les alertes et les démarches contentieuses naturelles dans
ce genre de situation. Bien au contraire, tout en étant débiteur et
prestataire, ils ont, par un mécanisme surprenant, financé l’entreprise
de Nicolas Le Bec. Pourquoi ?
Le système a porté préjudice à une
quantité de fournisseurs (près d’une centaine selon nos informations)
qui, constatant les capacités de Le Bec de continuer à investir, ont
poursuivi leurs livraisons de différentes prestations.
Dès 2010,
la trésorerie de la Rue Le Bec tirait la langue. Aides financières avec
baisse de loyer, travaux pris en charge par les bailleurs, franchises de
loyers, tout a été mis en place pour que le chef breton reste à la tête
du restaurant de la Confluence.
Sans plus d’explications,
l’établissement a produit en mars 2011 une facture d’1 million 794 000
euros, payée par la SCI des Salins. Certains se demandent ce qui se
cache derrière ce soutien.
Autre fait étrange, la caution apportée
par la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes, dirigée à l’époque par Olivier
Klein, qui s’était déjà engagée de façon importante par un prêt de 3
millions d’euros qui présentait de faibles garanties, voire aucune !
Toujours
surprenant, le restaurant la Rue Le Bec, devenu aujourd’hui les Salins,
a été repris dans un premier temps par Christian Têtedoie et ses
associés, rapidement blacklistés par la mairie centrale. Résultat, la
SCI des Salins a tout fait pour qu’ils se retirent. Et comme on n'est jamais
aussi bien servi que par soi-même, c’est finalement Jean-Christophe
Larose qui a remis la main sur l’affaire.
Le tribunal demande
désormais aux trois parties de la SCI de combler le passif de Le Bec,
estimé selon les sources à 4 ou 5 millions d’euros. Quant au chef, il
s’occupe actuellement de son restaurant à Shanghai. Très loin des tracas
lyonnais du Confluent.
Lundi 24 Juin 2013 à 18h46
Affaire Le Bec : la justice appelle en responsabilité VNF, la Caisse des Dépôts et leurs associés !
La défunte Rue Le Bec - LyonMag
Rebondissement dans l’affaire tumultueuse impliquant le chef cuisinier de l’ex-Rue Le Bec, désormais exilé à Shanghai.
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VNF et Caisse des Dépôts, n'est-ce pas nous les contribuables ?
Signaler RépondreSur ce sujet, comme pour les commissions suisses de la Confluence, les sommes d'argent de labos à des associations dirigées par des élus, etc... nous ne sommes pas prêts d'entendre l'opposition.
Signaler RépondreDénoncer, ça rend inquiet les corrupteurs, se taire, c'est donner confiance aux corrupteurs.
L'opposition à Lyon a choisi.
Conflits d’intérêts, copinage, financement abusif, où est ce que Lyon s'arrêtera ? On n'est pas chez Guérini ici !
Signaler RépondrePourquoi pensez-vous que les opposants politiques ne disent mots sur toutes ces magouilles bien connues avec éléments à l'appui ?
Signaler RépondreCela ne concerne pas que le PS malheureusement, ce qui explique ce silence des opposants.
Dans les dossiers de magouilles lyonnaises, ont retrouve toujours les mêmes !
Signaler RépondrePourquoi le parquet et la hiérarchie judiciaire restent-ils immobiles ?
Le citoyen lambda que je suis, doit-il en déduire que cet immobilisme est politique ?!
S'il advenait que la pelote des magouilles lyonnaises venait a être tirée et rendues publique. Le ps serait-il mort sur le plan électoral ?!
Je le pense.
Magouilles + incompétences = DÉGAGEZ DU POUVOIR !
Et dans pas longtemps : musée des confluences, l'Hotel Dieu, Ol Land.....
Signaler RépondreUn jour Guéant, un autre jour Cahuzac, etc... Et maintenant la Mairie de Lyon.
Signaler RépondreNous avons affaire à tout un système corrompu jusqu'à la moelle qui ne se cache même plus si on n'est un minimum curieux.
Exemple avec un élu lyonnais et un laboratoire qui écrit et certifie dans ses propres assemblées en parlant de lobbyng (langage anglais politico-médiatique) pour ne pas dire corruption : "... on n'attrape les mouches avec du vinaigre... donc en conséquence : ...."
Et là toute une liste de chercheurs et médecins sont visés avec des avantages financiers à la clé.
On découvre quelques lignes en dessous qu'un élu socialiste lyonnais est donc "lobysé" avec un don d'actions de la société cotée au Nasdaq. Tout ceci est page 21 du document ci-après :
http://www.sec.gov/Archives/edgar/data/927761/0000950152-05-003197.txt
Mais étrangement, aucun élu lyonnais ne s'insurge ou demande des comptes à cet élu, ni l'UDI, ni l'UMP, ni le FN, ni EELV, ni FG, etc...
A votre bon vote, messieurs-dames !
C'est marrant mais, la lecture de cet article vient titiller mon odorat, par une odeur insupportable de pourriture !
Signaler RépondreÇa vous le fait aussi ?!
Tous les ingrédients d'un cocktail olfactif de station d'épuration, sont réunis.
Politicards et financiers sur fond de copinage...
Les premiers prenant les deuxièmes pour des cons et des tirelires !
Les municipales vont êtres agitées.
Car les financeurs trompés, ne seront plus là pour aider à une réélection.
Il y a fort à parier, qu'ils vont rendre la "monnaie" au manipulateur...
Non mais allo quoi, le tribunal de commerce découvre le fil à couper le beurre quoi. Toutes ces magouilles doivent cesser, voter l'alternance en 2014 ! Boudot, Havard, Perrin-Gilbert, je m'en fous !
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