Lyon : les "bras cassés" volent 101 paquets de cigarettes et 47 briquets dans un bureau de tabac

Lyon : les "bras cassés" volent 101 paquets de cigarettes et 47 briquets dans un bureau de tabac
Image d'illustration - LyonMag

Un bureau de tabac de la rue Marietton, dans le 9ème arrondissement de Lyon, a été victime d’un cambriolage vendredi 23 juin, aux alentours de cinq heures du matin. Deux suspects comparaissaient ce lundi au Tribunal judiciaire de Lyon.

Ils étaient trois à se rendre coupables du cambriolage, vendredi dernier. Seuls deux d’entre eux ont été interpellés par la police, non loin du lieu de leurs méfaits alors que l’alarme de l’établissement avait alerté les forces de l’ordre. 

L’un des prévenus, né au Tchad, comparaissait libre sous contrôle judiciaire. Son acolyte, quant à lui, a passé le weekend à la maison d’arrêt de Corbas puisqu’il faisait déjà l’objet d’un sursis probatoire. 

Regrets et repentance

Le parquet leur reproche d’être entré par effraction dans le bureau de tabac à l’aide de pieds de biches et d’avoir dérobé tout ce qui leur passait sous la main. En l’espèce, 101 paquets de cigarettes, 47 briquets et 7 cartons de paquets de feuilles à rouler. 

Tous deux reconnaissent les faits et ont, en amont, tenté de s’attribuer le rôle de cerveau de l’opération pour couvrir l’autre devant les enquêteurs. Le troisième homme, lui, n’a pas été identifié par la police judiciaire et nos deux protagonistes affirment ne pas le connaître. 

Ils lui auraient simplement proposé de participer au casse alors qu’ils s’étaient rencontrés dans la rue. 

Le Tchadien explique alors au tribunal qu’il avait eu l’idée, en passant devant un chantier à côté de chez lui, d’y dérober des outils pour commettre un vol. Il serait endetté à hauteur de 6000 euros parce qu’il aurait “loué un véhicule à un particulier”, avant de le casser. Son ami aurait alors accepté de l’aider. 

“C’est une erreur de notre part”, concède le premier. “Je suis quelqu’un qui travaille, je me lève tous les jours à cinq heures du matin, j’ai fait ça parce que j’étais dans le besoin”, confesse-t-il au tribunal, tout en reconnaissant n’avoir “aucune excuse par rapport à ça” et en demandant pardon. 

L’homme, âgé de 20 ans, était déjà connu des services de police pour outrages.

De faibles condamnations

Le deuxième prévenu, visiblement refroidi par son passage à Corbas, se montre beaucoup moins loquace et expressif que son camarade, et se contente de demander pardon et de répondre rapidement aux questions de la juge. 

Leurs amis de quartier, présents en nombre dans la salle, se montrent toutefois moins urbains et déférents à l’égard de la magistrature. 

Certains d’entre eux grommellent des insultes à l’encontre de la procureure qui requiert 16 mois d’emprisonnement ferme dont 6 mois avec sursis probatoire pour l’un des prévenus. “Sale pute” et “sale juive”, peut-on alors entendre sur les bancs de la salle, mais assez bas pour que les magistrats n'entendent pas les injures. 

La juge et ses assesseurs ont visiblement cru aux plaidoiries des avocats de la défense. “Là, on parle d’un vol de gamins (...), ce ne sont pas des braqueurs, ce sont des bras cassés (...), les envoyer en prison, par contre, en ferait de vrais délinquants”, a notamment plaidé l’un d’entre eux. 

Le prévenu né au Tchad est finalement condamné à 12 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire. Il sera notamment contraint par le Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) à travailler pendant une durée de deux ans. 

Son camarade écope quant à lui d’une peine plus sévère de 6 mois, à laquelle s’ajoute 2 mois de son sursis probatoire précédent, d’emprisonnement ferme intégralement aménagé sous bracelet électronique. 

J.B

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9 commentaires
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Ptdr le titre . le 29/06/2023 à 23:16

Bravo pour le titre , de vrais BRACASS’ , comme ils disent les jeunes . À mon avis ils devaient être plein de chichon .. 😂

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Aléa jacta est le 29/06/2023 à 06:27

Faudra pas s’étonner si grâce à leur grand respect de leur prochain, mais aussi grâce à l’humanisme de la juge, leurs vies se terminent prématurément dans la violence. Espérons que d’ici là ils fassent le moins possible de victimes innocentes.

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Pfuiiii le 28/06/2023 à 21:59

Bras cassés, ou pas: dehors!

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et allez donc le 28/06/2023 à 20:37

Encore 2 jolis spécimens venant de l'extérieur !!!!!!!!!!

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Fleur de Lys le 28/06/2023 à 20:20
belle a écrit le 28/06/2023 à 17h50

Elle est pas belle la France.... Tiens j'aurai aimé voir la sanction si c'était un gaulois qui avait proféré ces injures!

Pour un Gaulois c'était la peine de mort..
Ah zut ça n'existe plus malheureusement..

Vive le Roi 👑

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mouchette le 28/06/2023 à 20:09

Les Tchadiens commence aussi à faire parler d'eux en métropole. A rajouter à la longue liste des ex colonies Francaise. Hélas..

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Gabin69 le 28/06/2023 à 19:27

Bizarre mes coms ne passent jamais, donc je repose la question pkoi avoir changé la photo "d'illustration" sur l'article ?
En faite pour qu'un commentaire faut être limite insultant ou méprisant tant que ça va pas dans votre sens Lyon mag ?🤔

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belle le 28/06/2023 à 17:50
simplementcitoyen a écrit le 28/06/2023 à 17h44

“Sale pute” et “sale juive”, peut-on alors entendre sur les bancs de la salle. Et après il faut être toujours compatissant et bien non. Ils se croient ou ?? dans un film peut-être de western ce ne sont pas des hommes bien.

Elle est pas belle la France.... Tiens j'aurai aimé voir la sanction si c'était un gaulois qui avait proféré ces injures!

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simplementcitoyen le 28/06/2023 à 17:44

“Sale pute” et “sale juive”, peut-on alors entendre sur les bancs de la salle. Et après il faut être toujours compatissant et bien non. Ils se croient ou ?? dans un film peut-être de western ce ne sont pas des hommes bien.

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