L'ONG lyonnaise Triangle prépare une intervention en Ukraine

L'ONG lyonnaise Triangle prépare une intervention en Ukraine

Au moins deux millions de personnes ont été poussées à l'exil, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Ukraine depuis le début du conflit.

Les ONG ukrainiennes tentent de faire face au problème, tandis que d'autres se mobilisent en France. Pour y répondre, l'ONG lyonnaise Triangle compte entamer une intervention, des deux cotés du front.

"Une crise humanitaire majeure"


Ivan Deret, programmateur des opérations, Patrick Verbruggen, directeur délégué des opérations et du développement et Gilles Groizeleau, acteur dans l'aide psychosociale ont traversé la périphérie de Donetsk jusqu'au Nord du pays pour évaluer la situation.
Entre l'explosion du chômage et la fermeture des banques et des entreprises, la population peine à survivre : "Il n'y a plus d'approvisionnement du coté séparatiste et la population ne vit que de l'aide humanitaire. Les déplacés ont investi les hôtels, les universités et certaines zones sont bombardées au quotidien", explique Patrick Verbruggen.
Alors que le conflit reste en suspens à l'étranger, l'organisation explique qu'il existe de larges disparités au sein même du pays : "ll y a un décalage extrême. A Kiev par exemple, personne ne se rend compte de ce qu'il peut se passer à Donetsk. Alors imaginez à l'étranger ! Après avoir vu des personnes entassées les unes sur les autres, on est passé à coté de centre commerciaux comme à celui de la Part-Dieu".
Trop souvent, les Ukrainiens ne connaissent pas la guerre et ne sont pas au courant des stratégies de survies à adopter. Selon Gilles Groizeleau : "Notre culture est très proche et la communication est très facile, nous avons la même manière d'exprimer nos besoins. C'est d'autant plus difficile d'imaginer parmi ces personnes nos enfants ou nos cousins".

Les missions envisagées

"Les autorités sont débordées et inexpérimentées". Le but de l'ONG est d'identifier les personnes déplacées, qui ne sont pas accompagnées par le gouvernement. Ils leur offriront alors une aide financière et sociale.
Dans la zone sous contrôle gouvernementale, l'organisation envisage d'apporter une assistance administrative, pour permettre aux personnes d'accéder aux aides des autorités ainsi qu'une aide psychologique.
Lorsqu'on questionne finalement Patrick Verbruggen sur une éventuelle sortie de crise, ce dernier n'imagine pas de solution immédiate : "A moins que les Russes sonnent la fin de la récréation, je ne vois pas de moyen imminent pour sortir de cette situation".
Si le projet arrive à terme, et que l'association parvient à récolter 300 000 euros de la part d'aides extérieures, ils pourront partir immédiatement et pour 7 mois.

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3 commentaires
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Commissaire a rien le 04/04/2015 à 10:40

TOUT A FAIT. !!!!!!! MAIS AUSSI DES AUTRES PARTIS. !!!!!!!

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tonton le 04/04/2015 à 01:26

Ils feraient mieux de s'occuper des victimes françaises du régime totalitaire socialiste qu'ils font crever de faim !!

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christhebest le 03/04/2015 à 13:12

C'est une excellente idée et le signe que des français se mobilisent pour l'Ukraine. Mais sur le terrain il y a déjà beaucoup d'aides gouvernementales étrangères qui peinent à se coordonner, alimentant pour beaucoup les marchés parallèles de la mafia humanitaire bien connues des acteurs locaux. Quant à la disparité entre Kiev et les autres villes, cela ne date pas d'hier, d'ailleurs bon nombres de sociétés commerciales étrangères en profitent grassement. Ce n'est pas pour autant que les habitants de Kiev ne se rendent pas compte de ce qui se passe. Beaucoup d'hommes sont à l'ATO. Plus de 50 banques ont fermé, les prix ont parfois triplé, et beaucoup de salaires ne sont pas versés. A Kiev, les réfugiés ne sont pas bien organisés et la délinquance monte en flèche en même temps que la milice a disparu presque totalement. Se substituer aux autorités ukrainiennes aidés par l'Europe et les USA, pour identifier les personnes déplacées (c'est trop tard!), et leur apporter une aide directe (trop compliqué). Il vaudrait mieux prendre en charge quelques blessés qui n'ont pas accès à une rééducation digne de ce nom. Mais ce n'est qu'une suggestion... Bravo néanmoins pour l'initiative.

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