Lyon : l'auto-école "Lepermislibre" veut résister aux sanctions de la Préfecture

Lyon : l'auto-école "Lepermislibre" veut résister aux sanctions de la Préfecture
LyonMag

 

Sanctionnée d'une fermeture administrative par la Préfecture de Lyon le 19 avril dernier, l'auto-école en ligne "Lepermislibre" a réuni ce jeudi la presse dans ses locaux afin de contester les "justifications juridiques infondées et tendancieuses" apportées par les services de l'Etat.

 

Les co-fondateurs de la société, Lucas Tournel et Romain Durand, souhaitent "user de [leur] droit de réponse afin de démontrer la valeur de notre modèle, ses bienfaits et sa parfaite légalité". Suite à la notification de la fermeture administrative du 19 avril, l'auto-école de Vaise doit fermer ses portes 30 jours à compter du 19 mai, "ce qui permettra le décalage des cours d'apprentissage de la conduite ou des présentations à l'examen", souligne la Préfecture. Cette fermeture pour 3 mois aura pour but de "remettre en ordre l'entreprise", ont notamment justifié les services de l'Etat. Les gérants de la société n'entendent pas plier face à la "pression de l'institution et du lobby des auto-écoles traditionnelles".

"On veut faire sauter cette suspension pour continuer notre activité"

La volonté de "Lepermislibre" est claire : "pourquoi céder alors que l'on n'a rien à se reprocher ? se questionne Romain Durand. Le co-gérant de la société souhaite "faire sauter cette suspension pour continuer notre activité. Nous sommes prêts à passer devant le juge et à déposer des recours [judiciaire] prochainement". "La société est totalement dans les clous, on se demande ce qu'il va falloir changer !" ironise l'avocat de l'entreprise, Me Guillaume Douillard.  

"On se demande si la volonté de la Préfecture n'est pas de nuire à la société"

Lors de la conférence de presse de ce jeudi, "Lepermislibre" a répondu à chacun des arguments portés par l'arrêté décidant de la fermeture administrative de l'entreprise. La Préfecture pointe principalement du doigt la non-déclaration sous le statut de salariés de 49 des 66 moniteurs indépendants affiliés à l'auto-école en ligne. Argument "infondé" pour Romain Durand qui se demande si "la volonté de la Préfecture n'est pas de nuire à [sa] société".

Par ailleurs, la Préfecture aurait signalé le fait que l'agrément dont disposerait la société serait valable départementalement et non nationalement. Ce qui rendrait son fonctionnement illégal. Mais Lucas Tournel l'assure : "l'agrément dont nous disposons est bel est bien national". Délivré en préfecture, cet agrément permet d'employer des enseignants titulaires d'une autorisation d'enseigner. Fustigeant les soupçons de concurrence déloyale visant l'entreprise, les dirigeants indiquent "repousser complètement toute concurrence déloyale". Ceux-ci souhaitant, au contraire, encourager le statut de moniteur d'auto-école.

Romain Durand rappelle par ailleurs qu'"aucune infraction n'a été relevée concernant le code de la route" ; "Nous ne comprenons pas pourquoi nous ne pourrions pas continuer de donner des enseignements concernant le code de la route". La fermeture administrative visant uniquement "Lepermislibre" pour son enseignement de la conduite.

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3 commentaires
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benj02 le 27/04/2018 à 23:36

Ils ne comprennent même pas pourquoi ils ne pourrais pas continuer à enseigner le code ? Voilà bien la preuve qu'ils ne connaissent rien à la réglementation concernant l'enseignement de la conduite. Et personnellement je ne comprends pas pourquoi il y a autant d'articles et de pub pour un établissement d'enseignement n'ayant pas respecté les réglementations imposés par l'état.

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Merci le modé le 27/04/2018 à 19:44

Je répète (copie d'écran prise) : je n'ai pas tout compris.

Sans doute par faute d'explications minimum sur les tenants et les aboutissants.

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SanctionPlusFaible le 26/04/2018 à 18:18

Quand il s'agit d'entreprise privée la Prefecture est très vigilante mais quand c'est une administration publique qui taxe (TEOM) trop les contribuables ... y'a plus personne. Pourtant nous parlons de jugements répétés.

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