Mérieux refuse de soutenir Perben

Mérieux refuse de soutenir Perben
Alain Mérieux

“Ayant décidé de me retirer de la vie politique, je ne participerai pas à la bataille des municipales” explique Alain Mérieux dans Le Progrès de dimanche au cours d’une longue interview où le patron de BioMérieux explique sa stratégie à la tête de son groupe dont il annonce qu’il restera le patron.

Mais à deux mois des élections municipales, Alain Mérieux, qui est pourtant proche de l’UMP, refuse d’apporter son soutien à Dominique Perben : “Dominique Perben est mon ami mais j’ai beaucoup de reconnaissance aussi pour Gérard Collomb. Dans la vie , il y a la politique, mes idées sont connues, je ne change pas de camp. Mais il y a aussi le respect des personnes et il convient de ne pas oublier l’histoire”.
Une déclaration surprenante qui s’explique par la volonté d’Alain Mérieux de rendre hommage aux liens personnels qu’avait établis Gérard Collomb avec son fils Christophe, mort en juillet 2006 après avoir fait un malaise cardiaque dans la piscine de la maison familiale. En effet, alors que les relations entre le maire de Lyon et Alain Mérieux étaient assez tendues depuis notamment le soutien qu’il avait porté à Charles Millon qui avait été réélu en 1998 à la présidence du conseil régional avec les voix du Front National, Christophe Mérieux avait réussi à établir des relations cordiales avec Gérard Collomb, ce qui leur avait permis de travailler ensemble et de faire aboutir un dossier complexe mais essentiel pour Lyon, le biopole qui fédère les entreprises et laboratoires travaillant dans le domaine de la santé.
Une déclaration qui a provoqué la déception voire la colère dans l’entourage de Dominique Perben, qui pour l’instant se refuse à tout commentaire. Alors qu’un élu UMP estime “regrettable ce soutien indirect à Gérard Collomb”. Pas de réaction officielle non plus du coté de la mairie de Lyon, où à l’inverse on ne cache pas sa satisfaction. Un proche de Collomb se contentant de souligner qu’une élection municipale n’a “rien à voir” avec une élection nationale car “la proximité permet des convergences inattendues”. Une allusion à la volonté de Nicolas Sarkozy de politiser les élections municipales en leur donnant une dimension nationale. Une stratégie qui inspire la démarche de Dominique Perben, qui mène une campagne très politique contre l’avis de certains cadres de l’UMP lyonnaise.

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