"La Fête des Lumières est-elle maintenue ?" a-t-il été demandé à Michel Delpuech et Gérard Collomb. Si le premier est largement partisan de maintenir l'évènement du 5 au 8 décembre, le second, à qui la décision revient, est plus évasif.
Gérard Collomb était apparu très marqué, parlant d'une voix basse à l'issue de la réunion de crise convoquée à la préfecture du Rhône ce week-end. S'il était "trop tôt" pour se décider alors, il a depuis multiplié les rendez-vous et ses équipes ont pesé le pour et le contre.
La décision de la Ville de Lyon doit intervenir dans les prochains jours, mais elle est intimement liée aux directives de François Hollande et du gouvernement.
Sur le plateau de TLM, Georges Képénékian, 1er adjoint chargé des Grands Evénements, a précisé que "si l'état d'urgence qui interdit tout rassemblement massif, est maintenu, il sera difficile de maintenir la Fête des Lumières". Avec 3 millions de personnes recensées habituellement dans les rues de Lyon durant l'évènement hivernal, cela fait de la Fête des Lumières un rassemblement massif, normalement proscrit par l'état d'urgence.
Lyon, une vraie cible ?
Si on se penche sur la probabilité que Lyon représente une cible pour les terroristes, il est difficile de nier que Daesh puisse frapper entre Rhône et Saône. Une telle foule permettrait de faire un maximum de victimes, un chiffre qui serait aggravé par de potentiels mouvements de panique.
Si les Lyonnais et les touristes y pensent de moins en moins, la Fête des Lumières garde des racines chrétiennes avec notamment la montée aux flambeaux jusqu'à Fourvière. Là aussi, le terrorisme peut décider de frapper. Mais comme partout en France.
Les Lyonnais partagés
Les commerçants, les hôteliers et restaurateurs viveraient une catastrophe en cas d'annulation de l'évènement. Durant la Fête des Lumières, certains font un chiffre d'affaires équivalent à celui d'un mois entier, d'un trimestre voire d'une année. Mais pour faire des rentrées d'argent, il faut des clients.
Et les Lyonnais sont globalement partagés sur la nécessité de maintenir le 8 décembre. Sur LyonMag, le sondage mis en place ne permet pas au oui ou au non de se détacher largement. Même constat chez nos confrères.
Silence chez les élus de la Ville de Lyon qui font bloc avec leur maire, partage chez les Lyonnais, entre prudence et défiance, demande d'annulation de l'évènement par le syndicat Alliance police, rien n'est fait pour faciliter ce casse-tête pour Gérard Collomb.
Arrêter toute fête, s'enfermer dans nos coins, terrorrisés, cesser toute manifestation artistique ou religieuse, c'est obéir à Daesh qui cherche justement la mort de toute joie, de toute liberté.
Signaler RépondreMaintenir la fête des lumières, c'est dire: nous n'avons pas peur, et nous continuons à vivre selon nos principes de liberté.
D'ailleurs dans les 3 mois qui suivent un attentat, il n'y en a pas d'autre. Et un an après en revanche, le danger est à nouveau là. Alors, on fait quoi? On fait comme ils nous disent? on met le voile et on s'enferme chez nous???
Moi je suis pour le maintien de la fête des lumières, comme un acte de résistance. Et pour les risques, encore une fois, ils sont toujours là, depuis longtemps. L'ignorer c'est mettre sa tête dans le sable, comme les autruches.
Il faut éviter une foule trop compacte, prévoir des "allées" de dégagement et conserver nos traditions.
Signaler Répondred'accord avec vous
Signaler Répondreimaginons le pire: un attentat et des centaines de morts (surtout avec les mouvements de foules, c'est déjà parfois limite en temps normal)
avec ça, il n'y a aura plus personne l'année suivante
alors que si on annule et que la situation se calme, cela ne fera qu'un peu d'argent en moins
C'est curieux, soudain on se souvient que la "fête des lumières" a une racine chrétienne !!
Signaler RépondreCette mémoire subite serait elle afin de donner un prétexte de plus à son retrait ?
Retrait souhaitable car risque trop élevé, tout de même.
trop d inscurit pour mettre 1 million de personne dans la rue. Les commerants se feront un peu moins de fric . Tant pis !
Signaler RépondreBonjour D'un point de vue personnel ! Il vaux mieux perdre beaucoup d'argent que de perdre des civils ... ( la vie est plus importante que tous le reste ) Si il se produit un malheur le 8 décembre c'est beaucoup plus d'argent que Lyon va perdre ! Les civils non pas demander de guerre. Et ils en paye les conséquences quand même !! Arrêter tous ça et penser avec votre Coeur !
Signaler RépondreSe réécouté une chanson de Michel Fugain et son Big Bazar : C'EST LA FÊTE : ça donne la pêche !
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