Municipales à Lyon : pour construire son programme, Havard dévoile sa dream-team

Ce jeudi, le candidat d'opposition a procédé à une large revue d'effectif au sommet de la Tour Oxygène de la Part-Dieu pour présenter son équipe. Des référents thématiques qui, avec le leader et le programme, sont selon lui, "les trois choses qu'il faut réunir pour gagner". Avant de s'attarder sur ces différents thèmes, il avait pris soin de rappeler le double enjeu de l'élection à venir. Local bien entendu mais aussi national puisque "chaque bulletin pour Gérard Collomb sera un bulletin de soutien au président Hollande".
Un rapprochement qu'il semble fuir à en croire Nora Berra, affectée au "Développement économique", qui affirme que le maire sortant "devrait s'assumer comme le candidat des socialistes".

Par la suite, Michel Havard n'a pas manqué de faire régulièrement référence à son principal concurrent. Il a d'abord évoqué les transports et la mobilité, confiés à Denis Broliquier, maire UDI du 2e, qui fait partie "des plus gros échec de Gérard Collomb". Pour lui, il faut "rassembler l'ensemble des modes de transport et ne pas voir la lutte contre la voiture comme une priorité". Il a aussi évoqué la fiscalité et la "double peine" proposée par son adversaire qui, contrairement à lui, souhaite "rajouter à l'augmentation mécanique (relative aux nombre de contribuables en hausse) une augmentation des taux d'imposition".

Mais c'est surtout sur le thème de l'urbanisme et des grands projets qu'il s'est montré le plus offensif. Michel Havard promet d'être "un maire du quotidien" et non pas "un maire avec la tête dans les tours de la Part-Dieu". Un maire qui "doit protéger les acteurs de la ville du champ politique et non pas les faire rentrer dedans". Pour défendre ses grands projets, notamment la création d'une ligne de métro entre Saint-Paul et Part-Dieu, il prône "un projet ambitieux, pas des paillettes mais de l'humain". Un métro indispensable pour sauvegarder "la compétitivité du centre-ville" et qui se fera sur deux voire trois mandats.
Pour ce projet Michel Havard parle d'un coût de 500 millions d'euros alors que le Sytral en annonce 300 de plus. Selon le candidat, "pendant la campagne, ça passera à plus d'un milliard car quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage".
Le candidat UMP a également rejeté "la caricature insupportable dans laquelle Gérard Collomb enferme" son équipe. Invitant ce dernier à "arrêter de se cacher et à venir débattre", il a évoqué la "philosophie de son programme basé sur deux mots : performance et équilibre". Un équilibre entre urbain et humain que son adversaire "a rompu".

Pour les détails, il faudra encore patienter. Avant la fin du mois, Michel Havard présentera "le contrat propose aux Lyonnais" avant de tenir un grand meeting au début du mois de février en présence de quelques soutiens nationaux. D'ici là, il affirme que, s'il "entend les pronostiqueurs", il entend "surtout les Lyonnais" qui veulent "voir du renouveau, sanctionner le gouvernement et qui n'ont pas fait leur choix". Surtout, il donne rendez-vous "les 23 et 30 mars pour un coup de tonnerre au niveau national".

Pour chaque thématique, Michel Havard a présenté un ou deux référent(s). Précisant qu'il s'agissait d'une "équipe de campagne", il a néanmoins réaffirmé qu'en cas de victoire Christophe Geourjon serait son premier adjoint.

Les différents pôles et leurs responsables :
Coordination Générale et Développement Durable : Christophe Geourjon
Métropole : Dominique Nachury (député UMP de la 4e circonscription du Rhône)
Développement économique : Nora Berra et Emmanuel Hamelin (également porte-parole)
Tranquilité publique : Patrick Huguet et Georges Fenech (député UMP de la 11e circonscription du Rhône)
Réussite scolaire : Céline Bos
Culture et patrimoine : Eric Pelet
Famille et petite enfance : Inès de Lavernée
Urbanisme, logement et aménagement du territoire : Lionel Lassagne
Finances et marchés publics : Laurence Balas
Transports et mobilité : Denis Broliquier
Jeunesse et sports : Didier Pesson (fils d’Alexandrine Pesson, maire PS du 5e)
Solidarité, ainés : Djida Tazdaït
Santé publique : Pierre Delacroix
Enseignement supérieur : Fabienne Levy