Après plus d'une vingtaine de perquisitions administratives menées sur la région lyonnaise depuis l'instauration de l'état d'urgence, les autorités semblent décidées à franchir un pas supplémentaire dans la lutte contre le radicalisme religieux.
Selon nos informations, quatre mosquées proches de la mouvance salafiste risquent d’être fermées dans les prochaines semaines dans la région lyonnaise.
Une mosquée dont le culte s’exerce dans un garage dans le quartier du Golf à Oullins dans la banlieue sud de Lyon, la mosquée de l’Arbresle ainsi qu'une mosquée située dans le quartier de la Guillotière sont explicitement visées par les autorités préfectorales. La quatrième mosquée visée par une fermeture reste pour l’heure inconnue.
Comment décider ?
La volonté de fermer ces lieux de culte bute encore sur l’enveloppe juridique qu’il convient de donner à cette décision. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé un texte prochainement en conseil des ministres qui aura pour effet de dissoudre les mosquées radicales "dans lesquelles des acteurs appellent ou profèrent la haine".
Dans l’attente de cet hypothétique texte dont le ministre n’a pas dit s’il sera de nature législative ou règlementaire, le préfet peut toujours avoir recours aux dispositions de l’état d’urgence prolongé de trois mois en ordonnant "la fermeture provisoire […] de lieux de réunion de toute nature [ou] les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre".
Le représentant de l’Etat peut par ailleurs avoir recours à l’article L 212-1 du Code de sécurité intérieur lui permettant de dissoudre les associations qui servent de support juridique à une mosquée dont les membres appelleraient à la « haine ou à la violence » ou qui se livreraient "à des agissements en vue de provoquer des actes de terrorisme en France ou à l'étranger".
Les mosquées salafistes, si elles pronent un islam rigoureux et radicalement pieux, sont de moins en moins ces cellules d’embrigadement djihadistes que l’on a connu dans les décennies 1990 et 2000 sous le vocable de "mosquées des caves".
Dès lors, les critères (au nombre de sept) permettant de dissoudre une association salafiste font le plus souvent défaut. "Les mosquées sont tellement surveillées que plus personne n’y appelle à la haine. L’essentiel de l'embrigadement se fait sur le web désormais" témoigne un policier du renseignement territorial en poste à Lyon.
Le cas de la mosquée Bilal
Ainsi, la mosquée Bilal sur le plateau des Minguettes à Vénissieux. La mairie l’a fermée en raison du non respect de plusieurs règles de sécurité incombant à un établissement recevant du public. La fermeture prendra effet le 2 décembre prochain.
"En juillet 2015, la sous-commission départementale de sécurité civile, présidée par le Préfet de la région Rhône-Alpes et du Rhône, a conclu à une impossibilité de continuer à exploiter le local de l’avenue Vladimir-Komarov, non conforme aux règles de sécurité imposées par la réglementation relative aux établissements recevant du public" se justifie la ville de Vénissieux dans un communiqué.
Dans le contexte des attentas de Paris, la fermeture administrative de la mosquée Bilal peut s’apparenter à un prétexte. Interrogé sur cette hypocrisie, le préfet de région, Michel Delpuech, réfute sèchement : "il n’y a aucune hypocrisie. C’est un fait [que cette mosquée ne respecte pas les règles de sécurité, ndlr.]".
Réputée salafiste, la mosquée Bilal n’inquiète pas particulièrement les policiers des services de renseignement. Près de 600 personnes ont assisté vendredi au prêche à l’extérieur de la mosquée sur des tapis posés sur les pelouses au pied des tours du quartier de la Pyramide aux Minguettes.
Exercice de contorsionniste
Le discours, en arabe et en français, appelait à clairement désavouer les attentats terroristes en rappelant que "l’un des bienfaits du prophète est de vivre en sécurité".
Si la fermeture de la mosquée Bilal, prévue de longue date, est dictée par des raisons techniques et administratives, personne n’est dupe. Cette décision intervient en effet quelques jours seulement après l’intention affichée par Bernard Cazeneuve de fermer ces mosquées radicales.
Mais cette décision rappelle également la contrainte juridique pour les préfets. L’Etat de droit oblige à respecter des critères précis afin de pouvoir dissoudre des associations cultuelles.
Avoir recours à des normes de sécurité est un exercice de contorsionniste auquel le préfet Delpuech se prêtera probablement à nouveau pour les quatre prochaines fermetures envisagées. En effet, si les mosquées évoquées ci-dessus sont réputées proches de la mouvance salafiste, elles exercent leur culte dans des locaux pouvant faire l'objet de fermetures administratives.
Mais la mosquée Bilal est également le reflet du drôle de jeu joué par les responsables politiques, singulièrement par certains élus locaux. Pour rappel, le local servant de salle de prière avait été fourni par la mairie de Vénissieux il y a plus de dix ans.
Slim Mazni
Il faut faire sortir au plus vite la religion de la vie publique et cesser de tolérer des prêches appelant à la haine de l'autre, quel qu'il soit
Signaler Répondrenormal ,ils la connaissent pas la Marseillaise!!le vivre ensemble a encore du boulôt
Signaler Répondreje suis choqué!
Signaler Répondreces lieux sont connus, les enroleur aussi
il s agit de sectes terroristes dont le fondement est illegal
comment est il possible en FRance de pouvoir occuper des locaux aux vues de tous alors que l activité est clairement illegale???
l achat de la paix sociale et le clientelisme sont une honte et un danger pour notre pays!
il faut rendre les politiques responsables penalements de leurs decisions!!!!!!
les urnes ne suffisent pas!
car on peut mentir, detourner et ne rien risquer..les francais votent par dépit!
Et quand les églises intégristes? Il va falloir étendre le ménage vers tous les autres cultes marqués par déviationnisme frauduleux, voire dangereux à l'ordre publique. L'ombre du catholicisme sur Lyon pèse lourdement dans une république soi-disant laïque.... parfois on dirait Vaticane-bis.
Signaler RépondreTrès bien !!!! Dommage qu il ait fallu attendre autant !
Signaler RépondreNous n'avons pas entendu chanté la marseillaise dans les banlieues .... Il y a vraiment un malaise ..... Mais malgré les attentats , personne n'en parle ! Il faudra encore un ou deux attentats , un ou deux saccages dans la ville pour réagir . Mais qu'attendons nous ? Arrêtons de nous voiler la face !!
Signaler RépondreLa nationalité française doit être méritée et la double nationalité doit être interdite ! Il faut choisir la nationalité qui convient le mieux à la façon de vivre des uns et des autres . Ceux qui ne se sentent pas bien chez nous doivent partir .c'est à eux de s'adapter et pas à nous .
Signaler RépondreLa ville de Vénissieux est une spécialiste de ça ... GIGAGYM de Vénissieux n'a mm pas de sortie de secours, et ils reçoivent du public... les voitures se garent n'importe comment si il y a un incendie les pompiers n'ont mm pas accès et on l'a déjà signalé plusieurs fois depuis 2 ans et rien ne bouge jusqu'au jour ou il y aura des morts mais ils pourront pas dire qu'il ne le savait pas....
Signaler RépondreLa gauche caviar et bien-pensante descendra dans la rue pour dénoncer des mesures arbitraires et demandera la réouverture de ces mosquées...
Signaler RépondrePourquoi fermer maintenant , il fallait le faire bien avant .
Signaler RépondreUne fois que le vers est dans le fruit , il faut le chercher , et l'éradiquer , comme toute vermine !
Il aura fallu que quelques unes de ces vermines , continuent ces attentats pour que ceux qui nous gouvernent , réagissent mollement .
Ces gens là sont français, nous rabâchent-on, mais nous avons entendu la marseillaise dans divers pays étrangers (Londres, New-York...) dans des stades même en Corse, même dans des synagogues, mais pas dans les mosquées.
Signaler RépondreComme tout lieu public les mosquées doivent respecter le droit Français et il est normal qu'en cas contraire elles soient fermées et leurs responsables renvoyés et déchus de, s'ils l'ont, la nationalité Française.
Signaler RépondreSouhaitons seulement que, si ces décisions sont effectivement appliquées, ça ne crée pas d'incidents, voire pire.
Ce devra être fait de manière digne mais aussi avec fermeté et tout l'aspect sécuritaire qui s'impose.