Grève dans les dépôts de presse : nouvelle action des salariés de Presstalis lundi à Lyon

Grève dans les dépôts de presse : nouvelle action des salariés de Presstalis lundi à Lyon
Photo LyonMag.com

Les salariés de Presstalis sont en grève depuis quasiment trois mois, et
perturbent régulièrement la parution des quotidiens et magazines
nationaux.

Les derniers blocages remontent à jeudi dernier, et au vendredi précédent. Ce lundi, les salariés en colère vont à nouveau manifester à Lyon. Un rassemblement est prévu à 15h30 devant le siège du Medef, avenue jean Mermoz dans le 8e arrondissement. Comme lors de leur action de jeudi dernier place des Terreaux, ils vont déposer des liasses de journaux dans la rue.

Les syndicats dénoncent le plan social annoncé en juillet dernier par la direction : 1250 suppressions de postes sur les 2500 que compte le groupe Presstalis. La société est en effet à la limite du dépôt de bilan. "Nous avons bien compris qu’il faudra passer par une restructuration du réseau", explique le délégué syndical Gérard Galluchot, également salarié de Presstalis. Il dénonce toutefois l’externalisation de certaines activités dans les dépôts de presse en province : "ça ne se justifie pas, on est en mesure de faire ces travaux. Il y aurait alors des suppressions de postes, mais sans licenciement sec : ce serait des départs volontaires ou à la retraite non remplacés". Les syndicats de salariés réclament une table ronde avec la direction, "de façon à pouvoir discuter".

La principale conséquence de leurs actions de grève et de blocage des dépôts de presse est que les quotidiens nationaux et les magazines hebdomadaires sont régulièrement absents des kiosques. Les syndicats indiquent que seuls certains titres sont bloqués, "car nous ne voulons pas mettre en déficit des petits éditeurs qui souffrent déjà. Nous ne bloquons que des gros titres de gros éditeurs, ceux qui prennent des décisions car les éditeurs sont en même temps clients et actionnaires de Presstalis. Ce sont donc bien eux qui fixent les tarifs".
Les syndicats réclament aussi l’intervention de l’Etat et une meilleure redistribution des aides à la presse : "les titres qui ont le plus de difficultés ce sont les quotidiens nationaux, pas les titres de télévision ou de presse people qui ont de fortes subventions et qui rapportent énormément". Ils affirment avoir "des inquiétudes sur l’avenir de la presse en général".
Après un report de la réunion prévue la semaine dernière, les syndicats de Presstalis ont rendez-vous à l’Elysée ce jeudi 20 décembre. Ils pourraient par ailleurs organiser une nouvelle action mercredi à Lyon.

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6 commentaires
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dur dur le 18/12/2012 à 12:38

je connais bien le dossier presstalis dans les 1250 suppressions d'emplois il y a beaucoup de transferts de postes suite aux fusions entre depots. c'est certes des licenciements comptables mais en realite c'est un transfert d'effectifs. il y aura de la casse sociale c'est evident mais attendons la reunion a l'elysee le 20 decembre.

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Crevette le 18/12/2012 à 09:14

Etrange comportement des syndicalistes qui ne trouvent pas d'autre solution à leur problème que de débarquer à 200 pour occuper le centre de traitement de leur concurrent MLP (Messageries lyonnaises de Presse). S'ils veulent faire grève c'est leur droit mais s'ils ne sont pas satisfaits de leur direction qu'ils détruisent leurs propres installations.

Connaissez-vous une autre activité dans laquelle une société mal gérée, qui survit depuis des années grâce aux aides de l'état demande à son concurrent de lui venir en aide et en plus l'empêche de travailler ?

Etrange idée de la démocratie !

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samsam le 18/12/2012 à 05:27

exusés nous d etre victime d une boucherie social. je suis desolé de me battre pour mon avenir et celle de mes enfants feu mon pays.je devrais par decence il est vraie caché mon pauvre cas.. un jeune pere

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trapide@yahoo.fr le 17/12/2012 à 21:50

je suis moi meme salarie chez presstalis et c'est la 1ere fois que j'approuve une analyse.pour sortir du probleme il faut redefinir qui peut percevoir les aides a la presse les programmes tele et mots croises ne devraient rien touche. on pourrait recuperer 100 millions par an ce qui permettrait de faire un vrai plan social. mme filippeti est depuis le debut favorable a cette idee pourquoi ne pas l'appliquer.j'espere que ce representant syndical sera de la reunion jeudi a l'elysee et qu'il sera entendu.

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couturierdo le 17/12/2012 à 19:27

ces grévistes, c'est comme ATTILA , plus rien ne repousse la ou ils font gréve : ce sont des malfaisant voir des mafiosi
il faut mettre des jeunes pour que çà redevienne positif
je ne reçois pas toujours mes journaux a cause d'eux(les Echos)

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futur chomeur le 17/12/2012 à 15:20

nous ne sommes plus sur 10 ou 20 suppression de postes mais sur 50% de l'effectif 1250 personnes le mois de janvier va être.. très.. très chaud pour la presse s'il n'y a pas un accord plus humain.

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