Sécurité à Lyon : loin du "bling-bling d'Havard", la tolérance zéro de Boudot

La sécurité est un des axes forts de la campagne du candidat, qui sous-tend tous les thèmes qu'il y a développés. "Gérard Collomb et Michel Havard minimisent l'insécurité à Lyon", affirme-t-il.

Le 8e arrondissement, notamment le quartier de Mermoz, a récemment été classé en zone d'éducation prioritaire. "Il y a une explosion de délinquance et d'incivilités dans le 8e", déclare Christophe Boudot, qui déplore que la préfecture refuse de donner les statistiques de délinquance par arrondissement. "Il y a une immigration sauvage, notamment à Mermoz, et des trafics dans plusieurs arrondissements. Il y a une exaspération et une solitude des Lyonnais, qui ne voient agir ni le PS ni l'UMP. Nous proposons une tolérance zéro".

Christophe Boudot a donc présenté quatre propositions. Sa première mesure porte sur la vidéoprotection, qu'il souhaite moins présente que Gérard Collomb. "La vidéoprotection doit compléter les effectifs de police, pas les remplacer", précise le candidat, ajoutant que les caméras doivent être placées à des endroits stratégiques. Il propose également de faire porter des caméras sur le torse des policiers, afin d'appuyer leurs témoignages devant la justice.

Le candidat souhaite par ailleurs créer une brigade de nuit, qui serait constituée d'une cinquantaine de policiers uniquement dédiés à cette fonction. Cette police spéciale serait armée, "puisque c'est la loi : après 23h, les policiers sortent avec une arme", affirme Christophe Boudot.

Un plan, Vigilyon, est également prévu. Si Boudot juge l'application smartphone de Michel Havard "bling-bling", il suggère de mettre en place un numéro vert et une plateforme internet afin de "rendre compte de la réalité de la délinquance sur le terrain". "A quoi bon mettre en place une application pour smartphone ? Tout le monde n'en possède pas. Le numéro 17 reste toujours le plus efficace en cas d'urgence", tacle-t-il.

Il concède que l'installation de ces mesures coûtera de l'argent, mais justifie : "L'insécurité a un coût, la sécurité est un investissement".

Enfin, le secrétaire départemental du FN souhaite démanteler les camps de Roms dans les deux premiers jours qui suivent leur installation, afin d'éviter tout recours. "Il faut aider ces populations dans leur pays, dit-il. Il y a des fonds européens prévus pour cela."

Le matin même, la permanence du FN a été taguée avec des menaces de mort, pour la dixième fois en six mois. Deux militants d'extrême gauche ont été arrêtés. Christophe Boudot a annoncé qu'il porterait plainte.