Le social de retour sur scène ! Et Benzema...

Le social de retour sur scène ! Et Benzema...
Romain Blachier - DR

Le social revient alors que depuis des années, le débat principal en France porte à chaque fois sur un aspect ou l’autre des délires et hystéries identitaires.

On dirait que, politiques et médias conservateurs, mettent tout en oeuvre pour que le type au RSA pense que son principal problème dans la vie, c’est de savoir si le camarade de son fils mange ou pas du jambon à la cantine scolaire. 

Témoins le succès des Eric Zemmour et autres Yvan Rioufol, s’offrant de vraies fortunes à grand coups de livres alarmisants. Des livres qui évoquent à grands coups de belles phrases l’identité judéo-chrétienne. Mais sans spiritualité. Sans croire. Sans spiritualité et sans prier. Juste parce que l’identité, religieuse ou ethnique, quand elle clashe, ça vend.

Ca prend l’espace médiatique, l’identité. C’est ce qu’ont bien compris nombre de politiques (surtout mais pas seulement) à droite et à l’extrême-droite. Quand Bruno Le Maire part en délires sur la langue arabe à l’école. Ou quand Nicolas Sarkozy en pleine présidentielle prétend que la principale préoccupation des Français, c’est la viande halal. 

Et quant au FN, c’est son fond de programme. Pas besoin pour le parti de Marine Le Pen et de son commissaire local, Christophe Boudot, de présence de terrain, de travail, de programme. L’identitaire est là pour les nourrir tous.

Il suffit d’agiter le hochet à longueur de plateau sur BFMTV. Et d’empocher la mise. 

Même, dans une moindre mesure, on trouve ce genre de délire dans une partie de la gauche post-chevénementiste. Celle qui, entre deux propos sur l’Europe qui est si méchante, vit dans les beaux quartiers de Paris entre hauts fonctionnaires et parle d’insécurité culturelle dès qu’elle aperçoit le bout d’un boubou. Sans compter encore, leurs frères ennemis, ces militants extrémistes qui créent un camp d’été interdit aux blancs.

Et si encore ils étaient les seuls….

Sur le repli identitaire les djihadistes recrutent, eux aussi, sur une vision fermée de l’identité qu’ils prétendent défendre. Une identité là aussi plus politique, plus brandie au poing que vécue dans le coeur. Une identité terminée pour certains tragiquement en tuant au Bataclan. Prendre des vies plutôt que de chercher les moyens d’arriver à trouver le moyen de gagner la sienne et faire de l’identitaire ? Partout tout le temps.

Vous en avez assez de la politique ou de la religion. De la religion quand lui vole sa spiritualité pour en façonner avec un objet de guerre. Alors vous voulez oublier. Et c’est bientôt l’Euro de football. Oui l’Euro. Qui se joue en partie à Lyon. 

Vous allez pouvoir penser à autre chose avec l’Euro de football, non ? Raté, planté, là aussi la lecture du monde est identitaire il parait. Et pas toujours si sportive. En plus d’être attaquants, défenseurs, joueurs de Lyon ou d’Arsenal, les joueurs sont aussi ramenés à leur couleur de peau. A leurs origines. Dans une case. Comme le démontre la polémique lancée par Benzema et Cantona.

Certes l’identité n’est pas en soi une valeur négative. D’ailleurs vous avez oublié : il est lyonnais Benzema. Et il en est fier de cette identité là aussi. Il a raison. J’ai ici et ailleurs écrit des pages et des pages sur les patries. Lyon, la France, l’Europe. Et puis un peu le monde parce qu’on est tout de même tous des êtres humains.

Oui, tous des êtres humains.

Même ce type qui va vous mettre en retard au boulot parce qu’il s’est garé sur la voie de votre bus TCL. Et aussi, on l’oublie, ces parents et ces enfants qui ont tout perdu en Syrie et en Irak, qu’on refuse dans les pays du golfe. Et qu’on entasse dans des camps de réfugiés aux portes de l’Europe.

Alors, oui, le conflit actuel sur la loi El Khomri est déchirant pour un progressiste. C’est le champ d’affrontement les principaux syndicats de travailleurs salariés la CFDT et la CGT. Il voit une partie du peuple de gauche s’affronter avec un gouvernement pour lequel il a voté. Mais voir que la question est sociale. Oui sociale de Nuit Debout aux grèves de certains syndicats en passant par la négociation d’autres organisations de salariés ou la question du droit du travail pour le gouvernement. Voir que le social est revenu après des années de voile identitaire est intéressant et prometteur pour tous les gens de progrès social. 

Il n’est qu’à voir la rage de la presse conservatrice contre la CGT ou celle de l’extrême-gauche contre la CFDT pour voir que ces organisations de salariés qui luttent sur le terrain social, ont touché, chacune à leur manière, des points sensibles. Sur la question sociale.


Cela montre que derrière l’hystérie identitaire auquel on veut nous confronter, la question des salaires, des conditions de travail est un sujet bien plus central. N’en déplaise au Figaro qui essaie de nous distraire sur l’identitaire pendant que ses propriétaires vivent dans des palaces grâce à la commande publique.

Alors que le social nous touche souvent bien plus dans nos vies. Le social qui demande de la réflexion, du débat, du rapport de forces. Sur le court et le long terme. 

Qu’est-ce qui peut rendre moins complexe d’embaucher ? Qu’est-ce qui peut garantir les intérêts des salariés ? Et même conquérir de nouveaux droits ? Les intérêts des employeurs sont-ils jamais, toujours, parfois les mêmes que ceux des salariés ? Et à combien il faut payer l’heure de travail ? Et demain, aujourd’hui, avec la transition numérique, comment on organise le temps de travail ? Il faut bosser comment ?  Combien ? Plus alors qu’il n’y pas assez de boulot pour tout le monde et qu’ordinateurs et machines Et maintenant que la Chine délocalise au Vietnam et en Corée du Nord parce que c’est encore moins cher pour les actionnaires, comment ça se passe ? 

Voilà des questions importantes. Derrière la fierté d’avoir une identité vient aussi à se dire si celle -ci doit être à la remorque du social. Il me semble moi, qu’on peut être français, lyonnais et européen. Et juste socialement.

Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site

Romain Blachier

X

Tags :

blachier

27 commentaires
Laisser un commentaire
avatar
Socs obs le 07/06/2016 à 16:53

Faux. La dimension "sociale" de la France est due à ses origines, essentiellement chrétiennes, donc amoureuses du prochain. Dire qu'il faut faire du "social", en oubliant qui on est ne mène nulle part. Les deux sont nécessaires. Et, pour s'équilibrer, doivent être traités en même temps : car nous sommes Français, pas "citoyens du monde" (délire ultra-libéral et communiste), nous voulons une société vraiment humaine (pas "sociale"). L'un sans l'autre ne fonctionne pas. Ne commençons donc pas, par exemple, par enseigner d'autres langues en CP. Celle à laquelle vous faires référence n'est à l'origine d'aucun système social enviable. Donc pas chez nous.

Signaler Répondre

avatar
Optimisation le 07/06/2016 à 13:56
nullites a écrit le 06/06/2016 à 21h28

Les socialistes malfaisants ont totalement ruiné leur pays et beaucoup de citoyens . Même les cocos de la CGT leur casse des œufs sur la tête et pourtant ils avaient voté pour ces nuls !!

Si vous pouviez éviter les pléonasmes "socialistes malfaisants" et à un degré moindre, "cocos de la CGT", "voté pour ces nuls" on gagnerait en nombre de mots à lire.

Signaler Répondre

avatar
nullites le 06/06/2016 à 21:28

Les socialistes malfaisants ont totalement ruiné leur pays et beaucoup de citoyens . Même les cocos de la CGT leur casse des œufs sur la tête et pourtant ils avaient voté pour ces nuls !!

Signaler Répondre

avatar
JCB le 06/06/2016 à 08:31
romainblachier a écrit le 05/06/2016 à 11h14

http://www.gouvernement.fr/partage/6421-rapport-de-pascal-terrasse-sur-le-developpement-de-l-economie-collaborative

sur ces questions ou au moins une partie d'entre elles, lire le rapport Terrasse qui aborde ces choses là. Comme quoi la politique en France pense aussi parfois ces questions.

le doute n'est pas tant sur les capacités de trouver des rapports instructifs car on en trouve toute une pléiade dans différents domaines ,mais la plupart ont été enterrés ou inappliqués (ex:rapport Attali sur la libération de la croissance,rapports successifs de la cour des comptes ...)
Le doute est bien évident sur la capacité des politiciens à mettre en oeuvre des réformes d'une part acceptées par l'opinion publique et d'autre part capables de porter ses fruits pour la santé économique du pays

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 05/06/2016 à 11:14

http://www.gouvernement.fr/partage/6421-rapport-de-pascal-terrasse-sur-le-developpement-de-l-economie-collaborative

sur ces questions ou au moins une partie d'entre elles, lire le rapport Terrasse qui aborde ces choses là. Comme quoi la politique en France pense aussi parfois ces questions.

Signaler Répondre

avatar
Dietrich le 05/06/2016 à 11:06

"" les joueurs sont aussi ramenés à leur couleur de peau. A leurs origines. Dans une case. Comme le démontre la polémique lancée par Benzema et Cantona.""

Il existe des populations vulnérables, victimes de racisme ou de xénophobie (En France, moins qu'ailleurs, en outre), mais que des stars du foot-ball avancent l'argument du racisme car ils ne sont pas sélectionnés. Cela fait doucement rigoler. En effet, dans n'importe quel pays, couleur de peau ou pas, si vous êtes millionnaire, vous êtes à l'abri du racisme. Alors le Benzema, Cantona et autre Debbouze, victimes de racisme ???

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 05/06/2016 à 10:45
gramline a écrit le 04/06/2016 à 18h55

personne ne parle des enjeux de la mutation du travail, et du fait qu'il va disparaitre pour la + grande partie des travailleurs et des non travailleurs d'aujourd'hui..et si certains debats utopistes existent, au profit des +formes et deja privilegies, parle-t-on des autres ? fait-on des etudes prospectives ? imagine-t-on quelles mutations des metiers et des formations qui iront avec ? Et surtout fait-on le compte de ceux qui ont deja disparus, ou qui vont l'etre ? helas nos ediles, tout occupes a communiquer sur leur splendeur rechignent a penser qu'ils ne resteront dans les memoires que pour leur incurie..

Il existe pas mal d'études sur cela. C'est aussi le sujet d'une mesure sur laquelle j'ai pour ma part pas encore tranché: le revenu universel. Et puis il faut rajouter des choses: qu'est ce qu'on fait de ces milliers d'heures à travailler pour facebook par exemple ou google en alimentant leurs services en données?

Signaler Répondre

avatar
Jeansais le 05/06/2016 à 10:34

Edito intéressant mais le social et l'identitaire sont ils des débats si différents ou la même réaction à des craintes diffuses face aujourd'hui à l'inexorable mondialisation- mouvement des hommes, de l'argent , des objets de consommation,du numérique, l'écologie n'est elle pas mondiale. ..
Elle brouille les repères et chacun tente de se terrer dans son repaire...face à ce "mouvement – périlleux - des grandes cultures qui se rapprochent "
comme l'écrit Jean Claude Guillebaud dans son livre
"Le commencement d’un monde "
Cette universalité en marche est un enjeu pour les générations à venir

Signaler Répondre

avatar
gramline le 04/06/2016 à 18:55

personne ne parle des enjeux de la mutation du travail, et du fait qu'il va disparaitre pour la + grande partie des travailleurs et des non travailleurs d'aujourd'hui..et si certains debats utopistes existent, au profit des +formes et deja privilegies, parle-t-on des autres ? fait-on des etudes prospectives ? imagine-t-on quelles mutations des metiers et des formations qui iront avec ? Et surtout fait-on le compte de ceux qui ont deja disparus, ou qui vont l'etre ? helas nos ediles, tout occupes a communiquer sur leur splendeur rechignent a penser qu'ils ne resteront dans les memoires que pour leur incurie..

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 04/06/2016 à 13:11
Dietrich a écrit le 04/06/2016 à 11h04

"" Une précision : je ne signe pas mes papiers en tant qu'élu de la métropole et de l'arrondissement. ""

Assumez le fait d'être non-neutre.
Pour en revenir au sujet, il est clair que les F. et H. politiques, ( au lieu de parler de chômage) devraient revenir sur la " valeur travail" en expliquant qu'il y aura de moins en moins de travail basique et qu'il vaut muter dans une nouvelle ère. Curieusement aucun élu au niveau national
n'évoque cette mutation et la prépare.

Mais quand on signe des éditos on est dans le subjectif et je suis en effet un citoyen engagé. Et comme tout chroniqueur (et non journaliste) je suis partial; Par contre ce que j'écris ici n'est pas dans le cadre de mes mandats d'élu.

Pour en revenir au principal. Oui il y très peu de monde sur cela. C'est terrifiant.

Signaler Répondre

avatar
Dietrich le 04/06/2016 à 11:04

"" Une précision : je ne signe pas mes papiers en tant qu'élu de la métropole et de l'arrondissement. ""

Assumez le fait d'être non-neutre.
Pour en revenir au sujet, il est clair que les F. et H. politiques, ( au lieu de parler de chômage) devraient revenir sur la " valeur travail" en expliquant qu'il y aura de moins en moins de travail basique et qu'il vaut muter dans une nouvelle ère. Curieusement aucun élu au niveau national
n'évoque cette mutation et la prépare.

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 04/06/2016 à 09:38
Dietrich a écrit le 03/06/2016 à 19h21

"""
Qu’est-ce qui peut rendre moins complexe d’embaucher ? Qu’est-ce qui peut garantir les intérêts des salariés ? Et même conquérir de nouveaux droits ? Les intérêts des employeurs sont-ils jamais, toujours, parfois les mêmes que ceux des salariés ? Et à combien il faut payer l’heure de travail ? Et demain, aujourd’hui, avec la transition numérique, comment on organise le temps de travail ? Il faut bosser comment ? Combien ? Plus alors qu’il n’y pas assez de boulot pour tout le monde et qu’ordinateurs et machines ""

La robotisation, l'automatisation, le numérique, l'intelligence artificielle ont fait disparaître et vont faire disparaître dans les prochaines années 40% des emplois. Il faut dépasser cette notion de " travail". Il faudra trouver une autre valeur ce que à quoi doit s'attacher un élu du VII°.

Une précision : je ne signe pas mes papiers en tant qu'élu de la métropole et de l'arrondissement.

Pour le reste oui, c'est ce que je suggère: que la question de la place des ordinateurs : que le travail est une notion relative, qui est en plus en disparition en volume.

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 04/06/2016 à 09:37
Armand a écrit le 03/06/2016 à 18h54

Cette tendance à tout remmener à votre personne systématiquement démontre une psychologie sociale fortement perturbée.
On vous parle de socialisme à la française, et vous répondez MOI j'avais 9 ans. MOI. MOI. MOI.
Passons ce trouble du comportement.

Non content d'avoir abandonné le social "à la française" et l'identité autochtone au Front National vous et vos amis avez créé un nouvel ordre "social identitaire" avec pour seule réflexion intellectuelle des 30 dernières années, l'antiracisme.

Comment voulez-vous vous élever socialement quand des apprentis sorciers vous expliquent du matin au soir que vous ne pourrez pas accéder aux classes sociales supérieures car vos origines sont victimes de racisme.

Imaginez ces français d'origine allochtones qui ne trouvent pas de boulot et/ou qui triment pour le smic sans espoir d'espérer plus, c'est, selon votre doctrine mortifère, la faute au racisme mais non à l'organisation sociale de ce pays.

En réalité, vous fustigez ce que vous avez créé et continuez d'alimenter.
Un comble intellectuel.

Armand c'est vous qui m'interpellez en me disant que JE suis gonflé, que J'AI créé (avec mes amis)... Permettez donc que je vous réponde.

Par contre je pense, contrairement à ce que vous semblez croire, que c'est justement l'injustice de l'organisation sociale qui est un souci majeur dans nos sociétés.

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 04/06/2016 à 09:34
JCB a écrit le 03/06/2016 à 18h27

Guillaume Pépy le PDG de la SNCF pas connu pour être un libéral demande aux grévistes de faire" une pause" au nom de la solidarité liée aux intempéries qui empêchent de faire à certains des déplacements sur route sans compter la destruction de leur biens (immobilier et mobilier) .
La réponse des syndicats par la négative montre bien toutes les limites de revendications sociales qui n'ont en fait qu'un alibi pour entrer dans des rapports de force , de pouvoir ,bref de tous ce qui est contraire à la bienveillance et au bien commun : le social n'est finalement qu'un mot utilisé pour se donner bonne conscience

ben oui, une grêve, un chantage aux délocalisation ou à l'euro c'est un rapport de forces. On est beaucoup plus écouté sur la fiscalité quand il y a peu d'emplois et qu'on est une grosse entreprise. On est beaucoup plus écouté quand on fait grêve et qu'il y a une échéance importante.

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 04/06/2016 à 09:33
Benoui2 a écrit le 03/06/2016 à 17h49

ça change de "orange mécanique " :p

en fait, ce n est qu un sentiment, je ne sais pas si il est partagé
aujourd'hui, j ai l impression que derrière "social" on met le mot "revendication" (surtout aux vues de l acte)
et ce que je constate dans la lutte de 2016, c est qu elle n est plus lutte de classe, elle n est plus non plus lutte de branche... mais elle est devenu lutte d entreprise, voire lutte de service, ou meme lutte de territoire, de ville, de quartier, d immeuble.. d etage!!

chacun cherche a obtenir plus que l autre en terme de droit, mais aussi de "richesse" qui au final n est qu un moyen de financer une vie basée sur la consommation (et pas l épanouissement.. mais c est un autre débat :p )

et c est en cela que je ressent le mot "social" comme l étendard de l égoïsme ou chacun cherche a dépasser l autre.. mais institutionnellement

en divisant le noyau de la lutte, les égos ont réussi a rendre le progrès social en une espèce de bouillie infâme ou les pire revendications se côtoient .. allant du message raciste, en passant par les idéaux moyen-ageux (anti avortement, anti homosexualité, anti different), les justifications de débilités... mais qui ne concerne que le nombril de gros egos bruyants

vous m auriez posé la question il y a quelques années, je vous aurais dit que derriere "sociale" j entendais la douce mélodie de la déresponsabilité ou chaque action nuisible a l autre trouvait sa justification dans une pseudo faute de la société

ça peut paraitre un peu fumeux avec des relents de conservatisme ou d extreme droite... mais je ne pense pas être sensible a ces musiques.. bien au contraire... je serai meme pour une remise a zéro de notre système politique ou chacun aurait une voie reellement entendu... et ou le social deviendrait synonyme d intérêt général, ou chaque idée ne serait pas combattu, mais débattu, puis laisser vivre... pour prospérer ou mourir
bref, je suis pour le laisser faire, laisser vivre, tant que les regles sont les memes pour tous, et donc que le contrat social que nous avons tous ensemble soit respecté et appliqué... de mon point de vue, c est le rôle de la loi...

tout ça pour en revenir a "social"... plus j y réfléchi, et plus je me rend compte que sa defnition est floue et devient personnelle.. ce qui risque dd être dangereux si on veut construire qqch avec...

bref, vous devez avoir des talents de psy pour me faire papoter comme cela (en meme temps je suis bavard)

mais du coup, vous en pensez quoi de toute cette confiture ?

En fait c'est la théorie du rapport de forces, non ?

Signaler Répondre

avatar
Dietrich le 03/06/2016 à 19:21

"""
Qu’est-ce qui peut rendre moins complexe d’embaucher ? Qu’est-ce qui peut garantir les intérêts des salariés ? Et même conquérir de nouveaux droits ? Les intérêts des employeurs sont-ils jamais, toujours, parfois les mêmes que ceux des salariés ? Et à combien il faut payer l’heure de travail ? Et demain, aujourd’hui, avec la transition numérique, comment on organise le temps de travail ? Il faut bosser comment ? Combien ? Plus alors qu’il n’y pas assez de boulot pour tout le monde et qu’ordinateurs et machines ""

La robotisation, l'automatisation, le numérique, l'intelligence artificielle ont fait disparaître et vont faire disparaître dans les prochaines années 40% des emplois. Il faut dépasser cette notion de " travail". Il faudra trouver une autre valeur ce que à quoi doit s'attacher un élu du VII°.

Signaler Répondre

avatar
Armand le 03/06/2016 à 18:54
romainblachier a écrit le 03/06/2016 à 17h05

Il y a 30 ans j'en avais 9. Je veux bien être responsable de tout mais c'est me prêter bien des talents. Après trouver que je ne peux pas m'exprimer sur les politiques sociales parce que vous êtes en désaccord avec certaines sensibilités politique que je peux apprécier, c'est quand même fort;

Pour le reste moi je ne vois pas le rapport entre l'antiracisme et le fait que les gens aient des situations basses.

Cette tendance à tout remmener à votre personne systématiquement démontre une psychologie sociale fortement perturbée.
On vous parle de socialisme à la française, et vous répondez MOI j'avais 9 ans. MOI. MOI. MOI.
Passons ce trouble du comportement.

Non content d'avoir abandonné le social "à la française" et l'identité autochtone au Front National vous et vos amis avez créé un nouvel ordre "social identitaire" avec pour seule réflexion intellectuelle des 30 dernières années, l'antiracisme.

Comment voulez-vous vous élever socialement quand des apprentis sorciers vous expliquent du matin au soir que vous ne pourrez pas accéder aux classes sociales supérieures car vos origines sont victimes de racisme.

Imaginez ces français d'origine allochtones qui ne trouvent pas de boulot et/ou qui triment pour le smic sans espoir d'espérer plus, c'est, selon votre doctrine mortifère, la faute au racisme mais non à l'organisation sociale de ce pays.

En réalité, vous fustigez ce que vous avez créé et continuez d'alimenter.
Un comble intellectuel.

Signaler Répondre

avatar
JCB le 03/06/2016 à 18:27

Guillaume Pépy le PDG de la SNCF pas connu pour être un libéral demande aux grévistes de faire" une pause" au nom de la solidarité liée aux intempéries qui empêchent de faire à certains des déplacements sur route sans compter la destruction de leur biens (immobilier et mobilier) .
La réponse des syndicats par la négative montre bien toutes les limites de revendications sociales qui n'ont en fait qu'un alibi pour entrer dans des rapports de force , de pouvoir ,bref de tous ce qui est contraire à la bienveillance et au bien commun : le social n'est finalement qu'un mot utilisé pour se donner bonne conscience

Signaler Répondre

avatar
Benoui2 le 03/06/2016 à 17:49
romainblachier a écrit le 03/06/2016 à 16h46

C'est toujours intéressant de parler avec des gens en désaccord avec soi, surtout quand c'est sur le fond et respectueux.

Par contre j'ai une question : en quoi le social est égoiste ?

ça change de "orange mécanique " :p

en fait, ce n est qu un sentiment, je ne sais pas si il est partagé
aujourd'hui, j ai l impression que derrière "social" on met le mot "revendication" (surtout aux vues de l acte)
et ce que je constate dans la lutte de 2016, c est qu elle n est plus lutte de classe, elle n est plus non plus lutte de branche... mais elle est devenu lutte d entreprise, voire lutte de service, ou meme lutte de territoire, de ville, de quartier, d immeuble.. d etage!!

chacun cherche a obtenir plus que l autre en terme de droit, mais aussi de "richesse" qui au final n est qu un moyen de financer une vie basée sur la consommation (et pas l épanouissement.. mais c est un autre débat :p )

et c est en cela que je ressent le mot "social" comme l étendard de l égoïsme ou chacun cherche a dépasser l autre.. mais institutionnellement

en divisant le noyau de la lutte, les égos ont réussi a rendre le progrès social en une espèce de bouillie infâme ou les pire revendications se côtoient .. allant du message raciste, en passant par les idéaux moyen-ageux (anti avortement, anti homosexualité, anti different), les justifications de débilités... mais qui ne concerne que le nombril de gros egos bruyants

vous m auriez posé la question il y a quelques années, je vous aurais dit que derriere "sociale" j entendais la douce mélodie de la déresponsabilité ou chaque action nuisible a l autre trouvait sa justification dans une pseudo faute de la société

ça peut paraitre un peu fumeux avec des relents de conservatisme ou d extreme droite... mais je ne pense pas être sensible a ces musiques.. bien au contraire... je serai meme pour une remise a zéro de notre système politique ou chacun aurait une voie reellement entendu... et ou le social deviendrait synonyme d intérêt général, ou chaque idée ne serait pas combattu, mais débattu, puis laisser vivre... pour prospérer ou mourir
bref, je suis pour le laisser faire, laisser vivre, tant que les regles sont les memes pour tous, et donc que le contrat social que nous avons tous ensemble soit respecté et appliqué... de mon point de vue, c est le rôle de la loi...

tout ça pour en revenir a "social"... plus j y réfléchi, et plus je me rend compte que sa defnition est floue et devient personnelle.. ce qui risque dd être dangereux si on veut construire qqch avec...

bref, vous devez avoir des talents de psy pour me faire papoter comme cela (en meme temps je suis bavard)

mais du coup, vous en pensez quoi de toute cette confiture ?

Signaler Répondre

avatar
Systance le 03/06/2016 à 17:15
Benoui2 a écrit le 03/06/2016 à 16h26

j avoue, je ne suis pas souvent d accord avec vous...
(ca plante le decor)

mais je suis tout a fait d accord sur un sujet qui me tracasse, moi, en tant qu individus, mais aussi animal social : quelle est mon identité ?c est quoi être français? c est quoi être européen?... j avoue moins me poser de questions sur l identité lyonnaise...

je pense que nous ne savons pas qui nous sommes, ni ce qui nous unis, tout simplement pcq nous avons tous d énormes lacunes culturelles
nous n avons pas de socle d intellectuel en commun, que nous aurions appréhender à l école, puis affiner au cours de notre vie de jeune adulte,... et défendu par la suite
et comme nous ne partageons plus rien... nous n avons pas de base commune pour dialoguer
et comme nous n arrivons pas a dialoguer, nous n arrivons pas a nous comprendre

mais je pense qu en plus d un socle commun, il faut que nous ayons du respect pour les autres et que nous acceptions (en tant qu individus) que d autre pensent différemment de nous... on peut parler de respect, alors que nous tendons à n être plus qu ego

apres, avoir une opinion et la partager, c est bien beau...
il y a les actions du quotidiens.. je ne parle pas de fermer le robinet quand on se lave les dents, mais d actions concrète vers l autre
et ses actions, nous ne les assumons pas... en somme, personne n est responsable de rien et personne ne veux endosser la responsabilité de ses actes (on le voit surtout dans la delinquance, qu elle soit de rue ou de bureau)

en melangeant ses incapacités à ecouter/comprendre, ce manque de culture et cette absence de responsabilité, on obtient le sulfureux cocktail qu on agit depuis plusieurs années et qui explose a la figure en ce moment

bref, tout ça pour dire, que oui, le social n est plus une revendication, mais est devenu (a mes yeux) l étendard d egoisme

et comme j aime a le répéter, on ne combat pas des idées... on en propose des meilleurs!
(comme ça, les idées pourries disparaissent)
mais pour cela il faut de l éducation, des références communes, du dialogue, de la prise de recul, et de la responsabilité individuelle
et là, la question de "qui je suis" (moi dans le groupe "France" ou "société) vibre fortement avec la question "qu est ce que je veux" (la dimension sociale et societale de ce groupe "France" ou "société")

désolé pour les longueurs...
mais ça me permet de poser le decor pour échanger sur un sujet qui me turlupine depuis des lustres...

Punaise !!!
Pour une fois, un commentaire qui dépasse le niveau du gazon (espérons toutefois qu'il n'attire pas le troll habituel...)
Merci de cette contribution qui redonne force et vigueur aux échanges sur ce site.

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 03/06/2016 à 17:05
Armand a écrit le 03/06/2016 à 16h55

30 ans que l'antiracisme, socialisme à la française, explique aux français d'origine nord-africains qu'ils sont socialement bas pour la majorité d'entre eux parce que nord-africains victimes de racisme et vous vous lancez dans une logorrhée pour dénoncer le débat identitaire qui effectivement s'impose de partout parce que votre famille politique a abandonné le social en faveur des identités allochtones d'où la percée du Front National sur les sujets sociaux et de l'identité autochtone.

Décidément, vous osez tout.

Il y a 30 ans j'en avais 9. Je veux bien être responsable de tout mais c'est me prêter bien des talents. Après trouver que je ne peux pas m'exprimer sur les politiques sociales parce que vous êtes en désaccord avec certaines sensibilités politique que je peux apprécier, c'est quand même fort;

Pour le reste moi je ne vois pas le rapport entre l'antiracisme et le fait que les gens aient des situations basses.

Signaler Répondre

avatar
Armand le 03/06/2016 à 16:55

30 ans que l'antiracisme, socialisme à la française, explique aux français d'origine nord-africains qu'ils sont socialement bas pour la majorité d'entre eux parce que nord-africains victimes de racisme et vous vous lancez dans une logorrhée pour dénoncer le débat identitaire qui effectivement s'impose de partout parce que votre famille politique a abandonné le social en faveur des identités allochtones d'où la percée du Front National sur les sujets sociaux et de l'identité autochtone.

Décidément, vous osez tout.

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 03/06/2016 à 16:46
Benoui2 a écrit le 03/06/2016 à 16h26

j avoue, je ne suis pas souvent d accord avec vous...
(ca plante le decor)

mais je suis tout a fait d accord sur un sujet qui me tracasse, moi, en tant qu individus, mais aussi animal social : quelle est mon identité ?c est quoi être français? c est quoi être européen?... j avoue moins me poser de questions sur l identité lyonnaise...

je pense que nous ne savons pas qui nous sommes, ni ce qui nous unis, tout simplement pcq nous avons tous d énormes lacunes culturelles
nous n avons pas de socle d intellectuel en commun, que nous aurions appréhender à l école, puis affiner au cours de notre vie de jeune adulte,... et défendu par la suite
et comme nous ne partageons plus rien... nous n avons pas de base commune pour dialoguer
et comme nous n arrivons pas a dialoguer, nous n arrivons pas a nous comprendre

mais je pense qu en plus d un socle commun, il faut que nous ayons du respect pour les autres et que nous acceptions (en tant qu individus) que d autre pensent différemment de nous... on peut parler de respect, alors que nous tendons à n être plus qu ego

apres, avoir une opinion et la partager, c est bien beau...
il y a les actions du quotidiens.. je ne parle pas de fermer le robinet quand on se lave les dents, mais d actions concrète vers l autre
et ses actions, nous ne les assumons pas... en somme, personne n est responsable de rien et personne ne veux endosser la responsabilité de ses actes (on le voit surtout dans la delinquance, qu elle soit de rue ou de bureau)

en melangeant ses incapacités à ecouter/comprendre, ce manque de culture et cette absence de responsabilité, on obtient le sulfureux cocktail qu on agit depuis plusieurs années et qui explose a la figure en ce moment

bref, tout ça pour dire, que oui, le social n est plus une revendication, mais est devenu (a mes yeux) l étendard d egoisme

et comme j aime a le répéter, on ne combat pas des idées... on en propose des meilleurs!
(comme ça, les idées pourries disparaissent)
mais pour cela il faut de l éducation, des références communes, du dialogue, de la prise de recul, et de la responsabilité individuelle
et là, la question de "qui je suis" (moi dans le groupe "France" ou "société) vibre fortement avec la question "qu est ce que je veux" (la dimension sociale et societale de ce groupe "France" ou "société")

désolé pour les longueurs...
mais ça me permet de poser le decor pour échanger sur un sujet qui me turlupine depuis des lustres...

C'est toujours intéressant de parler avec des gens en désaccord avec soi, surtout quand c'est sur le fond et respectueux.

Par contre j'ai une question : en quoi le social est égoiste ?

Signaler Répondre

avatar
Benoui2 le 03/06/2016 à 16:26

j avoue, je ne suis pas souvent d accord avec vous...
(ca plante le decor)

mais je suis tout a fait d accord sur un sujet qui me tracasse, moi, en tant qu individus, mais aussi animal social : quelle est mon identité ?c est quoi être français? c est quoi être européen?... j avoue moins me poser de questions sur l identité lyonnaise...

je pense que nous ne savons pas qui nous sommes, ni ce qui nous unis, tout simplement pcq nous avons tous d énormes lacunes culturelles
nous n avons pas de socle d intellectuel en commun, que nous aurions appréhender à l école, puis affiner au cours de notre vie de jeune adulte,... et défendu par la suite
et comme nous ne partageons plus rien... nous n avons pas de base commune pour dialoguer
et comme nous n arrivons pas a dialoguer, nous n arrivons pas a nous comprendre

mais je pense qu en plus d un socle commun, il faut que nous ayons du respect pour les autres et que nous acceptions (en tant qu individus) que d autre pensent différemment de nous... on peut parler de respect, alors que nous tendons à n être plus qu ego

apres, avoir une opinion et la partager, c est bien beau...
il y a les actions du quotidiens.. je ne parle pas de fermer le robinet quand on se lave les dents, mais d actions concrète vers l autre
et ses actions, nous ne les assumons pas... en somme, personne n est responsable de rien et personne ne veux endosser la responsabilité de ses actes (on le voit surtout dans la delinquance, qu elle soit de rue ou de bureau)

en melangeant ses incapacités à ecouter/comprendre, ce manque de culture et cette absence de responsabilité, on obtient le sulfureux cocktail qu on agit depuis plusieurs années et qui explose a la figure en ce moment

bref, tout ça pour dire, que oui, le social n est plus une revendication, mais est devenu (a mes yeux) l étendard d egoisme

et comme j aime a le répéter, on ne combat pas des idées... on en propose des meilleurs!
(comme ça, les idées pourries disparaissent)
mais pour cela il faut de l éducation, des références communes, du dialogue, de la prise de recul, et de la responsabilité individuelle
et là, la question de "qui je suis" (moi dans le groupe "France" ou "société) vibre fortement avec la question "qu est ce que je veux" (la dimension sociale et societale de ce groupe "France" ou "société")

désolé pour les longueurs...
mais ça me permet de poser le decor pour échanger sur un sujet qui me turlupine depuis des lustres...

Signaler Répondre

avatar
fotbds le 03/06/2016 à 16:16

le foot aussi est un grand moment identitaire

Signaler Répondre

avatar
romainblachier le 03/06/2016 à 16:03
Ouarf !!! a écrit le 03/06/2016 à 15h44

Reprocher à des propriétaires de vivre des commandes publiques quand on vit soit même de l'argent public... Un grand moment !!!

Merci pour cette attaque personnelle courageusement non signée mais non je ne suis pas un élu professionnel, même si je suis rémunéré j'ai d'autres activités à côté (et je ne signe pas cette chronique en tant qu'élu mais en tant que chroniqueur bénévole). Ce qui est moins cher qu'un rafale.

On peut revenir au sujet social? :)

Signaler Répondre

avatar
Ouarf !!! le 03/06/2016 à 15:44

Reprocher à des propriétaires de vivre des commandes publiques quand on vit soit même de l'argent public... Un grand moment !!!

Signaler Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.
Les champs requis sont identifiés par une étoile *
Si vous avez un compte Lyon Mag, connectez-vous.
Nous ne vous enverrons pas d'email sans votre autorisation.

Le compte Lyon Mag est gratuit et facultatif. Il vous permet notamment de réserver votre pseudonyme pour les commentaires, afin que personne ne puisse utiliser le pseudo que vous avez enregistré.
Vous pouvez créer un compte gratuitement en cliquant ici.