L'élection municipale de Vénissieux invalidée par la justice !

La justice a annulé "les opérations électorales des 23 et 30 mars 2014", conformément à l'avis du rapporteur public. Le tribunal administratif de Lyon examinait deux recours demandant l'annulation de l'élection de deux conseillers d'extrême droite de la liste Vénissieux fait Front.
Le premier, déposé par le préfet du Rhône, demandait l'annulation de l'élection d'Yvan Benedetti et d'Estelle Gagon. Le second, déposé par Christophe Girard, le candidat UMP à l'élection, demandait l'annulation pure et simple des deux tours du scrutin.
La justice considère que le préfet n'aurait pas dû autoriser la liste d'extrême droite conduite par Yvan Benedetti à participer au scrutin car des personnes y avaient été inscrites sans le savoir.

Le tribunal a par ailleurs prononcé l'inéligibilité pour un an d'Yvan Benedetti et d'Estelle Gagon, tous deux élus de la liste "Vénissieux fait front". Leur mandat est également suspendu de façon immédiate.

Dans un communiqué, Michèle Picard, qui a vu ses conclusions rejetées par le tribunal, explique sa "totale incompréhension" face à cette "profonde injustice". "La majorité municipale va prendre le temps de l’échange et de la réflexion pour décider des suites juridiques à donner. Le sentiment de profonde injustice que je ressens aujourd’hui me rend plus combative et déterminée que jamais pour poursuivre les combats au service de notre ville et de tous les Vénissians, et pour redonner du sens à l’exercice démocratique", conclut l'élue communiste.

Christophe Girard lui s'est félicité de pouvoir offrir aux Vénissians des "élections régulières". Pour Lotfi Ben Khelifa (PS), "Cette situation est regrettable pour Vénissieux et les Vénissians. Elle déstabilise la municipalité en début de mandat alors même que les discussions avec le Grand Lyon doivent s’ouvrir pour négocier le pacte de cohérence métropolitain. C’est aussi un revers pour l'extrême droite et la municipalité communiste qui avaient tous les deux contesté le bien fondé des recours".

Un nouveau scrutin devra donc être programmé. Il pourrait faire les affaires de Christophe Girard qui aura le champ libre à droite. Seulement 955 voix le séparait de la maire sortante PC Michèle Picard.
Autre dossier chaud à suivre dans cette future élection, le score de la liste socialiste de Lotfi Ben Khelifa. Car sur cette dernière figure Bernard Rivalta. Et en cas d’un déficit de voix, il ne pourra pas siéger au Grand Lyon, ni au Sytral dont il est président.