Compte administratif du Grand Lyon : "un ciel bleu avant l'arrivée des nuages"

Compte administratif du Grand Lyon : "un ciel bleu avant l'arrivée des nuages"
LyonMag

Les comptes passent et se ressemblent.

Après la Ville de Lyon, c'était au tour du Grand Lyon de présenter les grandes lignes de son compte administratif de l'année 2013. Et comme celui de l'Hôtel de Ville, Gérard Collomb n'a pas manqué de mettre en avant un compte "excellent" de la communauté urbaine.

Un beau ciel bleu en 2013 ...

Tour d'horizon rapide donc de ce compte administratif 2013. Les dépenses réelles de fonctionnement ont atteint 1 051 440 000 euros l'année dernière contre 993,9 millions d'euros en 2012 ; une augmentation dont la raison n'est autre que la réalisation de grands projets tels que le tunnel de la Croix-Rousse (282 millions d'euros) ou encore le pont Schuman (16,1 millions d'euros). Parmi les grands postes des dépenses, on retrouve également la masse salariale (223 millions d'euros) et le reversement aux communes, autrement dit le fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales (237 millions d'euros). Du côté des grandes missions, c'est la gestion financière (284,3 millions d'euros), le fonctionnement de l'institution (274,2 millions d'euros) et les transports urbains (132,1 millions d'euros) qui dominent dans les dépenses.

Les recettes du Grand Lyon en 2013 sont évaluées à 1 414 720 000 d'euros, et proviennent principalement des dotations de l'État (plus de 400 millions d'euros) et de la fiscalité des entreprises et des ménages (environ 497 millions d'euros). Des recettes donc supérieures à des dépenses qui permettent à la communauté urbaine d'avoir un autofinancement de 363,3 millions d'euros.

... avant l'arrivée de gros nuages en 2014 !


Si les comptes étaient au vert en 2013, ils risquent de prendre une couleur orangée voire rouge dans les prochaines années. Principal facteur : la diminution des dotations de l'État ; "une baisse drastique à laquelle nous allons être confrontés", estimait Gérard Collomb. En parallèle, les investissements seront réduits sur la nouvelle mandature ; 250 millions d'euros par an soit 40% par rapport au mandat précédent mais en raccord avec celui commencé en 2001. Si certains investissements demeureront obligatoires comme le tunnel du tronçon nord du périphérique ou encore celui de Fourvière, "il y aura forcément des répercussions pour les futurs dossiers". Le Grand Lyon va donc partir en quête de nouveaux financements. Les pistes européennes pourraient être empruntées notamment pour l'Anneau des Sciences.

Concernant une hausse possible des impôts, "c'est une des discussions que l'on va avoir", a déclaré le président du Grand Lyon précisant qu'il ne s'agirait que de "quelques euros" pour les contribuables. "Si aujourd'hui le ciel est bleu, pour l'avenir il faudra s'attendre à de très gros nuages", a résumé de manière philosophique le nouveau vice-président du Grand Lyon chargé des finances, Richard Brumm.

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