Johan Richard fait partie des chercheurs ayant collaboré à cette découverte. Astronome au Centre de recherche de Lyon, il se trouve être le seul chercheur français à avoir travaillé sur le sujet et son rôle s'est révélé essentiel.
Comme une découverte de cette ampleur ne se fait pas seule, le groupe de chercheurs avec lequel Johan Richard a collaboré a utilisé les images du télescope spatial Hubble afin d'identifier l'étoile. Icare se trouve être "cent fois plus éloignée que l'étoile individuelle la plus distante connue à ce jour" rapporte le centre de recherche dans un communiqué. L'astre, de couleur bleue, dont "la lumière a mis neuf milliards d'années pour venir jusqu'à nous" a pu être observée grâce à un phénomène servant de loupe aux chercheurs.
Concernant ce phénomène, le centre de recherche parle de "mirage à l'échelle de l'univers". L'amas de galaxies situées entre la ligne de visée du télescope Hubble et l'étoile Icare provoquerait un effet d'optique agissant tel une loupe. Les scientifiques appellent cet effet d'amplification "lentille gravitationnelle". Si cet effet n'existait pas, le télescope n'aurait jamais pu voir l'étoile. Cette dernière étant bien trop éloignée. Ces phénomènes permettant la découverte d'étoiles et de galaxies lointaines font partie des principaux centres d'intérêt de l'astrophysicien français Johan Richard.
La découverte de l'étoile a également "permis de tester l'une des catégories concernant la nature de la matière sombre" selon le communiqué. La matière noire serait d'après les théories de multiples astrophysiciens un élément invisible constituant la masse de l'Univers. Cette matière noire manifesterait sa présence à travers un "grand nombre de trous noirs" que les observations d'Icare ont permis d'identifier.
Icare s'avère être un grand pas des chercheurs vers l'infiniment grand. De plus, le télescope James Webb, dont le lancement est prévu en mai 2020, permettra d'ouvrir davantage de perspectives pour l'observation de l'Univers lointain.