Les nouvelles mains de M. Schryve - LyonMag
A 51 ans, cet habitant du Nord est devenu le 7e patient à avoir reçu à Lyon une double greffe de mains. Amputé des quatre membres en 2010 suite à une nécrose liée à un pneumocoque, Jean-Michel Schryve a passé trois années sur liste d'attente avant de recevoir son greffon en novembre dernier.
"Je suis un homme comblé", raconte le patient, jovial. "Quand on n'a ni main, ni pied, c'est très difficile. Avec le courage que j'ai, j'ai réussi à faire face. Six mois après mon amputation, j'étais sur pied. Mais il me manquait quelque chose, je faisais tout avec mes moignons mais il me manquait le toucher".
Jean-Michel Schryve, qui souffre aujourd'hui d'une infection post-opératoire, n'a pas "encore retrouver le toucher. Il faut être patient mais on revit. La première nuit, j'ai pleuré de bonheur. C'était miraculeux, j'ai passé des heures à me caresser le visage, les cheveux".
"Je vois les mains évoluer de semaine en semaine, ça va être très long mais on va y arriver", se promet celui qui, séparé de sa femme durant ses années de calvaire, ambitionne désormais de "retrouver une vie de couple".
Autour de lui, les chirurgiens et psychiatres lyonnais se félicitent de ce nouvel exploit qui conforte Lyon comme la place forte de la greffe bilatérale de mains. Le professeur Aram Gazarian a toutefois prévenu que "les risques sont supérieurs aux bénéfices". "Il y a deux risques principaux : le traitement immunodépressif à vie est dangereux, il présente des risques augmentés de cancers. Et il y a le risque de rejet chronique, le corps peut lutter contre la greffe".
L'un des sept patients opérés à Lyon a d'ailleurs été amputé de ses nouvelles mains après des rejets en cascade. Concernant la durée de vie des greffes, "on n'a pas assez de recul aujourd'hui, la première greffe datant de 1998".
A été évoqué également le volet administratif de la greffe de mains en France. Concrètement, pour des raisons financières et pour instaurer un cadre, les greffes effectuées à Lyon se sont faites via un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) qui leur donnait le droit à traiter 5 patients. Il avait été prolongé à deux patients en 2009, Jean-Michel Schryve est donc le dernier du PHRC. "Aujourd'hui, si les décrets d'application de la loi de santé sont votés, on sera en mesure de greffer la totalité des types de patients qui nous sont proposés", souligne le professeur Lionel Badet.
A Lyon, deux nouveaux PHRC ont été ouverts, ils permettront de greffer des bras à cinq patients, et des larynx à 3 patients.
Commentaires 9
Déposé le 10/02/2017 à 14h07
Par dinguo Citer
Déposé le 09/02/2017 à 23h04
Par doktor Citer
Déposé le 09/02/2017 à 15h28
Par Benoui2 Citer
souffrez que des gens ne pensent pas comme vous
n oubliez pas que tous les soins médicaux que vous prenez ont été testés sur des animaux avant de l être sur des humains! cela va des vaccins, en passant par les antiviraux, antibiotiques, ...
mais comme vous n êtes pas malade et que cela ne vous concerne pas... vous vous permettez de critiquer et d être insultant envers vos semblables
Déposé le 09/02/2017 à 15h22
Par ou est la souffrance! Citer
Déposé le 09/02/2017 à 14h15
Par Pélagie Citer
Déposé le 09/02/2017 à 14h01
Par Pélagie Citer
Petit rappel : qui aime les animaux aime le gens.
Deuxième petit rappel : il existe d'autres méthodes que la vivisection.
Les gens qui pratiquent la vivisection sont souvent des sadiques, un peu comme dans les abattoirs. J'ai vu une vidéo où deux types non contents de faire des expériences sur un chien lui donnaient des coups de poing.
Déposé le 09/02/2017 à 13h01
Par ou est la souffrance! Citer
Les animaux ne sont pas des sous-êtres, ils sont aussi des personnes et leur souffrance dans les laboratoires de vivisection dépasse l'entendement.
Déposé le 09/02/2017 à 12h33
Par Pélagie Citer
Les animaux ne sont pas des sous-êtres, ils sont aussi des personnes et leur souffrance dans les laboratoires de vivisection dépasse l'entendement.
Déposé le 09/02/2017 à 12h30
Par cocoun Citer