Alors que les Fennecs venaient d’obtenir leur ticket pour la finale de la compétition, au détriment du Nigéria, des centaines de supporters se sont réunis dans plusieurs communes de la région lyonnaise, à commencer par le quartier de la Guillotière dans le 7e arrondissement de Lyon.
Entre le quai Claude Bernard et le cours Gambetta, la fête a rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre, positionnées notamment sur le pont pour éviter l’afflux de supporters en Presqu’île. Aux jets de projectiles, dont de nombreuses bouteilles, les policiers ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogène. Des véhicules et des poubelles ont également été incendiés, quai Augagneur par exemple, mobilisant les sapeurs-pompiers à plusieurs reprises.
De plus, toujours dans le même secteur, plusieurs individus auraient tenté de forcer la porte du magasin de vêtements en cuir, Milpau. Jusque tard dans la nuit, policiers et individus belliqueux ont joué au chat et à la souris alors que les mortiers et autres feux d’artifices continuaient de résonner entre Rhône et Saône.
A Vaulx-en-Velin, l’hélicoptère de la gendarmerie et sa puissante lumière est venu prêter main forte aux policiers mobilisés sur le terrain face à des individus hostiles. Là encore, de nombreux feux de véhicules ou de poubelles ont été recensés. Du gaz lacrymogène a été tiré en direction des émeutiers prêts à en découdre.
Au total, dans la nuit de dimanche à lundi, des dizaines de véhicules brûlés avaient été recensées sur l’agglomération entre Vaulx-en-Velin, le centre de Lyon ou encore Vénissieux. Dans ces communes, ainsi que celles de Bron, St-Fons ou Rillieux-la-Pape, du mobilier urbain a aussi été dégradé ou brûlé comme à Villeurbanne avec l'incendie d'un abribus ou un bus de la ligne C12 visé par des tirs de mortier dans le 8e arrondissement. Autre exemple, une porte du T3, visé cette fois par des jets pierres, a éclaté en gare de Villeurbanne.
D’après des chiffres fournis par l’AFP, au moins 150 interventions des sapeurs-pompiers ont été nécessaires sur le département pour éteindre ces divers incendies. Les soldats du feu font état d’une nuit "très chargée" jusqu’à 4h30 du matin.
En France, 282 interpellations ont été menées en marge de ces célébrations très animées d’après le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. D’après nos informations, 12 d’entre-elles ont été menées à Lyon. Cinq pour violences volontaires et outrages, deux pour effraction et enfin cinq autres pour vol par effraction en réunion au préjudice du magasin Printemps, rue de la République dans le 2e arrondissement. Deux personnes ont également été interpellées à Villeurbanne pour destruction volontaire de biens par incendie. Des mesures de garde à vue son en cours.
Dans la nuit, 33 policiers ont été légèrement blessés dans l’agglomération de Lyon, notamment par des jets de projectiles ou des feux d’artifice qui ont occasionné des acouphènes.
Du côté de la préfecture, on se félicite d’avoir atteint deux objectifs. Le premier, "que les festivités de la fête nationale ne se répercutent pas avec la célébration des supporters algériens, notamment en permettant l’évacuation des personnes venues profiter du feu d’artifice". Le second, plus important encore, "qu’il n’y ait pas de blessé grave voire de mort". Des objectifs tenus "même si on ne peut pas se satisfaire de tout" nuance la préfecture.
Lyon retient maintenant son souffle avant la finale de la Coupe d’Afrique des Nations prévue ce vendredi soir entre le Sénégal et l’Algérie.
33 interpellations à Lyon, 282 pour toute la France, par rapport aux milliers d'emmerdeurs !
Signaler RépondreLa guerre civile pour un match de foot...
Signaler RépondreLes mêmes scènes de chaos ont été qualifiées "d'ambiance bon enfant" la dernière fois.
Signaler Répondrehttps://www.lyonmag.com/article/102302/lyon-apres-la-victoire-de-l-algerie-la-guillotiere-en-ebullition