Euro 2016 : les forces de sécurité à l'épreuve lors d'un grand exercice au Parc OL

Euro 2016 : les forces de sécurité à l'épreuve lors d'un grand exercice au Parc OL
Un exercice de sécurité grandeur nature au Parc OL - LyonMag

A la suite du match Ukraine-Irlande du Nord, deux kamikazes ont actionné leur ceinture d'explosifs sur les rampes d'accès au Parc Olympique Lyonnais, à Décines. 

Les pompiers affluent sur zone - LyonMag
Les pompiers affluent sur zone - LyonMag
Tel était le scénario de base, ce lundi soir, de l'exercice de sécurité grandeur nature, dans le stade, déjà aux couleurs de l’Euro, qui accueillera six rencontres durant l'Euro 2016.


La zone touchée par les explosions est large, toute la rampe d’accès au Virage Nord est jonchée de victimes ou de personnes hagardes. Les deux détonations, déclenchées peu après 20h30, ont fait 10 victimes et 80 blessés. Le sang coule, les cris se font entendre parmi les 140 figurants, au sol ou en train de courir. Les policiers en patrouille au loin sur le parvis se mettent tout de suite à couvert, on se rappelle les images des attentats d’il y a 7 mois. Une panique se sent alors. Hormis le son de l’horreur, seul le bruit des appareils photo des journalistes se fait entendre. 

Selon Lucien Pourailly, le chef de la DDSP du Rhône, "l’intérêt d’un exercice comme celui-ci est de voir comment l’ensemble des services de sécurité s’articulent les unes avec les autres, qui plus est qu’ils n’ont pas toujours l’habitude de travailler ensemble. Le propre de ces opérations, c’est justement de leur donner cette habitude et quelques réflexes en matière d’intervention et de confrontation armée".

La priorité absolue pour les services de secours est alors de sécuriser les lieux. Quelques minutes plus tard, les premiers policiers commencent à avancer vers le lieu du drame. Généralement en colonnes de trois, protégés par des boucliers et surarmés, ils avancent mètre par mètre et ordonnent à tous de lever les bras. Les ordres sont précis, les hommes déterminés. Le but est de neutraliser tout autre terroriste et donc d’éviter le risque de sur-attentat. Ces policiers d’élite, de la police nationale, de la gendarmerie ou encore du RAID, vont fixer les éléments. Tous les individus qui peuvent marcher seront notamment tenus en joue et palpés avant d’être exfiltrés. Les blessés seront triés, selon la gravité des blessures. Ceux qui peuvent encore se déplacer, ou être déplacés, sont rassemblés dans le bas de la rampe.

Puis, environ de 30 minutes après l’attaque, les secours affluent sur zone alors qu’un hélicoptère de la gendarmerie survole le site depuis un moment. Ce ne sont presque que des ambulances des 130 sapeurs-pompiers, venus du SDMIS pour la moitié et de 10 autres départements de la zone de défense et de sécurité sud-est. Grâce au travail des policiers, ils prennent rapidement en charge les victimes pour les transporter vers les hôpitaux. Et eux aussi, ont un hélicoptère avec eux, qui se pose à quelques dizaines de mètres, au milieu du parvis des tramways. La nuit tombe, la police judiciaire commence à enquêter alors que le ballet des secouristes continue.

Un premier bilan est alors réalisé par le préfet du Rhône, Michel Delpuech. Selon lui, l’exercice permet de "s’assurer du travail partagé des forces de l’ordre et de moyens de secours dans les conditions qui doivent garantir la sécurité au moment de l’intervention des secours mais également la rapidité maximale. Notre rôle est d’être vigilants, préparés, concentré, ce qui est le gage de la sécurité nécessaire à l’approche de l’événement". Et le préfet l’assure : "nous sommes prêts à vous accueillir".

Mardi prochain, un nouvel exercice sera réalisé. Cette fois, trois personnes tireront en rafale sur les spectateurs dans la file d’attente de l’une des entrées de la fan-zone, place Bellecour. Un exercice qui, espérons, impliquera bien plus de figurants pour préparer au mieux les forces de sécurité.

Julien Damboise

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