Ruquier : "Je préfère rester dans l'ombre

Ruquier : "Je préfère rester dans l'ombre

A 32 ans, le Lyonnais Anthony Bloch prépare avec Laurent Ruquier l’émission de radio “On va s’gêner” sur Europe 1. Rencontre.

Votre parcours ?
Anthony Bloch : Je suis né le 12 janvier 1976 dans le 6e arrondissement de Lyon, près du cours Lafayette. J’ai fait mes études au collège Bellecombe, puis au lycée Edouard Herriot où j’ai passé un bac scientifique. En fait, je voulais travailler dans le cinéma, mais comme je ne savais pas trop quoi faire exactement, j’ai fait un bac général. Puis après je suis allé à l’école d’architecture de Vaux-en-Velin. Mais je ne suis resté qu’une journée, car on avait passé 8 heures à dessiner des cartons et ça m’avait soûlé ! Du coup, je suis allé à la fac de Lyon 1 où j’ai obtenu un Deug MASS, mathématiques appliquées aux sciences sociales.
C’est quand même loin de l’univers du cinéma !
Oui, et c’est pour ça qu’à 19 ans j’ai fait un IUT de communication audiovisuelle à Grenoble. Après, je suis parti un an à San Diego aux Etats-Unis où j’ai pu vraiment suivre des cours de cinéma. Et quand je suis revenu en France, j’ai passé un DESS image de synthèse à Strasbourg avant de partir un an à Londres. C’est là que j’ai décidé d’aller vivre à Paris.
Et comment vous avez débarqué à Europe 1 ?
A Paris j’ai trouvé un job à la télé. Je m’occupais du public pour l’émission de Jean-Pierre Foucault, “Qui veut gagner des millions” et pour “Les Z’amours” sur France 2. C’est là qu’un collègue m’a dit que Laurent Ruquier cherchait un collaborateur. Et j’ai tenté le coup.
Comment s’est passée votre première rencontre avec Ruquier ?
Très simplement. En septembre 2001 on s’est rencontrés dans un café en bas d’Europe 1. Je lui avais apporté mon CV, mais en fait Laurent Ruquier n’en avait rien à foutre. Ce qui l’intéresse, c’est la personnalité des gens. Le feeling est bien passé entre nous et il m’a embauché pour travailler sur son émission de radio, “On va s’gêner”.
Votre rôle exact ?
Tous les matins, à 6h30 et pendant près de 2 heures, je fais la revue de presse avec Ruquier. On lit toute la presse nationale pour trouver des idées de sujet... Je gère aussi le planning des chroniqueurs. Un job pas évident, car il faut trouver une vraie cohésion dans l’équipe en prenant en compte les disponibilités de chacun, leur caractère, les envies de Laurent...
C’est vous qui inspirez les vannes de Ruquier ?
Non, car à la radio les vannes ne sont pas rédigées à l’avance contrairement à la télé où elles sont écrites sur le prompteur. Il faut savoir que Ruquier est très vif d’esprit et qu’il réagit au quart de tour. Après, si évidemment je trouve une bonne vanne en faisant la revue de presse, je lui dis et il peut la ressortir pendant l’émission.
Ce n’est pas trop frustrant ?
Pas du tout. Ça ne me dérange absolument pas de ne pas être connu ou de ne pas prendre la parole à la radio. En plus, Ruquier ne fait aucune différence entre les chroniqueurs qui passent à l’antenne et nous, les travailleurs de l’ombre. Exemple : il nous invite à toutes ses pièces de théâtre. Du coup, je sors beaucoup, je vois plein de spectacles... C’est un job hyper-enrichissant.
Vous avez des relations extra-professionelles avec Ruquier ?
Oui, il nous invite parfois le week-end dans sa maison de campagne, à une heure de Paris. L’année dernière, il a même emmené toute l’équipe à New York pour fêter les 80 ans de Claude Sarraute ! Un super souvenir.
Et vous aimeriez passer un jour à l’antenne ?
J’y ai déjà pensé, mais ça ne me tente pas plus que ça. D’ailleurs, je ne pense pas avoir les capacités pour passer à l’antenne, car c’est hyper-stressant. Même Ruquier, après toutes ses années d’expérience, est encore stressé ! J’aurais pu lui demander pour être chroniqueur, mais pour le moment je préfère rester dans l’ombre.

Propos recueillis par Nadège Michaudet

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