Grand Lyon : quelles solutions pour les Roms expulsés ?

A la mi-journée, les personnes expulsées se sont installées au parc de Parilly. Au total, selon la Ville de Lyon, il y aurait entre 700 et 1000 Roms dans l’agglomération lyonnaise. Pour Gilberte Renard, membre de CLASSES (Collectif lyonnais pour l’accès à la scolarisation et le soutien aux enfants des squats), "il peut y avoir une répartition, un accueil dans toutes les communes de l’agglomération". Elle souligne qu’il y a de nombreux terrains vacants dans le Grand Lyon qui pourraient être réquisitionnés par le préfet. Selon elle, les expulsions de ces dernières semaines ont conduit certains Roms à s’isoler : "C’est une catastrophe car il n’y a plus de suivi par Médecins du monde, pas davantage pour les enfants qui vont à l’école". Pour Aurélie Neveu, coordinatrice des actions de Médecins du Monde à Lyon, cette rupture du suivi médical est due aux expulsions qui disséminent les populations partout dans l'agglomération. Elle assure toutefois qu'elles vont reprendre chaque semaine, car de nombreuses femmes enceintes et d'enfants en bas âge se trouvent dans ces camps où l'accès à l'eau est difficile.

Depuis le mois de juin, et surtout l’expulsion du squat sous la gare de Perrache début juillet, de nombreux Roms se sont installés place Carnot, dans le 2e arrondissement de Lyon. Ce qui suscite la colère des riverains. Selon le Progrès, une centaine d’entre eux ont écrit au préfet pour dénoncer ce campement sauvage. Gilberte Renard comprend leur exaspération : "La misère met mal à l’aise, ça donne aussi une image d’insécurité". Mais selon elle, la solution serait de reloger tout le monde : "On nie l’engagement du nouveau président Hollande qui avait dit "pas d’expulsion sans relogement" ".