Notre footballeuse lyonnaise de nationalité suédoise Lotta Schelin vient de twitter son horreur : "Je crois en l'Europe, en une Europe meilleure et là je suis malade et triste des résultats de ce soir". Lotta parle-t-elle de son pays la Suède ? Non, elle parle de la France, où elle permet à Lyon de briller sur les terrains de football européens. Et de l'image que donne notre pays à l'Europe.
Ceci dit Lotta a un avantage : elle joue à Lyon, une ville qui a largement résisté à diverses tentations d’extrémiste, au sein d'un arrondissement qui a de plus placé la gauche en tête. Les résultats de notre ville sont à contre-courant de la tendance nationale.
D'ailleurs les frontistes locaux qui fêtaient le résultat des élections dimanche dans leur QG de Perrache étaient en fait les cancres de la classe de leur parti. Boudot, le chef local du FN, va-t-il se faire taper sur les doigts pour ce nouveau revers? On ne sait pas.
Autre victoire qui est un revers paradoxal: celle de l'UMP dans 6 arrondissements sur 9. Et en particulier dans le 5e : la droite y est majoritaire à chaque scrutin... sauf quand elle présente Michel Havard comme candidat aux Municipales. De quoi se poser de fortes questions à droite non? Sans compter qu'il y a quelques mois à peine, le même parti se faisait écraser à Lyon pour les municipales. La droite lyonnaise a-t-elle un problème avec notre ville ?
Bien sûr l'UMP et le FN lyonnais ne sont pas les seules à devoir se poser des questions. Lyon n'est pas la France et tant les citoyens (abstentionnistes comme électeurs), les médias, les entreprises et les élus doivent se poser de bonnes questions sur notre manière de vivre le pays au regard du résultat de dimanche.
Mais on peut aussi poser d'intéressantes questions au PS lyonnais. Il a réussi dans un contexte difficile à faire progresser un peu son modeste score par rapport aux dernières échéances européennes. C'est un exploit, d'autant que pour être honnête, la liste dans le Sud-Est ne donnait pas toujours très envie. Et que par timidité sur l'Europe et sur de nombreux dossiers, beaucoup d'électeurs de nombreux quartiers progressistes sont allé voter EELV. Mais le résultat lyonnais qui place la droite en tête sur ces européennes montre à quel point la gauche de Lyon est parfois fragile en dehors du 9e, du 1er et, depuis quelques années, du 7e. Et lorsqu'elle est sans l'effet dynamique incroyable que lui impulse la personnalité de Gérard Collomb.
Au-delà, on voit que l'empilement des notabilités sur les notabilités ne fait pas un projet pour consolider la gauche lyonnaise.
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Romain Blachier
Ben pourquoi ce n'est pas le PS qui est arrivé en tête sur Lyon ?
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Quant à "la personnalité incroyable de Gérard Collomb"... qui la connaît vraiment ?
Le FN à Lyon comme en France finira par conquérir.
Signaler RépondreLes partis traditionnels par idéologie ou par bon sentiment préfèrent ne pas stigmatiser les incivilités, agressions verbales, physiques que les français de souche subissent au quotidien par quasi systématiquement toujours les mêmes ethnies françaises ou immigrées
Continuez vos analyses bidons de bisounours de salon doré et je prends les paris que le FN deviendra le 1er parti de France comme à Lyon aux prochaines élections.