LyonMag : Vous êtes à la tête de l’union la plus large au premier tour de l’histoire de la métropole de Lyon. C’est grisant ? C’est une responsabilité ? Comment vous le vivez ?
Véronique Sarselli : Je le ressens d’abord comme une nécessité. L’enjeu est fort. Donc, je le prends à la fois comme une nécessité et une très, très grande responsabilité parce que beaucoup de citoyens appelaient cette union de leurs vœux. Ils espéraient qu’on soit responsable.
L’union à Lyon avec Jean-Michel Aulas a été actée le 4 septembre, la vôtre le 25 novembre. Pourquoi ça a pris autant de temps ?
Moi, je ne pense pas que ce temps soit si long que ça. D’abord, ce fut la rencontre de deux personnes qui devaient apprendre à se connaître et qui devaient partager le constat, les enjeux et certainement une vision. Donc il fallait partager ça. Et puis il y a 57 communes. Moi, j’ai pris à bras le corps cette union. Je suis allé voir mes collègues maires. Cette métropole de Lyon, il ne faut pas la voir comme simplement Lyon, qui est importante. Il y a les autres territoires et il ne faut pas les opposer. Donc avant de faire une union avec Jean-Michel Aulas, j'ai fait comme si je la faisais toute seule.
Vous travaillez aujourd’hui sur la gouvernance. Vous avez un calendrier déjà un peu établi sur les grandes échéances : les propositions, les têtes de liste, les futurs rôles ?
On avance. Janvier sera idéal pour un bon démarrage.
Les propositions sont très attendues. D'autant que tout le monde vous embête sur vos désaccords avec Jean-Michel Aulas...
Ca ne m’embête pas du tout ! Je le dis souvent et c'est dommage qu'on ne m'entende pas : tous les candidats à une mairie, que ce soit Lyon, Villeurbanne ou Quincieux feront des propositions qui sont en lien direct avec la Métropole de Lyon. Quand je suis partie candidate à la mairie de Sainte-Foy-lès-Lyon en 2020, je peux vous assurer que la plupart des projets que j’ai proposés sont des projets d’espace public qui sont sur le territoire métropolitain et qui supposaient que j’ai un lien avec la Métropole pour les mettre en oeuvre.
Donc j’aurais trouvé anormal que Jean-Michel Aulas n'en fasse pas aussi. Il portera le projet pour Lyon, pour sa ville. Je porterai le projet métropolitain, c’est clair. Et il me soutient à la présidence de la métropole de Lyon. Maintenant, il a fait des propositions. J’en ai fait moi aussi. Et depuis, on les travaille, on voit comment elles vont prendre le corps.
Quels seront les grands thèmes portés durant votre campagne ?
L’attractivité économique, la sécurité, la santé, les mobilités. La fluidification des mobilités, c’est un enjeu considérable en métropole de Lyon.
Vous martelez que la qualité de vie à Lyon empire. Pourtant, il y a encore beaucoup de Lyonnais à apprécier ces changements, et certains qui trouvent même que les écologistes ne vont pas assez loin. A ces gens-là, vous leur dites que la fête est finie ?
Lyon s’est fermée et partout dans la métropole de Lyon, on a des problèmes de déplacement et de mobilité. Tous les Grands Lyonnais le vivent. Il faut donc corriger ce qui peut être corrigé. Il faut réparer la relation citoyenne, réparer la relation avec les territoires. Et puis, il faut réparer ce qui, aujourd’hui, ne fonctionne pas. D’ailleurs, Jean-Michel Aulas est complètement d’accord là-dessus. Parmi les premières propositions qu’il a faites, il veut quand même rouvrir la rue Grenette. A l’intérieur de Lyon, travailler à une zone apaisée, pourquoi pas ? J'ai dit dès le départ que la Zone à trafic limité actuelle, elle devait être corrigée. Ce que nous contestons, c’est une idéologie de décroissance.
Vous dites que vous êtes aligné avec Jean-Michel Aulas. On le voit même à travers les critiques que peuvent faire les écologistes, puisqu’ils vous mettent à peu près sur le même plan de candidature des années 80, pro-bagnoles. Ça vous agace, cette caricature ?
D’abord, c’est mépriser la vision que l’on a de la métropole de Lyon. Moi, je trouve que fermer la métropole de Lyon, c'est une idéologie de décroissance, c'est rompre avec un avenir. Donc, c’est facile de parler d'"années 80". Deuxièmement, je trouve dommage qu’ils n’aillent pas voir ce qui se fait dans les territoires et tous les maires qui n’ont pas attendu les écologistes pour porter l’apaisement de leur ville, qui ont beaucoup travaillé à la sécurité pour que leurs citoyens vivent librement et en toute sécurité sur leur territoire. Je les incite à aller voir aussi ce qu’on a tous fait en matière de végétalisation, avant même qu’ils financent 2, 3 arbres. Et puis c’est quand même méprisant pour tous ceux qui, malheureusement, ne peuvent pas se séparer de leur voiture, n’auront jamais peut-être les moyens de s’acheter un véhicule propre.
Donc, les écologistes, ils sont dans le clan du bien. Et nous dans le clan du mal. Ça suffit. On en a marre. On n’est pas là pour être infantilisés, moralisés. On a pris des décisions nous aussi.
Aulas un vrai Lyonnais
Signaler RépondreDoucet un vrai parisien
le choix est fait un lyonnais défend toujours à fond sa ville !
Doucet a amener de Paris les bouchons ..
" Il faut réparer ce qui ne fonctionne pas dans la Métropole de Lyon " : elle veut donc réparer BB ! C'est pas possible, pour le reste on verra, je veux bien y croire.
Signaler RépondreVous n'allez pas souvent aux assises du commerces vous ?
Signaler RépondreLes voitures permettent aux commerces de centre‑ville de toucher une clientèle élargie, Les restrictions automobiles profitent aux zones périphériques.
Une enquête nationale (2022‑2025) révèle que 72 % des Français s’opposent à l’interdiction des voitures en centre‑ville, principalement en raison de l’impact économique sur les commerçants et du manque d’alternatives viables. Les associations de commerçants invoquent régulièrement le principe « No parking, no business ».
À Lyon, la piétonnisation de la Presqu’île a provoqué une fronde des commerçants envers les élus écologistes, nos commerçants Lyonnais qui vivent une baisse importante de fréquentation au profit des zones commerciales périphériques.
En juin 2025, l’Assemblée nationale a voté la suppression des ZFE obligatoires, reconnaissant leur impact économique jugé beaucoup trop lourd pour les commerçants.
Pour information en 2024/2025, environ deux tiers des personnes qui fréquentent Lyon viennent en voiture.
Selon une étude de l’INSEE publiée en juin 2025, 68 % des actifs de l’aire d’attraction de Lyon utilisent la voiture pour se rendre au travail.
Ce chiffre massif (près d’un million d’actifs concernés) illustre que la voiture reste le mode de déplacement dominant, et cela se traduit directement dans les flux de clientèle vers les commerces.
À Lyon, 7 clients sur 10 viennent en voiture.
Bloquer les voitures, c’est bloquer l'économie.
sans blague ce n’est pas Aulas ou l’extrême droite qui vont changer lyon la gauche a tout ces chance pour faire évoluer la ville à condition d’être unis
Signaler Répondrec'est surtout qu'ils ne feront rien
Signaler RépondreSarselli et Aulas veulent "réparer" la métropole ? Traduction : remettre les bagnoles partout et virer les écolos.
Signaler RépondreElle chiale sur la "décroissance" pendant que les banlieues étouffent dans la pollution et les inégalités.
Leur union c'est juste les pro-voitures qui se serrent les coudes contre le progrès.
Je rigole …
Signaler RépondreDans tes rêves
Signaler RépondreLa pietonnisation de la rue de la République est une erreur.
Signaler RépondreC’est un délire d’écolos pour encore plus d’espace aux vélos et aux trottinettes.
Cette rue était principalement utilisée par les bus et les trottoirs étaient très larges et adaptés aux piétons. Aujourd’hui c’est un circuit pour vélos et trottinettes électriques aux vitesses dangereuses pour les piétons sur la voie et mêmes les trottoirs.
La connexion avec le métro Hôtel de Ville a été sacrifiée au détriment des personnes âgées.
Il faut redonner de l’espace aux piétons, mais aussi sanctionner les utilisateurs de vélos et trottinettes, à qui tout le mandat a été devoué. Il faut rétablir de l’équilibre et de l’ordre.
Le mandat écolo, c’est le mandat de l’opposition des gens entre eux.
Le CA du e-commerce en France a doublé depuis le début de mandat, et on voudrait que cela n'ait aucun impact sur les commerces ? C'est justement insulter l'avenir que ne pas considérer qu'il y a une mutation des usages de centre-ville. Le retour de la voiture ne va pas ramener de la consommation mais de la perturbation et de la dégradation de la qualité de vie en ville. C'est d'une profonde bétise, et c'est eux nos visionnaires politiques ??
Signaler RépondreRappelons-nous que certains réalisateurs de films sont eux par contre visionnaires : livraisons incessantes de colis par les airs, villes minérales engorgées, saturation des polluants dans l'air et suffocations l'été. Malheureusement il nous faudrait une bonne canicule de 15 jours, avec un stress hydrique général voire des pénuries énergétiques, pour ramener tout le monde à la raison.
Les écolos sectaires et autoritaires seront battus.
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