C'est le cas de Gilbert entré à l'hôpital pour une ablation d'une partie du pancréas et du foie. Entouré de deux professionnels de santé du service de chirurgie digestive, il s'est rendu au bloc à pied. Il devient le premier patient à avoir expérimenté ce nouveau mode de prise en charge, et il en est ravi : "Le fait de marcher, de discuter voire de rire avec les soignants sur le chemin, ça nous fait penser à autre chose, on décompresse. C'est beaucoup moins impersonnel que d'être transporté sur un brancard les yeux rivés sur le plafond, et puis, aller au bloc debout c'est comme aller au combat. C'est une démarche volontaire, on affronte réellement cette épreuve", explique-t-il dans un communiqué des hospices civils de Lyon. Depuis, une vingtaine de patients ont suivi le même chemin.
Pour le malade c'est une révolution, cela lui permet d'être acteur de sa prise en charge mais aussi de réduire le stress provoqué par une opération chirurgicale. L'hôpital Edouard Herriot est le seul en France à avoir adopté cette pratique. Cette expérimentation mise en place par la société ERAS (Enhanced Recovery After Surgery) s'appuie sur un programme d'une vingtaine de mesures pour améliorer la récupération après la chirurgie. Raccourcir la durée d'hospitalisation et diminuer les complications, c'est le but de cette mesure.
Et ça marche. L'hôpital avait donné 14 jours de convalescence à Gilbert, il est finalement rentré chez lui une semaine après l'intervention.