Marche pour le Climat à Lyon : n’oubliez pas la suite !

Marche pour le Climat à Lyon : n’oubliez pas la suite !
Romain Blachier - DR

En écologie, à côté de puissantes forces d’immobilisme économiques et politiques, s’affrontent en nous un citoyen qui veut absolument faire de grandes choses, se contentant trop souvent de symboles, de phrases et un consommateur qui n’est pas toujours prêt à accepter les conséquences d’une meilleure prise en compte de la terre.

Ce samedi 8 septembre, ce sera un grand rassemblement, la Marche pour le climat sur la place des Terreaux. Une initiative pour sensibiliser et pour demander une plus grande prise en compte de l’écologie dans les politiques. Nombreux sont les Lyonnais, simples citoyens de tous bords, membres de collectifs, élus de la majorité métropolitaine et d’autres camps, amis du youtubeur Vincent Verzat (Partager c’est Sympa), à se rendre autour de l'Hôtel de Ville de Lyon pour alerter les citoyens sur les enjeux du climat. C’est une activité, au vu des enjeux climatiques, qui, si elle se déroule pacifiquement, comme c’est l’intention des organisateurs, ne peut être que bénéfique.

La Métropole de Lyon, territoire d’innovation environnementale

Des prises en compte politiques se font depuis quelques années. Et quoi qu’en disent les esprits chagrins, des mesures pour l’environnement sont tout à fait possibles et menées. Par exemple avec le plan climat énergie du Grand Lyon. Il y a urgence puisque Lyon aura dans quelques années le climat de Madrid si nous trouvons quelques solutions ou du Sahara si nous sommes négligents comme je l’écrivais et le disait à la tribune de la Métropole il y a déjà un an.

Dans le concert des territoires mondiaux, notre territoire essaie, tel le colibri de la fable, de faire sa part. Et même plus que sa part.

La Métropole de Lyon est un territoire producteur d’énergies propres. Notre territoire, c’est aussi, avec la production responsable, celui de la consommation raisonnée, avec les smartgrids qui évitent le gaspillage. Elles permettent, via la technologie, de faire plus avec moins d’énergie produite. Et c’est aussi celui, depuis 15 ans, d’un développement massif des modes de transports non polluants ! Oh combien rares étaient les cyclistes dans la Métropole il y a encore peu.
 

Est-ce que cela est suffisant ? Sans doute pas, puisque les enjeux sont nationaux et mondiaux, que les gaz à effet de serre n’ont pas de frontières. Et que des forces puissantes freinent le changement. Bien sûr il y a les mesures nationales et européennes contre le suremballage des industriels. Ou les rehaussage des normes environnementales malgré certains conservatismes.  Ou, avec le soutien des associations citoyennes, la fin du dossier de Notre Dame Des Landes qui trainait depuis des décennies.

Mais cela ne suffit pas.

En nous existe le conflit entre citoyen et consommateur. Et c’est souvent le second qui gagne.

Tout le monde est d’accord pour sauver l’environnement. Tout le monde aime partager des statuts écolos sur les réseaux sociaux, faire de petits gestes qui donnent bonne conscience. Et tout cela est très bien. Si nous étions un peu plus à manger locavore, à faire du vélo plutôt qu’un 4X4 ou à prendre les transports en commun le monde se porterait un peu mieux. Même si cela ne sauvera pas à soi seul la planète.

Mais il existe aussi chez nous à côté du citoyen qui voudrait que les choses changent, un consommateur. Un friand de gadgets, de smartphones à forte empreinte carbone pour tweeter son refus de la pollution. Quelqu’un qui, juste après avoir posté une citation de Pierre Rabhi, veut ne pas payer trop cher son t-shirt pour aller au yoga, quitte à ce que celui-ci soit extrêmement coûteux pour la planète et les travailleurs. Quelqu’un qui trouve que la voiture, pour rentrer de Woodstower, de l’Abeille Beugle, du No Logo Festival, de l’Epicerie Moderne, c’est quand même bien pratique même s’il y a des alternatives et même si on a fait une manif à vélo l’après-midi même. Nous sommes tous incohérents, moi le premier, et même si notre Métropole offre bien des alternatives de consommations, il n’est pas toujours facile de s’y tenir. Nous sommes tous des hypocrites.

C’est là où le citoyen doit trouver son équilibre avec le consommateur. Sur le long terme. Et c’est là où la politique, qui rentre parfois en conflit avec les désirs du consommateur (voir les hurlements à chaque hausse de l’essence ou quand il s’est agi de s’attaquer à l’huile de palme dans le Nutella) doit faire action.

Marche pour le climat. Mais ensuite ?

La marche pour le climat c’est un beau geste, qui est à saluer. Mais cela ne servira à rien si c’est ensuite pour rentrer chez soi après. Il y a bien sûr à agir dans les associations, dans les structures de consommations alternative, dans le militantisme parmi ceux qui bougent toute l’année. Le guide d’Anciela, dont Vincent Verzat avait fait la promotion il y a quelques mois, est un outil riche pour trouver à s’orienter. Mais il y a aussi à travailler avec les institutions, qui sont elles aussi mobilisées. Dans les semaines qui viennent, la Ville de Lyon proposera aux citoyens d’enrichir son plan climat-Energie. Ce serait super si ceux qui vont à Hôtel de Ville ce samedi pouvaient apporter leur pierre et leurs belles énergies.

Retrouvez tous les billets de Romain Blachier sur son site

Romain Blachier

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Dansons sous la pluie! le 07/09/2018 à 14:55

Danse pour faire tomber la pluie?

Il ne manque les signaux de fumée...ah non! les feux sont interdits!

Dites-moi BLACHIER c'est pas un Macroniste?

Allez on danse!

https://www.dw.com/fr/une-danse-pour-faire-tomber-la-pluie/a-17318962



https://www.dailymotion.com/video/x6sryqa

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tinoux le 07/09/2018 à 14:28

Venant d'un ancien PS (maintenant marcheur,) une critique d'un mouvement citoyen qui veut faire bouger la politique en soulignant les contradictions citoyennes, ça fait ricaner...

Et Mr De Rugy qui veut relancer la montagne d'or...

https://twitter.com/AllanBARTE/status/1026845789971247104

S'il vous plaît ne dites rien sur ce sujet...

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Très bonne initiative le 07/09/2018 à 13:55

Attention commentaire de post monétaire dans 3... 2...1...

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