Europa League : l'OL se retrouve en classe éco

Pour l'Olympique Lyonnais, battu par le 4e de la Liga espagnole, qui vient d'encaisser son troisième revers de suite sans parvenir à marquer, c'est plutôt désormais le billet pour un voyage dans la classe éco constituée par l'Europa league, une compétition plus à sa mesure dans les circonstances actuelles, celles d'une politique d'austérité qui vise à retrouver l'équilibre des comptes en juin prochain au travers d'une réduction des coûts à tous les niveaux, sportifs et extra-sportifs.

La 3e place acquise la saison dernière avait généré beaucoup d'espoirs au sein et autour du club pour retrouver la C1 et ses millions.
Hélas, le 3e tour préliminaire contre les Grasshoppers Zürich a été franchi difficilement et les deux victoires sur Nice et Sochaux ont été des leurres face à des adversaires de niveau inférieur à celui de l'OL dont le potentiel réel a été certainement surestimé, sur le court terme tout du moins.
L'absence en phase de poules de la Champion's league aura forcément des conséquences sur la fin du mercato en terme de recrutement qui devrait se limiter à la seule arrivée, du Tunisien de Bastia Whabi Khazri.
Et on ne sait toujours pas, dans le sens des départ, si Bafé Gomis et Jimmy Briand auront quitté le club au 2 septembre à minuit pour faire rentrer quelques millions et économiser un ou deux gros salaires.

L'Europa league avait permis à l'OL d'encaisser 7 millions d'euros la saison dernière. Une participation à la Ligue des Champions pouvait permettre d'espérer entre 22 et 32 millions d'euros pour la participation à la phase de poules. C'est ce qu'avaient gagné Lille et Montpellier à l'automne 2012. C'est donc un différentiel de 15 à 25 millions pour l'Olympique Lyonnais.
Pour l'heure, il faudra s'attacher à bien récupérer pour repartir du bon pied à Annecy contre Evian-Thonon-Gaillard, samedi à 14 heures, un horaire qui ravit Rémi Garde...
Outre la petite coupe d'Europe, dans laquelle il cherchera à faire au moins aussi bien qu'en 2012-2013, il faudra se battre pour conserver le statut européen du club acquis maintenant depuis 18 ans, record de France absolu. La marge en championnat ne sera pas énorme et certainement égale à celle de Garde pour gérer son effectif où la faiblesse du banc de touche est devenu un réel handicap quand elle était sa force au sommet de sa gloire.

Les moindres modifications dans le onze de départ ont des conséquences sur le niveau de l'équipe.
Il semble aussi désormais d'un autre temps quand Wiltord ou Govou, remplaçants au coup d'envoi, faisaient la différence en fin de rencontre.
Désormais, ce sont des jeunes de 20 ans comme Fekir ou Bahlouli qui entrent en jeu. Ils ont certes du talent pour l'avenir mais n'ont pas encore l'expérience pour faire basculer le sort d'un match. 
Il n'est pas sûr que la réintégration de Gomis, s'il n'est pas transféré, soit suffisante pour inverser cette tendance.