Françoise Moulin Civile, rectrice de l'Académie de Lyon
Pour les 38 000 enseignants des 2700 établissements de l’Ain, du Rhône
et de la Loire, le grand jour est fixé à lundi. L’occasion sans doute
d’aborder les différentes priorités de cette rentrée, fixée par le
Ministère dans le cadre de la refondation de l’Ecole. "Nous avons de
nombreux projets pour cette rentrée, a rappelé ce vendredi, la rectrice,
Françoise Moulin Civil, lors de la traditionnelle conférence de presse
de rentrée. Nous allons faire plus, et mieux dans le primaire. Nous
allons développer la scolarisation des moins de 3 ans, mettre en place
des activités pédagogiques supplémentaires, ou encore accentuer
l’assistance aux directeurs scolaires avec des contrats aidés". Reste
la question qui marque cette rentrée : celle de la réforme des rythmes
scolaires. Elle semble anecdotique dans le Rhône, où seules quatre
communes l’appliquent (Chasselay, Irigny, St Fons et Feyzin), et où 2% des
élèves est concerné : "Je ne le déplore pas, confie la rectrice, le
travail de fond est engagé dans de nombreuses villes entre les parents,
les enseignants et les associations. Les négociations se poursuivront
cette année". Au niveau académique, la stratégie nationale de
refondation est soutenue par quatre axes : garantir l’équité scolaire
pour favoriser la confiance dans l’école, garantir les conditions de la
réussite de tous les élèves, mieux piloter pour garantir l’équité
territoriale et enfin garantir le développement des compétences
professionnelles de tous les personnels. Le tout, avec 2,9 milliards
d’euros de budget.
Cette rentrée, c’est aussi la première vraie rentrée de Vincent Peillon, le ministre de l’Education Nationale. Et cela n’a pas échappé aux syndicats, qui ont déjà tout prévu pour l’accueillir, avec une grève le 10 septembre prochain, pour dénoncer la réforme des retraites. Mais ce n’est pas leur seul cheval de bataille : "C’est une rentrée particulière, avec une tentative de créer des postes, en pleine crise de recrutement. Dans l’enseignement secondaire, 115 postes supplémentaires ont été attribués. Mais pour le moment, seuls 15 postes sont réellement pourvus. Le nombre de remplaçant titulaire est en chute libre. Les profs stagiaires et les Emploi d’Avenir Professeur ne peuvent pas pallier ce manque", s’inquiète Benoit Teste, secrétaire académique du SNES. La rectrice, elle, se veut confiante : "Nous n’avons pas de problème de potentiels enseignants. Nos effectifs permettent de gérer ces différentiels. Tous nos postes sont pourvus, sauf quelques situations au cas par cas qui sont apparues cet été et où nous sommes confrontés à un problème de réactivité". Ou comment voir le verre à moitié plein. Car pour Françoise Moulin Civil, "ces moyens supplémentaires permettront un meilleur accueil, une meilleure formation pour soutenir le taux d’encadrement et un rééquilibrage des forces dans un souci d’équité territoriales". Ils permettront surtout de faire face aux effectifs en hausse dans l’Académie. 4800 élèves supplémentaires feront leur rentrée dans le primaire, et 2600 dans le secondaire. Avec ses 800 000 élèves et étudiants, Lyon est la 5e Académie de France.
Tout ira bien, madame la marquise...
Signaler RépondreUn grand contentement de soi et des verbes au futur sont les ingrédients indispensables d'une rentrée réussie.
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