"Concentré et vigilant." C’est ainsi que Rémi Garde a qualifié son
état d’esprit, quelques minutes après avoir retrouvé ses joueurs à Tola
Vologe. Deux entrainements étaient au programme de cette première
journée, le premier dès 9h sous la pluie, le second à huis-clos en
milieu d’après-midi, avec une reprise plutôt en douceur : footing,
exercices physiques et prise de contact avec les nouveaux ballons de la
Ligue 1. Le tout avant un départ pour le traditionnel stage d’une
semaine à Tignes, mercredi : "C’est un endroit qu’on connaît bien,
qu’on retrouve. On a de bonnes conditions pour travailler, car le stage
est toujours un moment important de l’avant-saison mais aussi de toute
la première partie de saison." Mais attention, les joueurs sont
prévenus : ce n’est pas parce que l’OL ne dispute pas cette année de
tour préliminaire de la Ligue des Champions (le club est directement
qualifié en Ligue Europa) que la préparation doit être allégée. "C’est
important d’avoir une semaine de plus que l’année dernière", explique
Rémi Garde, "mais la préparation ne sera pas plus light. Au contraire,
le fait de ne pas avoir de barrages à disputer nous permet d’être prêt
pour le 11 août (pour la reprise du championnat à Rennes) mais aussi
pour le 28 juillet et le Trophée des Champions (à New York face à
Montpellier) car c’est un objectif. La préparation sera intense, c’est
sûr."
Rémy Vercoutre - Photo Lyonmag.com
"Sportivement et humainement, ce serait une perte"
Une préparation qui se fera sans Hugo Lloris. Le portier international
de l’Equipe de France est en congé jusqu’au 15 juillet, date limite que
s’est également donnée Jean-Michel Aulas pour étudier les offres
concernant l’un des meilleurs gardiens du monde. Son montant : 20
millions d’euros minimum. "C’est sûr que sportivement et humainement,
pour tout ce que Hugo représente en tant que joueur pour le club et
l’institution, ce serait une perte", affirme Rémi Garde, "mais en même
temps, les règles du jeu sont connues et définies, pour Hugo mais aussi
pour un certain nombre de joueurs dans l’effectif. Je ne suis pas
décideur jusqu’à ce niveau-là. Donc je m’adapterais." Arsenal, qui
aurait fait une offre à 15 millions d’euros, est bien placé pour enrôler
le gardien de but. Après des recrutements efficaces dans les buts
(Coupet, transféré de l’ASSE, et Lloris, arrivé en 2008 de l’OGC Nice),
l’adaptation de l’OL passerait cette fois-ci par le banc. Car le
candidat idéal et déclaré reste Rémy Vercoutre. "On n’en est pas encore
là pour le moment", argumente le coach olympien, "mais on connaît les
qualités de Rémy. Il piaffe d’impatience et ce sera probablement son
tour. Il est là depuis longtemps, chaque fois qu’on a fait appel à lui,
il a été performant. Le challenge serait différent pour lui s’il était
amené à devenir titulaire car il serait jugé dans la répétition de ses
prestations. Mais on aura le temps d’en rediscuter au cas où." Dans les
autres cas, l’entraineur affirme qu’il devrait y avoir des prêts avant
le début de la saison : Enzo Reale, Momo Yattara… Ces jeunes joueurs
devraient évoluer sous d’autres couleurs en 2012-2013.
Rémi Garde en conférence de presse - Photo Lyonmag.com
"Un joueur offensif de couloir", une priorité
Et pour sa première conférence de presse de la saison, Rémi Garde l’a
confirmé : "Pour qu’il y ait une ou des arrivées, il faut qu’il y ait
des départs." Le coach de l’OL n’a pour l’instant pas beaucoup d’idées
sur celui ou ceux qui pourront renforcer l’effectif de Lyon pour la
saison à venir. "Il faut un profil sportif qui me convienne, en
essayant peut-être de rééquilibrer les postes. Il y en a pour lesquels
je n’ai pas forcément des choix différents. Et cela peut-être des postes
offensifs de couloirs, sachant qu’il y a déjà beaucoup d’attaquants",
concède Rémi Garde, "mais cela pourrait permettre de rééquilibrer à ce
niveau-là en fonction des départs." Moins de joueurs pour moins
d’ambition ? Un adage qui n’est pas évident pour l’entraineur de l’OL
qui ne se sent "pas spécialement plus tranquille" que la saison passée
et qui prépare les jeunes joueurs à penser au collectif. "L’objectif
sera d’être européen. Le championnat reste la compétition majeure dans
laquelle on doit atteindre ces places européennes", se justifie le
technicien, qui comme pour la précédente saison, ne laisse pas de côté "la Ligue Europa, qui a été revalorisée cette année aussi bien par
l’image que par l’argent. Donc européen, c’est aussi la Ligue Europa."
Le terme Ligue des Champions semble pour l’instant banni à Tola Vologe.