L'artiste était mécontent de la place des Terreaux dont il s'estime à lui tout seul propriétaire. Et voulait critiquer tant son entretien que les travaux de rénovation qui s'y déroulent actuellement.
Travaux lancés par la Ville de Lyon et dont a pourtant bien besoin le lieu. Travaux modestes en ces temps de crise, mais qui respectent pourtant le travail de l'artiste.
Daniel Buren est celui, pour ceux qui ne connaitraient pas sa vie et son oeuvre, entre autres choses, qui a dessiné la place des Terreaux telle que nous la connaissons actuellement avec ses traits, ses colonnes etc.. Un artiste connu mondialement.
Ce n'est pas qu'il ne faille pas se réjouir de la reconnaissance internationale d'un Français. Il n'y en pas tant que cela en 2015. Et puis cette notoriété et ces sollicitations ont un avantage : on a moins le risque de croiser Daniel Buren s'intéresser à nos places et nos rues tant il est occupé ailleurs.
Ce n'est pas non plus que l'artiste n'aie pas de mérite : ses colonnes à Paris ont tellement donné de boutons au lecteurs de Valeurs Actuelles et de Minute en leur temps que l'homme ne peut avoir qu'un bon fond. Et je lui souhaite de continuer à connaitre gloire et succès. De préférence loin de Lyon.
Et enfin n'oublions pas non plus que la place des Terreaux était loin d'être sublime avant que Buren et l'architecte Drevet ne s'en occupent, dessinant ses fameuses lignes, érigeant de petites fontaines d'eau, installant des colonnes. Changeant ce lieu tristounet en place moderne. Sur le papier...
Mais hélas les 69 fontaines installées n'ont, dès le départ, jamais fonctionné comme promis. L'eau rebondissant éclaboussait la place. Quand aux chaussées autour, il était bien évident qu'elles n'étaient pas de poids pour supporter des véhicules. Véhicules, qui malgré, les propos de l'époque, allaient inévitablement circuler sur ces mêmes chaussées. Sans compter l'aspect quelque peu anxiogène du lieu nouvellement dessiné.
A se demander si la surconsommation de cannabis qu'on y observait à l'époque le samedi après-midi peu après cette rénovation ne visait pas à donner un peu de planant à ce cauchemar minéral (que désapprouvent, enquête après enquête 3 Lyonnais sur 4). Une place dont on a appris que Buren voulait dans son idée de départ en faire un lieu à l'esprit parisien. Sans doute parce qu'il trouvait que Lyon c'était trop provincial ?
Bref Buren a fait un peu comme dans les bazars d'Istanbul, de Tunis ou de Nicosie : on vous vend du Lacoste et du Gucci. Et on se retrouve avec un produit troué et usé dès le premier usage. Et hélas avec aucune garantie de reprise.
Plus ennuyeux encore, Buren s'estime propriétaire de cette place qui appartient à tous les Lyonnais. Au point de poursuivre des photographes ayant créé des cartes postales des Terreaux. Il est vrai qu'un contrat passé entre Michel Noir, Maire de Lyon (droite) à l'époque, et l'artiste donnait à ce dernier la propriété de "l'image de la place". Un contrat parfaitement illégal puisque personne ne peut s'accaparer la propriété publique. Celle-ci est en droit inaliénable.
Si Daniel Buren attaquait la Ville de Lyon devant les tribunaux, comme il menace de le faire pour imposer sa vision de la place, il risquerait fort de perdre. Et, bonne nouvelle, d'oublier enfin les Terreaux ?
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Romain Blachier
C'est justement pour cela que quelques travaux sont engagés. Mais modestes, budget oblige.
Signaler Répondreexcellent édito!
Signaler Répondreet pourquoi pas une place toute simple un joli revêtement ,des espaces verts ,des arbres et des bancs pour nos amoureux...
Blachier me donne des boutons en général dans ses éditos, écriture approximative, formulation qui laisse à désirer…
Signaler RépondreLa seul chose que Romain (l’individu a l’air sympathique) maitrise c’est le politiquement correct.
Il est vrai que je lis Valeur Actuelle, vade retro satanas… !
Mais là, j’applaudis des deux mains …Buren est un mystificateur qui a su, connaissant les faiblesses egocentrique de nos hommes politique en générale et de Michel Noir en particulier leur faire prendre des vessies pour des lanternes tout cela permettant à certains intermédiaires lyonnais de s’enrichir ! (dont un pseudo galeriste)
Romain j’attends vos prochains éditos pour voir votre capacité de rédemption…
Par exemple que pensez-vous de la tour Incity ?
Et oui ou est notre jolie place des TERREAUX une honte de voir ça notre cher maire devrez sen occuper qu il se bouge un peu
Signaler RépondreComme d'habitude les affirmations de M. Blachier sont inexactes, ce qui serait pardonnable s'il n'était par ailleurs élu de Lyon.
Signaler RépondrePourrait-on avoir une preuve (un jugement par exemple ?) de l'illégalité parfaite d'un prétendu contrat passé entre Michel Noir (du bord opposé à M. Blachier) et l'artiste ? D'ailleurs pourrait-on avoir connaissance de ce contrat ?
Merci pour cet article.
Signaler RépondreHeureusement que la magnifique fontaine de Bartholdi est là pour nous faire oublier cet échec total de Buren. Le sketch des inconnus résume très bien l'imposture qu'il représente !
pfff... cette inutile polémique réveille ce triste et étroit d'esprit lyonnais.
Signaler RépondreOn s'en fout de Buren, le mouvement support surface a un demi siècle est fait partie de l'histoire (de l'art?)
"la place des Terreaux était sublime avant que Buren et l'architecte Drevet s'en occupent" - mais bien sûr, on était bien chez nous du temps de Herriot.
La seule question est budgétaire. le grand lyon (espace public) a t il les moyen de correctement réparer.
le reste n'est que bavardage. Mais il y en a qui aime...