Immobilier : le marché locatif va-t-il s'effondrer dans l'agglomération ?

L’Institut français de la statistique et de la démographie vient de publier une étude qui annonce un effondrement du marché locatif d’ici la fin 2007. Réaction de Marc Uhry, chargé de mission à l’Alpil, une association de locataires.

L’agglomération lyonnaise est concernée par ce risque d’effondrement ?
Marc Uhry : Selon l’IFSD, c’est la trop grande production de logements neufs dans le pays qui pourrait causer un effondrement du marché locatif. Or beaucoup de logements neufs ont été construits ces deux dernières années dans l’agglomération lyonnaise qui, en 2006, comptait 7 280 logements en ouverture de chantier, soit près du double d’il y a cinq ans. Et les programmes continuent, notamment à Rillieux, Vaise, Vaulx-en-velin et Caluire. Ce qui peut effectivement entraîner une surchauffe. D’ailleurs, dans certaines petites villes de la périphérie, comme Alby ou La Tour-du-Pin, le marché a déjà commencé à s’effondrer. Et je pense qu’il y a un risque de contagion aux abords de Lyon.
Pourtant il y a une pénurie de logements dans l’agglomération ?
C’est surtout vrai pour les T2 en centre-ville de Lyon. Par contre, la production actuelle de T3 et de T4 dans certaines communes comme Saint-Fons ou Vaulx-en-Velin ne correspond pas à la demande. Car les gens aspirent plutôt à louer dans le centre ou dans des communes plus attractives. En plus, on a assisté ces derniers temps à beaucoup d’investissements De Robien dans tous ces programmes neufs. Et à certains endroits, les petits investisseurs ont du mal à louer, du coup, soit ils revendent, soit ils sont obligés de