La légende des échecs, fervent opposant du régime Poutine, avait fait
le déplacement dans le Rhône pour intervenir dans l'affaire Moukhtar
Abliazov, l'oligarque kazakh accusé d'avoir détourné des milliards de
dollars par la Russie et l'Ukraine.
Arrêté en France en 2013, Abliazov espérait compter sur le soutien de
Garry Kasparov, cité comme témoin par ses avocats.
Mais le président de la cour a expliqué que le code pénal ne lui
permettait pas d'auditionner des témoins dans des affaires
d'extraditions. Or, il doit se prononcer sur celle d'Abliazov, réclamée
par la Russie.
"Cette décision est pire que de refuser totalement de nous auditionner
aujourd'hui, car le juge pourrait se cacher derrière des articles de loi
disant clairement que ces auditions sont interdites", a déploré
Kasparov ce vendredi, dénonçant une "insulte pour la défense".
La cour
de cassation devrait donc être saisie par la défense de l'oligarque
après la décision de la justice lyonnaise cet après-midi.