Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a annoncé mercredi la création d'une nouvelle commission, chargée de se pencher sur les projets d'infrastructures routières et ferroviaires en cours dans le pays. Sa mission : faire le tri entre les projets viables économiquement, et ceux qui ne le sont pas. Dans six mois, les membres de cette commission remettront leur rapport, qui en entérinera certains, ou au contraire, en enterrera d'autres.
D'ores et déjà, certains grands travaux paraissent menacés, selon le supplément économie du Figaro, paru jeudi. Si d'après le journal, la ligne Lyon - Turin pourrait aller à son terme (un moyen pour François Hollande de renforcer l'union franco-italienne au sein de l'UE, afin de contrer l'influence allemande), le projet de réaliser le tronçon sud de la LGV Rhin-Rhône, entre la région de Dijon et Lyon, paraît compromis. Le parcours définitif n'a toujours pas été arrêté, et on en reste encore au stade des études préliminaires. Celles-ci faisaient état d'un coût prévisionnel de 3,5 milliards d'euros, trop élevé au regard des prévisions de fréquentation (830 000 voyageurs annuels). En outre, certains élus de Bourgogne restent opposés au projet. Manque de soutien des collectivités locales et prévisions de trafic faibles : comme l'indique Le Figaro, le projet, né voilà 20 ans, semble engagé sur de mauvais rails.